Hello Snowballers,
J’espère que vous allez toutes et tous bien. De mon côté tout va super bien ! Les choses avancent côté Snowball et j’ai hâte de vous en parler. :)
En attendant voici quelques news à propos de Snowball :
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P.S. : j’ai lancé une page Linkedin Snowball où je partagerai régulièrement des petites news.
💡 VOUS POUVEZ RETROUVER LA PREMIÈRE PARTIE ICI
Après cette courte mise à jour, je voulais vous remercier pour tous vos retours par rapport à la dernière édition. Vous avez été des dizaines à jouer le jeu et à partager autour de vous cette édition qui était pour moi une des plus importantes.
Aujourd’hui nous allons donc aborder la deuxième partie de cette édition consacrée à la psychologie de l’argent et grandement inspirée du livre The Psychology of Money de Morgan Housel.
👉 Vous pouvez lire la première partie ici si ce n’est pas déjà fait.
Et comme la première partie, n’hésitez pas à partager autour de vous ! Plus le monde sera éduqué par rapport aux finances perso et à l’argent plus les inégalités tendront à diminuer.
La psychologie de l’argent - Partie 2
Dans la partie 1, nous avons évoqué :
Le fait que nous sommes tous différents par rapport à notre rapport à l’argent et qu’il faut être conscient de ce qui crée ces différences ;
Que le talent, la chance et la prise de risque sont un trio gagnant ;
Qu’il faut parfois savoir dire quand c’en est assez ;
Que comprendre les intérêts composés (le Snowball Effect) est primordial ;
Que devenir riche est complètement différent de rester riche ;
Que comprendre la fameuse loi de Pareto est important ;
Pour rappel, voici ce que je disais dans la dernière newsletter pour comprendre la raison qui se cache derrière ces deux éditions :
Vous aider à investir est un point important, mais comprendre pourquoi il faut épargner et investir est peut-être encore plus important pour vous aider à lancer la machine.
D’ailleurs, selon Marc Fiorentino (MonFinancier en citant le conseil d’analyse économique) :
la hausse de l’épargne......s'est concentrée sur les 20 % des ménages les plus aisés.
Selon le Conseil d'analyse économique.
Les 20% des ménages les plus modestes n'ont pas pu épargner.
La moitié du surplus d'épargne accumulé pendant le Covid provient des 10% des ménages les plus aisés.
Pour réduire ce gap il faudra beaucoup d’éducation, pas que, mais c’est une base nécessaire.
7/ La liberté
Plus je parle avec des gens de la communauté et plus je me rends compte que l’envie de liberté est clairement une motivation derrière cette envie d’investir et d’épargner.
La forme de richesse la plus élevée est la capacité de se lever chaque matin et de dire : "Je peux faire ce que je veux aujourd'hui". - Morgan Housel
Tout le monde veut plus d’argent pour être heureux. Les mots qui se cachent derrière heureux peuvent être nombreux, mais le dénominateur commun est que les gens veulent contrôler leur vie. La liberté.
Angus Campbell, un célèbre psychologue né en 1910 nous dit :
Le fait d'avoir un fort sentiment de contrôle sur sa vie est un prédicteur plus fiable de sentiments positifs de bien-être que toutes les conditions objectives de vie que nous avons examinées. - Angus Campbell
Quel est le rôle de l’argent dans cette liberté ?
L’argent vous permet de contrôler votre temps. En épargnant et en investissant, vous achetez du temps libre que vous pourrez dépenser dans le futur. Vous êtes certainement au courant que le temps est certainement la ressource la plus précieuse au monde.
