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đŸ€Ż Peut-on vraiment vivre de l’immobilier en 2025 ?

Mes derniÚres réflexions
 et un au revoir !

Le 20/01/2025, 

par 

 ❀

đŸ‘©â€đŸ«

Ce que vous allez apprendre dans cet article

📁 Le dossier : un Ă©tat des lieux de ma vision actuelle de l’immobilier et une rĂ©ponse Ă  vos questions frĂ©quentes.

🏡 Igloo : Location courte et longue durĂ©e, SCPI, tokenisation, vous saurez tout pour vous lancer ou aller plus loin dans l’immo. Des outils pour vous aider Ă  investir.

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⏱ Temps de lecture : 17 minutes

Chers Snowballers,

Ici MylĂšne, la plume derriĂšre la newsletter immo Snowball Igloo incluse dans l’abonnement Snowball+. Exceptionnellement, cette newsletter est envoyĂ©e Ă  tous les membres (gratuits et payants).

C’est avec un pincement au cƓur que je vous Ă©cris aujourd’hui.

AprĂšs presque deux ans Ă  vous partager mes aventures d’investisseuse immo, il est temps pour moi de tirer ma rĂ©vĂ©rence.

Mon activitĂ© principale d’entrepreneuse (j’ai lancĂ© rĂ©cemment une deuxiĂšme agence, pour faire du personal branding pour les CEO du conseil et du patrimoine) me prend trop de temps et je n’arrive malheureusement plus Ă  jongler.

Il Ă©tait impensable pour moi de continuer si cela signifiait vous proposer des Ă©ditions moins qualitatives qu’avant.

Par ailleurs, comme vous l’avez peut-ĂȘtre constatĂ©, je n’ai pas refait de projet immobilier rĂ©cemment. J’avais donc moins de choses Ă  vous raconter ces derniers temps (Ă  part mes petits malheurs dans mes investissements locatifs).

Mais rassurez-vous, Snowball Igloo ne disparaüt pas, le flambeau est en cours de transmission. Vous en saurez plus bientît. 😉

Ce fut un immense plaisir pour moi de partager avec vous mon journal de bord d’investisseuse et mes rĂ©flexions, parfois si longues Ă  lire haha.

J’ai Ă©tĂ© ravie de pouvoir Ă©changer avec certains d’entre vous (IRL parfois !) sur des problĂ©matiques si intĂ©ressantes autour de notre passion commune des finances personnelles.

Je vous remercie tous pour votre confiance, votre fidĂ©litĂ©, et vos bons mots qui me sont allĂ©s droit au cƓur Ă  chaque fois.

Et bien sĂ»r, un grand merci Ă  Yoann pour m’avoir fait confiance dĂšs le lancement de Snowball+, aprĂšs ĂȘtre tombĂ© sur “Les PĂ©pites”, ma confidentielle petite newsletter immo Ă  l’époque.

J’ai choisi de finir avec une Ă©dition sur ma vision de l’immobilier aujourd’hui afin de boucler la boucle.

Il y a deux ans, j’étais encore convaincue que l’immobilier serait le pilier principal de ma stratĂ©gie pour atteindre la libertĂ© financiĂšre. Je ne jurais que par le cash-flow et les immeubles de rapport. Aujourd’hui, avec plus de maturitĂ©, je vois les choses diffĂ©remment.

Je vous propose donc ma rĂ©ponse nuancĂ©e Ă  la question que l’on se pose tous “peut-on encore espĂ©rer vivre de l’immobilier en 2025 ?”.

Et avant de commencer, en parlant d’immobilier, place Ă  un partenaire que j’ai d’ailleurs interviewĂ© dans une ancienne Ă©dition :

GrĂące Ă  la magie de l’investissement fractionnĂ© de TANTIEM, oui ! L’idĂ©e est simple : des dizaines d’investisseurs se regroupent pour financer un bien immobilier et reçoivent en retour les loyers gĂ©nĂ©rĂ©s par ce dernier ainsi que la plus-value potentielle Ă  la revente.

TANTIEM est une entreprise française qui rend l’investissement immobilier de qualitĂ© accessible Ă  tous.

