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Ceci étant dit, est-ce que vous savez quel pays détient la plus grande concentration de terminaux Bloomberg par habitant (ces fameux écrans destinés aux traders) ?
Le Vatican, en effet. Quand je suis tombé sur cette actu et, étant donné que le nouveau pape est américain, le pays du capitalisme, je me suis dit qu'explorer l'économie du Vatican pourrait être intéressant. Vous allez voir, c'est assez fascinant.
On parlera notamment du salaire du pape à la fin et des difficultés financières du Vatican.
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Comme toujours, il existe un risque de perte en capital. Diversifiez bien vos investissements et n'oubliez pas de créer votre épargne de sécurité.
Avec seulement 882 habitants, la Cité du Vatican est le plus petit État au monde. Il faut savoir que le nombre de citoyens est encore plus faible avec 673 en 2024.
D'ailleurs, fun fact, la citoyenneté est temporaire et liée à une fonction au service du Saint-Siège. Elle ne s'acquiert ni par le sol ni par le sang, et la plupart des citoyens conservent leur nationalité d'origine (c'est pour ça que le nouveau pape devra certainement payer ses impôts aux US).
Bref, malgré cette petite taille, le Vatican doit gérer un patrimoine colossal (surtout immobilier et œuvres d'art), d'énormes flux financiers internationaux et des missions spirituelles, diplomatiques et caritatives d’envergure mondiale.
Mais malgré cette apparente richesse, le Vatican fait face à de nombreuses difficultés, comme un déficit structurel de 70 à 90 millions d'euros, selon Les Échos.
Allons un peu explorer tout ça pour voir comment le Vatican gère ses finances.
Comme vous le savez certainement, le Vatican et l'Église catholique ne prélèvent pas d'impôts. Pour se financer, le Vatican compte donc sur :
- les dons des fidèles ;
- les revenus générés par le patrimoine immobilier ;
- les recettes touristiques ;
- les placements financiers (d'où les terminaux Bloomberg) ;
- et des petites lignes de revenus liées à la vente de timbres, de pièces ou encore de produits dérivés.
Les dons des fidèles collectés à travers le monde via "le Denier de Saint-Pierre" et d'autres quêtes annexes constituaient la principale source de revenus du Vatican. Mais ça, c'était avant.
Ce fonds (le Denier de Saint-Pierre), destiné à soutenir l’action caritative du pape et le fonctionnement de la Curie, a connu une érosion spectaculaire au cours des deux dernières décennies. En 2006, le Denier de Saint-Pierre rapportait près de 100 millions d’euros par an ; en 2023, ce montant est tombé à moins de 50 millions d’euros. Ouch.
👨🏫 La Curie romaine est l’ensemble des organismes et dicastères qui assistent le pape dans le gouvernement de l’Église catholique et du Vatican.
Si on prend l'intégralité des dons des fidèles (donc pas seulement le Denier de Saint-Pierre), cela représente 240 millions d'euros de revenus par an pour le Vatican, mais c'est en chute libre.
💡 Pour 1,4 milliard de fidèles, cela représente donc 17 centimes par fidèle par an. On est donc loin des revenus d'Apple, un autre type de culte. 🙃 En 2024, le revenu annuel moyen généré par utilisateur Apple (ARPU, "Average Revenue Per User") pour la partie services (App Store, iCloud, Apple Music, etc.) dépasse 80 dollars par appareil actif, contre moins de 50 dollars en 2019. Et attention, ce chiffre concerne uniquement les services et ne prend pas en compte l'achat initial de l'appareil (iPhone, Mac, etc.).
Le Vatican possède un gigantesque parc immobilier avec plus de 5000 biens recensés (4051 en Italie et 1220 à l'étranger, selon le journal La Croix). La constitution de ce patrimoine a commencé en 1929 suite aux accords de Latran et il est géré par l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA). Pour vous donner quelques chiffres liés au parc immobilier du Vatican :
- 737 biens à Paris d'une valeur proche de 600 millions d'euros dans des quartiers prestigieux ;
- 27 biens à Londres évalués à 108 millions d'euros ;
- 140 immeubles en Suisse d'une valeur de 91 millions d'euros ;
- 2400 appartements et 600 commerces gérés par le Vatican à Rome.