Ayant travaillé pour Comet dans l’univers du Future of Work, je me suis vite rendu compte que le futur du travail est lié à une certaine forme de flexibilité. Plus nous allons avancer dans le temps et moins nous aurons besoin d’entreprises monolithiques, d’un lieu de travail fixe, ou même d’un travail fixe. J’avais d’ailleurs écrit cet article il y a maintenant plus de 4 ans : The Transaction Costs Revolution and the Death of the Firm. Cette évolution fait que nous avons moins de contrôle sur notre temps. Pour de plus en plus de métiers, il est possible aujourd’hui de travailler depuis Bali, à huit heures du matin ou à onze heures du soir. Ces métiers nous rendent plus riches, mais nous donnent-ils moins de contrôle sur notre temps ? Ou plus ? Le débat est possible.
La leçon à retenir : si vous pouvez vivre confortablement et contrôler votre temps, vous serez bien plus heureux que si vous pouvez vous acheter une Porsche. L’argent que vous ne dépensez pas en futilités qui ne vous rendent pas vraiment heureux, que vous mettez de côté et que vous investissez, vous permettra de mieux contrôler votre temps dans le futur et donc de vous rendre plus heureux. Je me souviens de quelqu’un qui me disait un jour que quand on part en soirée (genre grosse soirée) on échange son temps futur contre sa soirée (grasse matinée + gueule de bois et baisse de productivité), c’est un peu la même chose si vous ne mettez pas d’argent de côté et que vous dépensez tout, vous échangez votre temps futur contre ce que vous dépensez aujourd’hui. Demandez-vous ce qui a le plus de valeur. Votre temps ou cette consommation. Encore une fois, ce n’est pas noir ou blanc. J’adore manger à l’extérieur et je ne souhaite pas me priver, j’adore acheter le nouvel iPhone chaque année… C’est une question d’équilibre. Équilibrer entre les dépenses présentes et le temps futur que vos investissements vont vous payer.
8/ La richesse c’est ce que vous ne voyez pas (more or less)
Puisque l’être humain a du mal à contextualiser ce qu’il ne peut pas voir, il va tout de suite se référer à des choses visibles pour établir des suppositions et créer une vision du monde. Par exemple, si vous voyez quelqu’un rouler en Lamborghini, vous allez tout de suite supposer que cette personne est riche. Mais en fait cette Lamborghini veut juste dire que la personne est simplement moins riche de plus de 100 000 €. Elle a peut-être fait un énorme prêt pour se payer cette voiture, elle est peut-être même à découvert tous les mois. Je connais des gens qui gagnent très bien leur vie, mais qui ont très peu de patrimoine et qui finissent tous les mois à découvert…
Il faut donc faire une différence entre quelqu’un de riche et quelqu’un qui possède de la richesse. Une personne riche peut très bien dépenser tout son argent et ne pas accumuler de richesse car la richesse est par définition l’argent non dépensé que vous accumulez.
La société dans laquelle nous vivons nous pousse souvent à dépenser notre argent quand nous sommes riches. Nous n’accumulons donc pas beaucoup de richesse et quand nous le faisons, ce n’est pas souvent de la meilleure des façons (placements sur des livrets A, ou pire, comptes courants…).
La leçon à retenir : vous pouvez très bien être riche et ne pas accumuler de richesse et au contraire, ne pas être riche, mais accumuler de la richesse car vous épargnez votre argent. Vous échangez des dépenses et du temps futur contre de l’argent aujourd’hui. Parlons donc de l’épargne.
9/ Épargnez !
Contrairement à d’autres pays, la France est vraiment bien placée car nous sommes de vrais petits écureuils. Nous aimons épargner et nous pouvons le faire. Cette notion d’épargne est beaucoup moins répandue aux US par exemple.
Beaucoup se demandent cependant à quoi ça sert d’épargner. Pourquoi garder son argent ? Est-ce qu’on ne vit pas pour prendre du plaisir et dépenser son argent ?