  • Chaque mois, l’entreprise propose de nouveaux biens de grande qualitĂ©.
  • L’entreprise a Ă©tĂ© fondĂ©e et est constituĂ©e de professionnels de l’immobilier qui viennent de chez Foncia, Swisslife, Altarea, JLL ou encore Nhood.
  • Vous pourrez investir via des obligations qui sont encadrĂ©es par l’AutoritĂ© des marchĂ©s financiers.
  • Ces obligations vous permettront de recevoir chaque mois une part des loyers et la plus-value potentielle Ă  la revente.
  • Tantiem, c’est dĂ©jĂ  3000 investisseurs, dont beaucoup de Snowballers et 9,8 millions d’euros financĂ©s.
  • Une salle de sport de 950 m2 + parking de 28 places.
  • Bail commercial de 9 ans, renouvelĂ© simultanĂ©ment Ă  l’acquisition. Aucun incident de loyers depuis 11 ans.
  • OpportunitĂ© de loyer additionnel avec le local annexe.
  • Il s’agit d’une hypothĂšque de premier rang, ce qui signifie que vous serez les premiers Ă  recevoir l’argent lors de la revente du bien.
  • Rendement net de 7,4 % l’annĂ©e 1 et un TRI cible de 8,8 % sur 8 ans.

J'investis avec Tantiem Comme toujours dans l’immobilier, il existe des risques : non-paiement des loyers et perte de valeur du bien, par exemple. Diversifiez. :)

À l’heure actuelle, j’ai 10 appartements/maisons en locatif (en dehors de ma RP) et une maison en construction (ou pas
). Je touche environ 83 000 € de revenus locatifs par an. Et pourtant, je ne vis pas de l’immobilier. 

Je vous raconte rapidement mon dĂ©but d’annĂ©e, qui a confortĂ© mon sentiment grandissant de remise en question de l’intĂ©rĂȘt de l’immobilier locatif de rendement tel que je le concevais auparavant, et mĂȘme de l’immobilier en France tout court.

Comme je vous l’expliquais, je m’intĂ©resse dĂ©sormais Ă  l’immobilier commercial, qui rĂ©pond bien Ă  ma nouvelle thĂšse d’investissement : un produit safe, sans charge mentale ni gestion, sans faire d’effort d’épargne mensuel (ou trĂšs faible, si la qualitĂ© du projet compense).

Il n’offre certes pas de cash-flow positif (du moins pas au dĂ©part d’un projet, mais dans le temps, oui). En revanche, il permet de dĂ©velopper un patrimoine immobilier rentable sans charge mentale (pas ou peu de gestion) de façon indolore (le crĂ©dit est couvert par le revenu locatif et les charges sont principalement payĂ©es par le locataire).

On m’a proposĂ© un local commercial occupĂ© par une Ă©picerie dans un quartier “classe moyenne” dynamique de Nice, sur une place commerçante. Rendement affichĂ© de 8 %. Pour un petit ticket Ă  157 k€.

Sur le papier, ça semblait sĂ©duisant au premier abord. Mais en creusant, j’ai vite vu les failles : le locataire Ă©tait dans les lieux depuis Ă  peine deux mois, avec une sociĂ©tĂ© en crĂ©ation, en n’ayant pas payĂ© de pas de porte. Un maximum de red flags sur sa solvabilitĂ©, donc...

Le tout pour un loyer supĂ©rieur au marchĂ©, ce qu’on appelle “surloyer” (cf. les explications de l’expert Daniel sur les dangers d’un surloyer dans cette Ă©dition). Ce qui signifie que le propriĂ©taire vend un rendement, et base son prix dessus, mais celui-ci est artificiellement gonflĂ©. Lorsque le locataire partira, il sera impossible de relouer au mĂȘme prix, et donc la valeur du bien baissera aussi en consĂ©quence.

Je n’ai donc pas donnĂ© suite. Et lorsque je suis passĂ©e par hasard devant le local en question quelques semaines plus tard, je me suis dit que j’avais bien fait. L’épicerie en question Ă©tait fermĂ©e en pleine journĂ©e, avait une devanture obscure (difficile de voir l’intĂ©rieur Ă  cause de l’habillage des vitres) et les rayons de produits Ă©taient
 trĂšs dĂ©pouillĂ©s. Je me suis demandĂ© s’il ne s’agissait pas tout simplement d’un “snack”. Ce qu’on appelle un “snack” Ă  Nice, ce n’est pas un commerce qui vend de la nourriture, si vous voyez ce que je veux dire


Ce n’est vraiment pas simple de trouver une bonne affaire qui rĂ©pond Ă  mes critĂšres en immobilier commercial. Pour l’instant, je n’ai reçu que des dossiers soit Ă  trop faible rendement (excellent emplacement dans Paris, mais trop gros effort d’épargne), soit trop risquĂ©s (ville et/ou emplacement moyennement rassurants).