Mais malgré ces chiffres impressionnants, la rentabilité de ce patrimoine est très basse. Seuls 15 % des biens seraient loués au prix du marché, 30 % avec des loyers subventionnés pour les employés et retraités et 55 % sont occupés par le Vatican ou prêtés gratuitement à des écoles et universités.
En 2019, ce parc immobilier n'avait généré que 90 à 99 millions d'euros, mais suite à une mauvaise gestion, ce montant doit être encore plus bas aujourd'hui.
Mais la valeur totale du patrimoine serait estimée entre 4 et 6 milliards d'euros, selon Cashbee.
Les musées du Vatican sont une de leurs vaches à lait, avec près de 100 millions d’euros par an de revenus avant la pandémie en 2019 (7 millions de visiteurs annuels cette année-là). Le Covid a bien évidemment fait mal à cette ligne de revenus, mais cela revient doucement à la normale.
Mais du coup, à quoi servent ces terminaux Bloomberg ? Effectivement, le Vatican investit lui aussi en bourse via l’APSA qu'on a évoquée plus haut et l’Institut pour les œuvres de religion (IOR), souvent appelé « banque du Vatican ».
Mais dans quoi exactement ? Dur à dire, car c'est très opaque tout ça.
En 2012, donc un an avant que François ne devienne pape, le Comité européen d'experts sur l'évaluation des mesures de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme (Moneyval) avait publié un rapport de 241 pages sur son audit historique de cette fameuse "banque du Vatican", donc l'IOR si vous suivez bien. Pour la première fois, le public a pu jeter un coup d'œil sur les finances du Saint-Siège. À l'époque, l'IOR disposait de plus de 8 milliards de dollars d'actifs répartis sur 33 000 comptes. La banque, qui avait été au centre de multiples scandales depuis sa création en 1942 - allant d'actions qui lui ont permis de profiter du nazisme jusqu'à de nombreux actes de blanchiment d'argent - est donc une toute petite banque (à titre de comparaison, l'ensemble du groupe Crédit Mutuel gère plus de 200 milliards d'euros).
Suite à pas mal de ménage par le pape François, Moneyval a récemment dit (mai 2024) que le Vatican avait fait de gros efforts pour lutter contre tout ça. Le prochain audit aura lieu en 2028.
Bref, ils investissent dans quoi ?
Tous les investissements du Vatican doivent être "conformes à la foi" et suivre les principes de la doctrine sociale de l'Église, de la sainteté de la vie, du respect de la vie humaine et du respect de l'environnement. Cela implique une stratégie d'investissement très conservatrice, ils ne vont pas investir dans Nvidia ou LVMH... l'IOR investit environ 2,3 milliards de dollars en obligations (essentiellement de la zone euro) et seulement 55 millions de dollars en actions.
Dans le rapport 2013 de l'IOR, on peut aussi voir qu'ils investissent dans de l'or.
Il faut aussi savoir que l'IOR gère l'argent de certains clients. On peut lire dans ce rapport :
Nos clients ne se contentent pas de déposer des fonds chez nous, ils nous demandent également de gérer des portefeuilles d'actifs pour leur compte ou d'agir en tant que dépositaires. Au 31 décembre 2013, la valeur nette des actifs détenus dans les portefeuilles gérés était de 3,3 milliards d'euros (2012 : 3,2 milliards d'euros), la valeur nette des actifs détenus dans les portefeuilles non gérés était de 2,6 milliards d'euros (2012 : 3,1 milliards d'euros), ce qui donne une valeur totale des fonds des clients de 5,9 milliards d'euros (2012 : 6,3 milliards d'euros).
Rapport annuel de l'IOR de 2013
Voici les actifs détenus en 2013 pour les plus curieux :
Les revenus issus de ces placements sont variables, mais le bénéfice net de la banque du Vatican a dépassé 30 millions d’euros en 2023. L’APSA a également dégagé un bénéfice de 46 millions d’euros la même année.