Je pense que vous avez deviné ce que je vais dire…
Ce n’est pas si tranché. Evidemment que dépenser son argent c’est cool. J’ai d’ailleurs craqué pour le dernier Kindle alors que j’ai déjà l’ancienne version qui pourrait parfaitement me convenir, mais posséder cette dernière version me fait plaisir et je n’ai pas envie de m’en priver. Pareil pour le dernier iPhone… Je vais craquer pour le 12 pro évidemment… Cela ne veut pas dire que je ne mets pas d’argent de côté par contre. Alors pourquoi mettre de l’argent de côté ?
Déjà pour la simple et bonne raison que la création de richesse dépend beaucoup plus de votre capacité à épargner que du taux d’intérêt annuel que vous allez recevoir pour vos placements (pensez aux intérêts composés).
Morgan Housel nous dit :
Tout le monde a besoin de satisfaire à ses besoins de base (manger, dormir, santé). Une fois qu'ils sont couverts, il y a un autre niveau d'éléments basiques confortables, et au-delà, il y a des éléments basiques qui sont à la fois confortables, divertissants et instructifs. Mais dépenser au-delà d'un certain niveau de matérialisme est surtout le reflet d'un ego proche du revenu, une façon de dépenser de l'argent pour montrer aux gens que vous avez (ou aviez) de l'argent. Pensez-y de cette façon, et l'un des moyens les plus puissants d'augmenter votre épargne n'est pas d'augmenter vos revenus. C'est d'augmenter votre humilité. - Morgan Housel
Un bon moyen de dépenser moins et donc d’épargner plus est souvent de laisser son ego de côté et de moins penser à ce que les autres pensent de nous.
Pourquoi épargner ? Pour votre future maison, pour votre future voiture, pour les études de vos futurs enfants ? Oui évidemment, mais aussi tout simplement épargner pour épargner, car l’investissement et l’épargne basés sur des objectifs ne fonctionnent que dans un monde prédictible. Vous savez très bien que ce monde n’est pas prédictible. Il se passera donc des évènements que vous n’aurez pas prévus et il faut se préparer à ces évènements. D’où le fait d’épargner et d’investir juste pour se créer une plus grande richesse.
Cette richesse accumulée crée cette forme de liberté et de flexibilité qui, comme dirait Mastercard, n’ont pas de prix tellement elles sont précieuses…
La leçon à retenir : le fait de pouvoir être flexible, d’être maître de son temps est certainement ce qui a le plus de valeur dans nos vies.
10/ Soyez raisonnable plus que rationnel
Je peux vous dire que pendant mes 6 années d’études d’Économie, j’en ai bouffé de la rationalité et de l’homo œconomicus. Pour rappel et selon Wikipedia :
L'homo œconomicus, ou homo economicus (homme économique en latin) est une représentation théorique du comportement de l'être humain, qui est à la base du modèle néo-classique en économie : il est rationnel (c'est-à-dire qu'il cherche à atteindre des objectifs de la meilleure façon possible en fonction des contraintes qu'il a).
Ça veut dire quoi en finances perso ?
Tout simplement que vous n’êtes pas une feuille Excel. Beaucoup de personnes semblent être bloquées face à leurs investissements car elles pensent qu’il faut être 100% rationnels pour réussir. Soyez rassurés, être raisonnable est largement suffisant pour réussir.
Vous ne voulez pas la stratégie la plus rationnelle pour vos investissements et finances perso, mais vous voulez la stratégie qui vous permet de dormir tranquillement la nuit. Par exemple, acheter un bien immobilier cash ou avec un très gros apport alors que les taux d’intérêt sont très bas n’est pas une décision rationnelle. L’homo oeconomicus vous dirait qu’il vaut mieux emprunter et placer l’argent à un taux d’intérêt supérieur au taux d’intérêt de votre crédit. Cependant, si acheter votre maison cash vous procure une tranquillité d’esprit alors c’est peut-être la décision raisonnable à prendre plutôt que de stresser tous les mois.