D’ailleurs, mĂȘme Ă  Paris intra-muros, on constate que beaucoup de locaux se vident. Il suffit de se balader et observer les panneaux de locaux commerciaux Ă  louer partout. Il ne faut vraiment pas se tromper d’emplacement ni de prix d’achat


Je continue de penser que l’immobilier commercial est une stratĂ©gie intĂ©ressante. Je reste donc en veille sur le sujet, mais je serai trĂšs sĂ©lective !

Deux mois sont passĂ©s et ma maison vacante n’a toujours pas retrouvĂ© d’occupant depuis l’incarcĂ©ration du dernier locataire en date. L’agente immobiliĂšre sur place a Ă©tĂ© peu rĂ©active et les quelques visites n’ont rien donnĂ©. Je manque de temps pour faire un vrai suivi alors je laisse couler
 Heureusement, les deux autres maisons paient le crĂ©dit et les charges. Mais je n’ai quasiment plus de cash-flow pour l’instant.

Je me demande parfois si je n’aurais pas dĂ» laisser le constructeur aller au bout de son incompĂ©tence et me construire une maison “pas ouf” plutĂŽt que de perdre mon temps avec ce procĂšs. L’audience a (encore) Ă©tĂ© reportĂ©e, un classique d’aprĂšs mon avocat. Il va falloir attendre le mois de mai. La banque a acceptĂ© de prolonger un peu mon diffĂ©rĂ©, mais ça ne suffira pas. Le temps de casser enfin mon contrat (j’espĂšre !), trouver un constructeur correct, et lancer le chantier, il y en a pour au moins un an et demi. Je vais donc finir par payer des mensualitĂ©s d’emprunt pour une maison qui n’existe pas
 Et il ne me reste plus qu’à prier pour que la location courte durĂ©e ne soit pas interdite dans le coin d’ici Ă  ce qu’elle sorte de terre...

Ce projet est mon plus grand (et mon seul) regret dans mon parcours d’investisseuse immobilier.

Au-delĂ  de la rĂ©alitĂ© parfois mouvementĂ©e du terrain, il est essentiel de comprendre le fossĂ© entre les loyers perçus et le cash-flow net d’impĂŽts qu’il reste (quand il en reste).

Ce post LinkedIn le rĂ©sume mieux que moi : quand on retire les frais et les mensualitĂ©s d’emprunt, on est loin d’ĂȘtre rentier avec du locatif. Surtout pour ceux qui ont fait des crĂ©dits rĂ©cemment avec des taux Ă©levĂ©s.

Si on souhaite déléguer la gestion de ses biens, on perd une grosse partie de son cash-flow.

Et si on pense s’en sortir avec des modes d’exploitation qui demandent plus de risques et d’implication (comme la location courte durĂ©e ou les colivings), on devient entrepreneur et non plus investisseur passif. C’est un choix que tout le monde n’est pas prĂȘt Ă  faire.

Une fois qu’on a dit cela, c’est Ă©galement crucial de comprendre que ce n’est pas le cash-flow qui compte dans un projet immobilier, mais bien l’enrichissement annuel par la capitalisation et l’éventuelle plus-value Ă  la revente.

C’est quelque chose que je ne voulais pas entendre quand j’ai commencĂ© l’immobilier il y a quatre ans. Mon but Ă©tant de vivre de mes cash-flows, c’était mon unique critĂšre pour choisir un projet. Je suis donc allĂ©e sur des projets plus risquĂ©s. Je ne les regrette pas, car ils m’ont permis d’avancer, de capitaliser, et d’apprendre.

Mais si c’était Ă  refaire, je pense que je ferais un choix plus radical, car l’entre-deux que je recherchais n’existe pas :

  • Soit, j’aurais tout misĂ© sur des locations courte durĂ©e et des colocations, Ă  grande Ă©chelle, pour gĂ©nĂ©rer du cash-flow positif significatif. J’aurais créé ainsi un nouveau business dans l’immobilier, qui me demande du temps, de la gestion d’alĂ©as humains, de la charge mentale, et de l’implication au quotidien. Ce ne serait donc pas des revenus passifs, mais une nouvelle boĂźte Ă  part entiĂšre, soumise aux alĂ©as des rĂ©glementations et des Ă©volutions du marchĂ©. Mais quitte Ă  faire de l’entrepreneuriat pur, il y a des voies entrepreneuriales Ă  meilleur effet de levier. C’est d’ailleurs celles que j’ai choisies aujourd’hui (le ratio cash gĂ©nĂ©rĂ© vs charge mentale est plus intĂ©ressant dans un business d’agence que dans l’investissement immo Ă  rendement).
  • Soit, j’aurais tout misĂ© sur de l’immobilier patrimonial efficace, avec des projets Ă  l’équilibre dans des villes peu risquĂ©es et/ou de l’immobilier commercial, me permettant ainsi de construire un patrimoine qui tourne tout seul sans y penser, avec le moins de tracas locatifs possibles, et sans dĂ©bourser un euro de ma poche chaque mois pour rembourser mes prĂȘts (mais sans en gagner non plus). C’est ce vers quoi je tends finalement aujourd’hui.