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*Données actualisées au 31 mars 2025. Performance nette investisseur : montant reversé à l'investisseur, net de tous frais, qui correspond à la différence entre le prix de cession de l'œuvre et son montant d'acquisition, auquel sont retranchés les frais afférents à la commission de la galerie, les taxes et les frais de Matis. Et comme toujours, les performances passées ne préjugent pas des performances futures. **L’art blue chip fait référence à des œuvres d’art de grande valeur réalisées par des artistes majeurs, qui ont profondément marqué l’histoire de l’art, reconnus par les institutions muséales, les galeries internationales, et les collectionneurs. Ces œuvres se vendent au prix le plus élevé dans les maisons de ventes aux enchères, à partir de plusieurs centaines de milliers de dollars.
Passons maintenant à la suite des revenus du Vatican.
Le Vatican émet ses propres timbres et pièces de monnaie, très recherchés par les collectionneurs du monde entier. Ces émissions, limitées en volume mais à forte valeur ajoutée, rapportent plusieurs millions d’euros chaque année. La vente de souvenirs, de publications et de produits dérivés dans les boutiques du Vatican constitue également une source de revenus non négligeable.
Le Vatican ne publie pas le détail exact de ces recettes, mais selon des estimations récentes, la vente de timbres et monnaies rapporterait entre 15 et 20 millions d’euros par an, auxquels s’ajoutent plusieurs millions issus des ventes de souvenirs et produits dérivés. Not bad.
Le Vatican abrite l’une des plus grandes collections d’art au monde, rassemblée au fil des siècles par les différents papes. Rien que les musées du Vatican exposent plus de 70 000 œuvres d’art, dont certaines sont considérées comme inestimables. On pense notamment aux fresques de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine, les chambres de Raphaël, des sculptures antiques, etc. L’estimation de la valeur de ce patrimoine artistique varie considérablement, certains experts évoquant un montant de 90 à 100 milliards d’euros, voire plus. Cependant, la plupart de ces trésors sont inaliénables et ne figurent pas dans les bilans comptables du Vatican. Il faut aussi savoir que les musées du Vatican constituent également une source de revenus importante, générant près de 100 à 130 millions d’euros par an avant la pandémie (donc un peu moins aujourd'hui).
Alors, quand on lit tout ça, on pourrait croire que ça va plutôt bien du côté des finances du Vatican. Eh bien, pas tant que ça...
En effet, le Vatican traverse une crise financière profonde depuis de nombreuses années, accumulant chaque année un déficit estimé entre 50 et 70 millions d’euros, atteignant parfois même les 90 millions. Son budget annuel avoisine 1 milliard d’euros, mais la proposition initiale pour 2025 a été rejetée avant d’être approuvée après d’importantes réductions (finalement, y'a pas que la France qui galère avec son budget...).
Comme j'évoquais plus haut, la pandémie de Covid a accentué ces difficultés, notamment avec la fermeture prolongée des musées du Vatican.
Et comme je disais également, les dons des fidèles, essentiels pour le fonctionnement du Saint-Siège, sont en chute libre depuis plusieurs années (divisés par deux en 20 ans), particulièrement ceux provenant des US, premier contributeur (ça va peut-être changer avec un pape américain...). Et en plus de ça, la gestion du vaste patrimoine immobilier est jugée inefficace : seulement une faible partie des biens est louée aux tarifs du marché, et la majorité est utilisée à titre gratuit ou occupée par des entités religieuses.
En parallèle, la situation des retraites constitue une autre urgence (ah ben tiens... comme nous), avec un déficit estimé à 750 millions d’euros pour le fonds de pension des employés du Vatican. Le pape François avait appelé à prendre des mesures difficiles pour équilibrer ce système, sans toutefois envisager de licenciements.
Le budget du Vatican, qui s’élève à environ 1,2 milliard d’euros par an, se répartit en plusieurs grands postes de dépenses.
Sans aucune surprise, le premier et le plus important concerne la R&D, donc l'innovation. Non je rigole, c'est la masse salariale. Le Vatican emploie environ 5000 personnes, dont des cardinaux, des prêtres, des religieux et des laïcs, pour assurer le fonctionnement de la Curie romaine, des musées, des services administratifs, techniques et de maintenance. Les salaires représentent donc près de la moitié du budget annuel, soit environ 515 à 520 millions d’euros.