Ce raisonnement peut aussi fonctionner dans votre portefeuille d’actions. J’ai par exemple été irrationnel avec mes investissements complètement disproportionnés dans certaines actions que j’adorais (Apple et Tesla). Cependant cette passion que j’ai eue pour ces deux entreprises m’a permis de les garder très longtemps dans mon portefeuille et donc de profiter des effets du temps. Si vous n’êtes pas attachés à vos investissements quels qu’ils soient, vous aurez certainement plus de mal à les conserver dans le temps. C’est une théorie discutable, mais je suis persuadé que son effet n’est pas négligeable.
La logique et la rationalité voudraient que j’investisse seulement dans des ETFs (des sortes d’actions qui traquent un index et pas seulement une entreprise), mais voilà, j’aime choisir mes actions et étudier les entreprises qui se cachent derrière. J’aime suivre leur actualité, lire les tweets de leurs dirigeants, c’est un sujet qui me passionne et le fait d’acheter des actions individuelles est pour moi une stratégie raisonnable.
La leçon à retenir : être raisonnable et rationnel est souvent le bon combo. Par exemple, j’adore faire du stock-picking, mais je vais aussi investir une bonne partie de mon portefeuille dans des ETFs. Ne soyez pas bloqués car vous pensez que ce que vous êtes en train de faire n’est pas rationnel. Soyez raisonnable souvent, et rationnel parfois.
11/ Ne sous-estimez pas les surprises
Il est courant de regarder vers le passé pour prédire ce qu’il va se passer. Grand classique. Cependant, le passé correspond rarement au futur. La plupart des événements qui ont bouleversé le courant de l’histoire n’étaient pas prédictibles.
Qui aurait pu prévoir de façon certaine la crise COVID ? Ou encore que le Nasdaq serait à son niveau le plus élevé de toute son histoire quelques mois après ce cataclysme ? Évidemment, quelques personnes ont pu prédire ces événements, mais le consensus n’allait pas dans ce sens-là.
Nassim Taleb écrit dans son livre Fooled By Randomness :
Dans l'Égypte pharaonique... des scribes ont suivi les marques des anciennes crues du Nil et les ont utilisées comme estimation pour un futur scénario catastrophe. On peut en dire autant du réacteur nucléaire de Fukushima, qui a connu une défaillance catastrophique en 2011 lorsqu'un tsunami a frappé. Il avait été construit pour résister au pire tremblement de terre historique passé, les constructeurs n'imaginant pas pire - et ne pensant pas que le pire événement passé devait être une surprise, car il n'avait pas de précédent.
La leçon à retenir : observer l’histoire et le passé est intéressant pour déterminer des phénomènes très généraux qui ont tendance à ne pas trop évoluer avec le temps. La culture par exemple, le rapport à l’argent, la psychologie humaine, etc. Cependant, observer le passé de façon plus spécifique pour déterminer un futur proche est souvent impossible car il existera toujours des événements complètement imprévisibles qui briseront vos prédictions. Que faire dans cette situation de flou total ?
12/ La marge d’erreur est votre meilleure amie
Si vous ne pouvez pas prévoir le futur, vous devez prévoir une très grosse marge d’erreur dans vos prédictions pour éviter les mauvaises surprises.
Votre objectif est donc de créer un écart suffisant entre ce que vous pensez qu’il va se passer et ce qu’il pourrait se passer afin de s’y préparer et ne pas être anéanti si quelque chose de catastrophique se produit. Le but est donc de pouvoir se relever et continuer à avancer.
Le grand sage de la finance Benjamin Graham nous dit :
"le but de la marge de sécurité est de rendre la prévision inutile". - Benjamin Graham
La marge de sécurité de Graham est une simple suggestion selon laquelle nous n'avons pas besoin de considérer le monde devant nous comme noir ou blanc, prévisible ou comme un coup de poker. Imaginer que cette zone grise, c'est-à-dire les choses pour lesquelles une série de résultats potentiels sont acceptables, est la façon intelligente de voir les choses et d’agir.