Ma stratĂ©gie “entre deux” de l’immeuble de rapport en ville moyenne marchait encore il y a quelques annĂ©es et j’ai eu la chance d’en profiter de justesse avant la fin de l’eldorado. Mais aujourd’hui, avec l’explosion des coĂ»ts, des crĂ©dits, et des taxes, un tel projet ne dĂ©gage qu’un cash-flow rĂ©siduel. Lorsqu’on le met en perspective avec les ennuis et les risques du locatif, ça ne vaut pas tellement le coup. Ce n’est pas avec 300 € de cash-flow mensuel par appartement (qui peut s’envoler du jour au lendemain pour financer une chaudiĂšre en panne) que l’on devient rentier.

Ceux qui vous prĂ©sentent encore des dossiers avec des cash-flows Ă  1400 € net par mois sur un petit immeuble de rapport Ă  moins de 400 k€ exploitĂ© en location meublĂ©e longue durĂ©e ne vous disent pas tout :

  • soit leur calcul du cash-flow ne tient pas compte de tous les frais (ils omettent la gestion locative, la provision pour travaux, le turnover, les Ă©ventuels travaux votĂ©s dans la copro, etc.) ;
  • soit leur bien est situĂ© dans une ville risquĂ©e, dans laquelle l’immobilier se dĂ©prĂ©cie et/ou n’est pas liquide Ă  la revente et/ou les locataires sont fragiles et/ou la concurrence est trĂšs Ă©levĂ©e sur le soi-disant “bon plan” (par exemple, un Ă©niĂšme coliving de 6 chambres Ă  Roubaix
) ;
  • soit les deux. 😅

Évidemment, ils ne vous parlent pas de la fiscalitĂ©. On balaie ça rapidement en vous disant que le LMNP est votre ami et que vous ne paierez pas d’impĂŽt pendant 7 Ă  10 ans. C’est vrai (du moins pour l’instant), mais chaque situation fiscale est diffĂ©rente. Il faut bien vĂ©rifier que c’est le meilleur choix pour vous. Si vous avez, par exemple, des sujets de transmission, des envies de scaler en immobilier, ou de conserver le bien sur une longue durĂ©e, il n’est pas certain que le LMNP vous corresponde.

Il y a aussi d’autres cas de figure que j’ai vu passer chez les agences d’investissement clefs en main (des prĂ©visionnels de travaux disons “optimistes”, des colocations qui ne respectent pas l’encadrement des loyers dans la ville, etc.). Les piĂšges sont nombreux et il faut bien choisir son prestataire.

Il y a encore quelques pĂ©pites cachĂ©es, des biens rentables inespĂ©rĂ©s que certains formateurs brandissent fiĂšrement en exemples de leur rĂ©ussite ou celle de leurs Ă©lĂšves. Mais ce sont des anomalies de marchĂ© (une nĂ©gociation miracle, par exemple) et je n’ai plus la force de m’épuiser Ă  les chercher.

J’ai compris que l’immobilier n’était pas un pilier dans ma stratĂ©gie FIRE, mais un formidable outil de construction d’un patrimoine sans dĂ©penser mon Ă©pargne mensuelle, grĂące Ă  l’effet de levier. Et c’est dĂ©jĂ  trĂšs bien.

Pour la gĂ©nĂ©ration de revenus passifs mensuels dans le but d’en vivre, je prĂ©fĂšre miser sur la bourse, les side-business automatisĂ©s, et d’autres classes d’actifs pour diversifier.

NĂ©anmoins, rien ne battra le rendement du capital de l’immobilier, c’est pour cela que je continuerai d’en faire. Cela reste le meilleur moyen de s’enrichir significativement sur le long terme.

