🌞 Le secret pour devenir riche ? L'optimisme

Hey Snowballers,

J'espère que vous allez bien et que vous passez de bonnes vacances.

D'ailleurs, si vous voulez agrémenter vos apéros et autres barbecues de discussions intéressantes, Léa, notre founding designer, et Pauline, la plume de Snowball Thérapie (Snowball+), ont sorti un petit site pour créer des discussions autour de l'argent : Money Talks.

Et justement, on va parler aujourd'hui d'un sujet qui fait beaucoup parler et qui me tient à cœur, car j'ai l'impression qu'il empêche de très nombreuses personnes d'investir : la peur du futur. La peur de la crise. La peur que tout s'écroule. Avant de plonger dans le vif du sujet :

Qu'on le veuille ou non, en l'état actuel des choses, l'enrichissement des investisseuses et investisseurs repose essentiellement sur une chose : la croissance économique. Je ne vais pas rentrer dans les détails du bien-fondé de cette logique, ce n'est pas le sujet de cette édition.

Cela dit, cette logique implique d'être optimiste quant au futur. Si on ne pense pas que l'entreprise X ou l'économie Y va continuer de croître, alors pourquoi investir ?

Et je me rends compte que j'ai eu ces dernières années des dizaines et des dizaines de discussions avec des personnes qui hésitaient à investir (voire n'investissaient pas du tout) par peur d'un effondrement prochain de nos économies.

Pas étonnant, quand on lit la presse ou qu'on se balade sur les réseaux sociaux et qu'on voit des personnes dire que la chute est proche, que tout va bientôt s'écrouler et qu'il faudrait presque sortir tout son argent de ses comptes bancaires, acheter de l'or et tout mettre dans un coffre-fort enterré dans son jardin.

Attention ! Je ne dis pas du tout qu'aucune crise ne va arriver. La question ici n'est pas de savoir si, mais plutôt quand elle va arriver. C'est indéniable. Par contre, ne pas investir en l'attendant est une grave erreur, selon moi, si votre horizon temporel d'investissement est long (disons plus de 10 ans, pour faire simple).

Faisons un petit tour d'horizon pour vous prouver que l'optimisme, les datas et la discipline sont vos meilleurs alliés en nous appuyant sur une excellente vidéo YouTube de Charlie Bilello.

• Années 30 : La grande dépression ;
• Années 40 : Seconde guerre mondiale :
• Années 50 : Guerre d'Algérie et Guerre de Corée ;
• Années 60 et 70 : Guerre du Vietnam ;
• Années 70 et 80 : période d'hyperinflation ;
• Années 80 : crise de l'immobilier et du secteur bancaire aux États-Unis ;
• Années 80 : crise de la dette des pays émergents ;
• 1987 : Krach du lundi noir ;
• 2000 : l'explosion de la bulle internet ;
• 2001 : 9/11 puis guerre en Afghanistan et en Irak ;
• 2008/2009 : crise des subprimes ;
• Années 2010 : crise de la dette dans la zone euro ;
• Années 2020 : Covid, inflation élevée, guerre commerciale américaine.

Malgré toutes ces crises, si on ne regarde que l'indice du S&P 500 (donc les 500 plus grosses entreprises américaines), la performance moyenne annuelle a été de plus de 10 % par an entre 1930 et 2025.

La clé dans cette histoire, c'est la patience et la discipline.

Sur du court terme, les marchés peuvent être très violents et faire très mal à votre portefeuille, par contre, la discipline paye sur du long terme. Surtout sur le marché américain :

On peut voir sur ce graph, qu'investir dans le S&P 500 a rapporté 10 % (6,4 % en retours réels par an, donc en prenant en compte l'inflation) entre 1928 et 2024, contre 4,5 % par an (1,5 % en réel) pour des obligations d'État américaines à 10 ans (en gros, vous prêtez de l'argent à l'État et il vous rembourse le capital, plus des intérêts).

Mais cette performance n'est pas seulement américaine, si on dézoome un peu, voici ce qu'on peut voir :

Entre 1900 et 2023, investir dans des actions globales aurait rapporté 5 % par an en prenant en compte l'inflation et 4,3 % par an si on enlève les actions américaines du groupe.

Ce n'est pas réaliste, mais juste pour vous illustrer l'efficacité des intérêts composés : 1000 € investis en 1900 se seraient transformés en 462 767 € en 2023 avec 5 % de retours par an :

☀️ Avant de poursuivre et vous montrer que les crises sont normales, si vous souhaitez investir dans un produit financier à impact pour financer la rénovation énergétique et obtenir jusqu'à 9 % de rendement par an (avec réduction d'impôt), notre second partenaire du jour devrait vous plaire.