La leçon à retenir : les gains les plus importants sont peu fréquents, soit parce qu'ils ne se produisent pas souvent, soit parce qu'ils prennent du temps à se cumuler. Ainsi, la personne qui dispose d'une marge d'erreur suffisante dans une partie de sa stratégie (avoir du cash de disponible par exemple) pour lui permettre de supporter les difficultés d'une autre (les marchés financiers par exemple) a un avantage sur celle qui peut être game over lorsqu'elle a tort. Vous pouvez par exemple dire que sur les 30 prochaines années, les retours sur investissements moyens que vous pouvez espérer sur les marchés sont semblables à ce qu’il s’est passé depuis le début du siècle, mais que se passerait-il si, par exemple, lors de votre départ à la retraite, les marchés s’écroulaient comme en mars dernier avec votre capital s’effondrant de 40 % ? Il faut prendre cela en compte dans ses prévisions et surtout ne pas en avoir peur.
13/ Rien n’est gratuit
Investir son argent, sans parler des frais classiques que peuvent vous demander certaines institutions, comporte un prix et des commissions qui sont difficiles à visualiser car invisibles. Dans nos têtes, il faut être prêt à payer ce prix et ces commissions et surtout ne pas les voir comme quelque chose de négatif.
Imaginez que vous achetez une action, ou même une assurance vie basée sur des fonds peu risqués. Mars 2020 arrive. La valeur de cette action ou de cette assurance vie chute de plus de 30 %. Beaucoup de personnes ont paniqué et ont vendu leurs actions et leurs assurances vie à ce moment-là.
Grave erreur. Il faut voir ces chutes et fluctuations du marché comme un prix, une commission psychologique à payer pour atteindre vos objectifs. Il faut se préparer mentalement à payer ce prix et surtout à ne pas le voir comme quelque chose de négatif, mais comme quelque chose de naturel que tout le monde doit payer pour réussir.
La leçon à retenir : Cela semble trivial, mais considérer la volatilité des marchés comme une taxe plutôt qu'une amende est un élément important pour développer le type d'état d'esprit qui vous permet de rester assez longtemps pour que les gains d'investissement jouent en votre faveur. Peu d'investisseurs sont capables de dire : "En fait, j’irai bien si je perds 20 % de mon argent". C’est encore plus vrai pour les nouveaux investisseurs qui n'ont jamais connu une baisse de 20 % dans leur vie.
14/ Comprendre la psychologie des “bulles”
La bulle d’internet de l’an 2000, la bulle des Tulipes ou la Tulip Mania de 1637 ou encore la bulle de l’immobilier des années 2008 sont autant d’exemples montrant que ce phénomène d’élévation irrationnelle du prix d’un produit continuera de se produire dans le futur. Il est donc intéressant de comprendre ce qui se cache derrière tout ça.
La réponse la plus simple est qu’une bulle est liée en grande partie au fait qu’il n’existe pas un seul type d’investisseur, mais plusieurs avec différents horizons temporels d’investissements.
Le pire est que nous observons d’autres investisseurs avec des stratégies complètement différentes de la nôtre et nous décidons de les copier. Pourquoi ? Tout simplement car nous pouvons seulement observer un prix, et non les dizaines de milliers d’investisseurs qui se cachent derrière ce prix.
Par exemple, imaginez que le prix de l’action de l’entreprise X est extrêmement élevé. Le spéculateur s’en moque un peu car il achètera cette action en espérant gagner quelques dollars, même s’il sait que son prix est rationnellement trop élevé. Plus le prix va augmenter, plus les spéculateurs recherchant quelques gains rapidement vont acheter cette action et faire monter son prix.
Une bulle se crée quand l’horizon temporel qui définit son prix passe du long terme au court terme. L’augmentation de son prix est auto-alimenté par la recherche de gains rapides des spéculateurs.