Je ne m’interdis pas d’avoir Ă  la marge un petit Airbnb qui fait du cash si jamais j’ai une opportunitĂ© d’acheter un bien sympa qui tombe un jour. Ou bien si je dĂ©mĂ©nage de ma RP Ă  Nice et que je veux la garder en location courte durĂ©e. Mais je me prĂ©parerai alors Ă  devoir ĂȘtre crĂ©ative dans la gestion (utiliser l’IA et les automatisations plutĂŽt qu’une conciergerie qui me pique toute ma marge) et Ă  m’impliquer personnellement un minimum.

Ce n’est pas à l’ordre du jour pour l’instant. Dans un autre contexte, si j’ai une assistante virtuelle que je peux former sur le sujet par exemple, je pourrai l’envisager.

AprĂšs m’ĂȘtre frottĂ©e Ă  la rĂ©alitĂ© du terrain, j’aborde l’immobilier en France aujourd’hui avec beaucoup plus de mĂ©fiance.

Le rendement s’accompagne de risques et de charge mentale, pour un cash-flow au mieux rĂ©siduel. Le patrimonial coĂ»te cher. La situation Ă©conomique et les tergiversations lĂ©gislatives, notamment sur la fiscalitĂ© ou les droits des propriĂ©taires, ne rassurent pas. Sans parler d’une justice peu efficiente.

Comme vous l’avez compris aux derniĂšres Ă©ditions qui Ă©voquaient l’immobilier Ă  l’étranger, je suis convaincue qu’il est temps pour moi de diversifier en allant explorer d’autres pays, dont le contexte est plus propice aux investisseurs, en attendant que les taux en France retrouvent leur attractivitĂ© d’avant-Covid, que les prix baissent, et qui sait, que les lois anti-bailleurs Ă©voluent.

Je compte creuser l’Espagne, en particulier Valence. J’arrive un peu tard pour cette ville, mais la dynamique est bonne et les tickets d’entrĂ©e sont encore abordables, avec des possibilitĂ©s de levier bancaire (un critĂšre majeur pour moi, car c’est tout l’intĂ©rĂȘt de l’immobilier). Si la banque espagnole me confirme que je peux emprunter Ă  un taux correct, j’irai au bout de la dĂ©marche pour acheter une colocation meublĂ©e en gestion dĂ©lĂ©guĂ©e Ă  8-9 % de rendement, non sans un peu d’apprĂ©hension. Cela reste du locatif, aprĂšs tout


Si je minore les belles perspectives que me vend l’agence d’immobilier clefs en main, je pense m’en sortir avec un cash-flow anecdotique d’environ une centaine d’euros dans le meilleur des cas. Mais c’est surtout la perspective de plus-value et l’opportunitĂ© de diversifier dans un pays dont l’économie effectue sa remontada qui m’intĂ©ressent.

Je ne m’empĂȘcherai pas d’investir en France en parallĂšle si un projet intĂ©ressant se prĂ©sente. J’étudierai l’immobilier commercial (Ă  Nice, dans l’idĂ©al). Mais aussi la colocation Ă  Nice, sur un appartement de trois chambres en centre-ville, par exemple, avec une gestion dĂ©lĂ©guĂ©e. C’est en effet le type de projet qui permet d’atteindre l’équilibre en termes de trĂ©sorerie tout en capitalisant dans la seule ville française qui monte en ce moment. Ce sera aussi beaucoup plus facile d’analyser un projet dans ma ville (et de le visiter).

Je termine avec une petite FAQ qui reprend des questions qui m’ont souvent Ă©tĂ© posĂ©es.

Je vous donne, pour la derniĂšre fois 😱, mon avis sans bullshit en version abrĂ©gĂ©e.

Si tu veux investir dans des projets purement passifs, tu n’obtiendras que des cash-flows rĂ©siduels pour des tracas exponentiels. Ce sont les intermĂ©diaires qui s’enrichissent le plus sur ce type de projet (vendeurs de formations et agences d’investissement locatif).

Si en revanche tu choisis, en pleine conscience, un mode d’exploitation Ă  fort rendement et que tu acceptes de t’impliquer, ce n’est pas impossible. Tu remplaceras certes ton salaire, mais aussi ton job par un autre (plutĂŽt mal payĂ© au taux horaire
) !

Tu pourras toutefois sortir gagnant·e sur la durée si tu arrives à scaler suffisamment pour pouvoir déléguer aux bonnes personnes tout en gardant une belle marge.