Comme on dit souvent : "le premier meilleur moment pour investir c'était hier, le deuxième c'est aujourd'hui". Tout ça pour dire que le point de départ est relativement peu important si vous investissez régulièrement.

Ce n'est pas forcément vrai si vous n'avez qu'une seule grosse somme à investir et que vous n’êtes pas trop diversifiés et que vous avez choisi le mauvais marché. Imaginez, vous avez investi sur le marché japonais (disons dans l'indice Nikkei 225 qui suit la performance de 225 entreprises japonaises) au pic de 1989. Il vous aurait fallu attendre plus de 30 ans pour repasser dans le vert !

Par contre, en investissant régulièrement, vous seriez repassé dans le vert beaucoup plus rapidement, car vous auriez profité de la chute. Bref, tout ça pour dire que le plus important est d'être diversifié et d'investir très régulièrement dans les mêmes actifs (le fameux DCA).

Pour en revenir au titre de notre section, les crises font partie du paysage financier. Regardez ce graphique :

Malgré les nombreuses crises, le S&P 500 a continué de croître depuis 1989.

Et il faut savoir que la meilleure façon de bénéficier des meilleurs retours sur investissement est d'investir pendant les crises pendant que tout le monde panique :

Ce graph' nous montre qu'investir quand le S&P 500 avait chuté de 20 % ou plus aurait permis de générer en moyenne 1036 % de retours sur investissement vs 634 % en investissant seulement aux points les plus élevés.

Même si les performances passées ne préjugent pas des performances futures, on voit quand même ici que l'histoire nous prouve qu'investir davantage en période de crise n'a jamais été une mauvaise idée, en moyenne.

Par contre, il faut avoir le cœur bien accroché et bien maîtriser ses émotions, parce que le graphique suivant fait peur :

Ce graph' nous indique qu'entre 1950 et aujourd’hui, le S&P 500 a passé environ 92 % de son temps en situation de recul (drawdown), c’est-à-dire à un niveau inférieur à son plus haut historique précédent. Cela inclut toutes formes de recul, du plus léger au plus important. Par ailleurs, il a été en drawdown de plus de 20 % pendant environ 15,6 % du temps sur la même période.

Pour faire simple, cela veut dire que le marché passe la majorité de son existence en phase de récupération depuis des sommets antérieurs, et non à des niveaux records.

L'important est donc toujours de voir à long terme et de ne pas se dire "je ne comprends pas pourquoi je suis dans le rouge" alors que ça ne fait qu'un an que vous investissez.

Ne pas investir à cause d'une forme de pessimisme peut coûter très cher. D'ailleurs, maintenant que j'y pense, j'avais écrit une édition sur le sujet de l'argent et des Français et une étude indiquait qu'une des raisons qui faisait que les Françaises et Français n'investissaient pas autant que d'autres nationalités était potentiellement liée à leur pessimisme chronique.

Voici le coût de ne pas investir : la performance moyenne du cash face au S&P 500 entre 1928 et 2024 :

En effet, il ne faut pas croire que stocker du cash, c'est investir. C'est certes mieux que rien, mais chaque année, le cash stocké perd de sa valeur à cause de l'inflation.

Par exemple, 1000 € placés sur un compte courant en 1990 seraient équivalents à 562 € (-43,8 %) aujourd'hui en termes de pouvoir d'achat. La somme est la même, mais ce que vous pouvez acheter avec, pas du tout, car les prix ont augmenté entre 1990 et aujourd'hui. Vous pouvez vous amuser avec ce calculateur d'inflation ici.

Même en 2025, alors que tout le monde était extrêmement pessimiste suite à la guerre commerciale de Trump et mars/avril...

... ben le S&P 500 (et d'autres indices) est reparti à la hausse pour atteindre de nouveaux records après une chute de plus de 20 % :

Pour conclure, oui, nous vivons dans un monde qui connaît de nombreuses difficultés (climat, guerres, tensions sociales, etc.), mais ce n'est pas une raison pour être sans cesse pessimiste.

En dézoomant un peu, on se rend compte que, malgré ces crises, nous avons quand même fait d'énormes progrès et que nous allons continuer d'en faire.

Mais ça ne veut pas dire qu'il faut tomber dans des extrêmes, comme le technosolutionnisme. Certes, la technologie pourrait nous aider à résoudre de nombreux problèmes, mais d'autres vont nécessiter de revoir tout simplement nos comportements.

En attendant, je préfère rester optimiste, continuer d'investir tout en étant conscient des problèmes auxquels nous faisons face en essayant de mettre mon petit grain de sel là où je peux.

Si vous souhaitez réagir, n’hésitez pas à répondre à ce mail.

Excellente soirée à toutes et à tous, et à très vite.

Yoann ❤️

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