Par contre, vous, l’investisseur avec un horizon d’investissement très long, vous dans votre coin, vous voyez ce prix et vous vous dites certainement que c’est un bon prix. Si tout le monde est en train d’acheter ces actions et que parmi ces gens là il doit certainement y avoir des personnes très intelligentes, c’est que ce doit être un bon investissement. Ce que vous ne voyez pas en revanche, c’est que certes ces personnes sont intelligentes, mais que leur horizon d’investissement est différent du vôtre. Elles vont peut être revendre leurs actions ce soir ou dans quelques jours alors que vous souhaitez les conserver des mois.
La leçon à retenir : Il est difficile de comprendre que d'autres investisseurs ont des objectifs différents des nôtres, car une notion bien connue en psychologie est de ne pas réaliser que les gens rationnels peuvent voir le monde à travers une lentille différente de la nôtre. La hausse des prix arrive à persuader tous les investisseurs d'une manière que les meilleurs spécialistes du marketing envient. Elle peut transformer des investisseurs raisonnables en optimistes aveuglés, détachés de leur propre réalité par les actions d’autres investisseurs qui n’ont pas les mêmes stratégies. C’est exactement pour cette raison que je déteste les fonctionnalités des applications comme Revolut ou eToro qui mettent en avant les actions “populaires” que tout le monde est en train d’acheter car cela ne fait qu’amplifier l’effet de bulle.
15/ Soyez optimistes !
“For reasons I have never understood, people like to hear that the world is going to hell.”—Historian Deirdre McCloskey
Nous sommes assoiffés de mauvaises nouvelles. Pas étonnant que les médias ne parlent que de ça. Est-ce vraiment eux les coupables ou tout simplement nous qui raffolons d’entendre des mauvaises nouvelles sensationnelles.
Je ne sais pas exactement ce qui nous pousse à être si pessimiste, mais la personne pessimiste sera toujours vue comme étant plus sérieuse et parfois même plus intelligente que l’optimiste.
L’optimiste est souvent regardée d’un mauvais oeil. Elle ou il est perçu comme quelqu’un de naïf et qui se trompe. Parce que ben oui, le monde dans lequel nous vivons est horrible et nous courrons à notre perte !
Nous avons tendance à oublier que le monde s’améliore doucement, mais sûrement sur de longues périodes. Je ne rentrerai pas dans le débat de l’aspect climatique, mais vous voyez ce que je veux dire.
La personne qui va crier au loup sera toujours plus écoutée que l’optimiste qui vous dit que tout ira bien. Ceci est encore plus vrai dans le monde de la finance. Pourquoi ?
Deux sujets vous impactent, qu'ils vous intéressent ou non : l'argent et la santé. Alors que les questions de santé ont tendance à être individuelles, les questions d'argent sont plus systémiques. Dans un système connecté où les décisions d'une personne peuvent affecter tous les autres, il est compréhensible que les risques financiers soient mis en avant et attirent l'attention d'une manière dont peu d'autres sujets peuvent le faire. Par ailleurs, les pessimistes extrapolent souvent les tendances actuelles sans tenir compte de la manière dont les marchés s'adaptent.
Une autre raison est que le progrès est souvent lent à voir apparaître, alors qu’une catastrophe ou un retour en arrière est souvent brutal et beaucoup plus visible. Une chute des marchés de 30 % déclenchera toutes les alarmes alors qu’une hausse des marchés de 140 % sur 18 mois passera plutôt inaperçue.
La leçon à retenir : gardez en tête que les pessimistes feront toujours plus de bruit que les optimistes. Ne laissez pas trop ces gens là vous brouiller l’esprit. Essayez de vous faire une opinion éclairée et plutôt optimiste plutôt que de céder à la peur. Ceci est vrai pour le monde de la finance, mais aussi pour bien d’autres sujets.
Pour conclure
Le monde est complexe. Le risque et la chance marchent ensemble et sont difficiles à identifier dans une réussite ou un échec.