Combien gagnent-ils ? Les rémunérations varient selon le statut : les cardinaux perçoivent entre 4000 et 5000 euros par mois, les prêtres et religieux entre 1500 et 2500 euros, et les laïcs entre 1300 et 3000 euros.
💡 Le pape François avait refusé son salaire et à la fin de sa vie, il aurait accumulé tout de même 200 000 € sur son compte bancaire, selon cet article de Fortune. Il aurait demandé à ce que cet argent soit légué aux jeunes prisonniers de la prison Casal del Marmo de Rome.
Le deuxième poste de dépenses majeur concerne les coûts de fonctionnement et d’entretien des bâtiments. L’entretien des bâtiments historiques, la sécurité, la logistique et la gestion administrative représentent environ 530 millions d’euros par an.
Un troisième poste significatif est constitué par les œuvres caritatives et les soutiens extérieurs. Le Vatican reverse chaque année environ 120 millions d’euros à des œuvres caritatives dans le monde entier.
Enfin, le Vatican doit faire face à des charges de retraite pour ses employés et c'est là que ça fait très mal. Le fonds de pension, créé sous Jean-Paul II, est aujourd’hui sous-capitalisé, avec un déficit estimé entre 350 millions et 1 milliard d’euros.
Parlons maintenant un peu du pape Léon XIV.
Récemment, j'ai vu une actu qui disait que le pape gagnait 30 000 € par mois, soit 360 000 € par an. Mais en creusant un peu, on dirait que ce n'est pas vraiment le cas. Seul cet article de Fortune parle de 360 k€ par an. Toutes les autres sources pointent vers une autre réalité.
Le pape Léon XIV ne perçoit aucun salaire ni indemnité pour ses fonctions, que ce soit en tant que chef spirituel de l’Église catholique ou chef d’État du Vatican. Cependant (et ce n'est pas rien du tout !), tous ses frais de vie (logement, nourriture, déplacements, soins de santé, sécurité, etc.) sont intégralement pris en charge par l’État du Vatican, et ce jusqu’à sa mort (j'ai un doute sur cette info, car je n'ai pas trouvé de source sûre à 100 %). Ces dépenses sont donc intégrées dans le budget annuel du Saint-Siège, mais le pape ne reçoit pas de rémunération personnelle.
Léon XIV devra aussi poursuivre l’assainissement des finances vaticanes initié par François, incluant la fermeture de milliers de comptes bancaires suspects et l’adoption de normes anticorruption.
De plus, face aux critiques sur l’exploitation sous-optimale du patrimoine immobilier, il pourrait encourager une gestion plus pro et rentable (à l'américaine 😅), tout en respectant les doctrines sociales de l’Église.
💡 Fun fact : Léon XIV étant Américain, il est exposé à l’IRS américain (le fisc). Léon XIV est en effet soumis à la loi Fatca, obligeant la déclaration de comptes dépassant 10 000 $. Les comptes du Vatican, bien que gérés collectivement, pourraient être scrutés par le fisc américain en raison de son statut de dirigeant.
Il est encore tôt pour savoir ce que Léon XIV va faire du côté des finances du Vatican, mais il sera intéressant de suivre tout ça dans les mois et années à venir.
Ah, et je vous partage deux trucs intéressants que j'ai pu trouver du côté des initiatives contemporaines chrétiennes :
- des mouvements comme les Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (EDC) accompagnent les chefs d’entreprise dans l’intégration de la pensée sociale chrétienne à la gestion de leur entreprise et de leur patrimoine ;
- des fonds d’investissement éthiques, tels que Proclero ou la SICAV "Porteurs d’Espérance", appliquent des critères liés à la doctrine sociale de l’Église.
Je ne suis ni croyant ni pratiquant, mais je pense qu'on fera une édition dédiée à la place de l'argent et de la finance dans les principales religions un de ces jours. Cela devrait être particulièrement intéressant, je pense.
C'est tout pour moi aujourd'hui. J'espère que cette nouvelle édition un peu différente vous a plu et que vous aurez appris de petites choses.
À très bientôt et bonne soirée à toutes et à tous.
Amen.
Yoann ❤️