PrĂ©cision importante : ce dĂ©bat se pose pour des gens qui gagnent suffisamment bien leur vie pour attaquer l’immobilier avec des projets dont les montants valent le coup. Si tu gagnes 2500 € par mois, le HCSF va vite briser tes rĂȘves de toute façon. Tu ne pourras emprunter que pour des petits projets. MĂȘme Ă  10 % de rendement, sur un projet de 200 k€, tu n’iras pas trĂšs loin.

Si tu veux faire une bonne affaire et dĂ©gager un rendement sympa, oublie. Toute la crĂ©ation de valeur, c’est-Ă -dire la marge que tu vas potentiellement faire Ă  l’achat, sera reperdue dans la commission de l’intermĂ©diaire (souvent, une double couche de frais entre la sienne et celle de l’agence immobiliĂšre, d’ailleurs).

Si tu ne cherches pas l’affaire du siĂšcle, mais que tu es bien trop occupé·e pour te former (indispensable) et te mettre en chasse toi-mĂȘme, alors go. Ce qui compte le plus, c’est ton passage Ă  l’action aprĂšs tout.

Attention juste Ă  ne pas acheter, via ton intermĂ©diaire, un bien risquĂ© sur lequel la promesse de cash-flow est une illusion. N’hĂ©site pas Ă  challenger les propositions qui te seront faites !

AchÚte pour une perspective de plus-value intéressante aprÚs travaux, pour un emplacement à potentiel, pour une sécurité locative, plus que pour une promesse de cash-flow qui sera forcément surestimée.

Et n’achĂšte pas non plus un bien dans une ville peu cotĂ©e et/ou un mode d’exploitation risquĂ©, sur lequel tu te retrouverais Ă  faire un effort d’épargne juste pour compenser l’accumulation des coĂ»ts des intermĂ©diaires. Cela ne vaut pas le coup.

Un peu comme la prĂ©cĂ©dente rĂ©ponse, je dirais que ça dĂ©pend de chacun. Si tu n’as pas le temps pour gĂ©rer et que ton logement est ultra rentable en Airbnb, la question ne se pose pas.

Mais attention, car dans la plupart des villes, la conciergerie mange toute ta marge. J’ai fait les simulations sur Nice, c’était le cas dans 100 % des appartements que j’ai envisagĂ©s. Beaucoup de gens ne vont pas au bout des calculs. Ils regardent le rendement incroyable, le chiffre d’affaires et le taux de remplissage de leur logement et se fĂ©licitent de leur choix. Mais s’ils retirent les charges, les consommables, la conciergerie et les frais des plateformes, ils rĂ©aliseront que leur marge est en rĂ©alitĂ© proche de zĂ©ro.

L’automatisation (un channel manager + des apps connectĂ©es + de l’IA) est une bonne alternative Ă  condition de trouver une femme de mĂ©nage et un “handyman” fiables sur place, et si possible d’habiter pas trop loin en cas d’urgence. Horiz.io va bientĂŽt lancer un service en ce sens pour aider les loueurs en courte durĂ©e. J’en ai parlĂ© avec le CEO, c’est prometteur. En attendant, un service de conciergerie digitalisĂ©e Ă  moindre coĂ»t peut aussi faire le job (on en parlait avec un expert dans cette Ă©dition).

L’éternel dĂ©bat ! J’y ai rĂ©pondu en dĂ©tail dans cette Ă©dition. Mais pour donner une rĂ©ponse (trĂšs) rĂ©sumĂ©e, je dirais que si tu comptes rester longtemps dans ta RP, autant capitaliser au plus tĂŽt et l'acheter en prioritĂ©. Si ton projet est encore flou et que tu n'as pas Ă©tabli de lieu oĂč tu souhaites vivre dĂ©finitivement, cela vaut le coup d’investir d’abord pour ne pas laisser ta capacitĂ© d’endettement inexploitĂ©e. Dans tous les cas, il ne faut pas que ce choix cornĂ©lien occasionne un blocage. Tu pourras toujours arbitrer dans ton patrimoine dans le futur ou renĂ©gocier des crĂ©dits, rien n’est figĂ©. Le plus important, ça reste d’acheter de l’immobilier le plus tĂŽt possible. Et, non, la RP n’est pas un passif. ArrĂȘte d’écouter les gourous des rĂ©seaux sociaux qui citent du Kiyosaki sans contexte parce que ça les arrange.

C’est tout pour aujourd'hui pour moi. Pour ceux qui souhaitent rester en contact, vous pouvez m’ajouter sur LinkedIn! Je rĂ©pondrai Ă  vos questions avec plaisir.Â