Moins d’ego, plus de richesse. Épargnez, épargnez, épargnez tout en vous faisant plaisir. Ne laissez juste pas votre ego dicter vos dépenses. Ce que vous n’achetez pas aujourd’hui vous crée plus d’options dans votre futur, plus de flexibilité et de liberté.
Gérer votre argent et vos finances perso afin de bien dormir la nuit. Pas besoin d’être quelqu’un d’extrêmement rationnel. Être raisonnable suffira. Si comme moi vous avez besoin de bien contrôler vos investissements pour bien dormir la nuit, très bien. Par contre si vous avez besoin d’investissements plus safe et de garder une distance avec, alors choisissez cette option !
Si vous voulez réussir en tant qu’investisseur, le meilleur des conseils à suivre est de choisir un horizon d’investissement long. Pensez aux pouvoir des intérêts composés. Le Snowball effect. ;)
Il faut être OK avec le fait que beaucoup de choses vont mal se passer. Vous pouvez avoir tort 50 % du temps et pourtant vous créer une belle petite fortune car les gros retours ne proviendront que de quelques décisions que vous aurez prises. La fameuse loi de Pareto : environ 80 % des effets sont le produit de 20 % des causes.
Temps disponible = bonheur. Voyez votre épargne et vos investissements comme un moyen d’acheter du temps et de pouvoir en bénéficier quand vous voulez.
Épargnez ! Pas besoin d’une raison particulière pour épargner, car le futur est difficile à prédire.
L'incertitude, le doute et le regret sont les prix à payer dans le monde de la finance. Soyez prêts à les payer.
La marge d’erreur est votre meilleure amie. Ayez une marge d’erreur très grande afin de ne pas être anéanti financièrement et donc de bénéficier d’une endurance qui vous permettra de profiter des intérêts composés. Investissements continus sur du long terme !
Vous devriez aimer le risque car il paye sur du long terme. Mais vous devriez éviter le risque qui peut vous anéantir comme la peste, parce qu'il vous empêche de prendre des risques futurs qui seront payants dans le temps. Ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. ;)
Ne soyez pas (trop) influencés par les autres.
Respectez le désordre. Les personnes intelligentes, informées et raisonnables peuvent être en désaccord dans le domaine de la finance, car les gens ont des objectifs et des désirs très différents.
J’espère que vous avez apprécié ces deux dernières éditions de Snowball et qu’elles ont un peu éclairé votre rapport à l’argent et à l’investissement financier. J’ai pris beaucoup de plaisir à les écrire car elles m’ont aussi ouvert les yeux sur certaines choses.
Je n’hésiterai pas à les relire régulièrement moi-même car ce sont souvent des choses qu’on tend à oublier.
🚨 Comme je disais la dernière fois, partagez cette édition (et la première partie) à fond, car elle peut ouvrir les yeux à bon nombre de personnes ! Vous pouvez simplement transférer cet email ou bien cliquer sur le bouton ci dessous :
The end.
💡
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Comme d’habitude, si vous avez la moindre question ou remarque, vous pouvez simplement répondre à cet email. Je vous répondrai rapidement.
Cette édition vous a plu ? Faites-le-moi savoir en ajoutant un petit ❤️.
Je vous souhaite une excellente soirée à toutes et à tous !
Yoann. ❤️
🚨Avertissement : Vous comprenez qu'en lisant "Snowball", vous ne recevez pas de conseils en matière d'investissement. Aucun contenu publié ici ne constitue une recommandation selon laquelle un titre, un portefeuille de titres, une transaction ou une stratégie d'investissement particulier conviennent à une personne spécifique. Vous comprenez également que je ne vous conseille pas personnellement sur la nature, le potentiel, la valeur ou la pertinence d'un titre, d'un portefeuille de titres, d'une transaction, d'une stratégie d'investissement ou de tout autre sujet. Dans la mesure où tout contenu publié peut être considéré comme un conseil ou une recommandation d'investissement en rapport avec un titre particulier, ces informations sont impersonnelles et ne sont pas adaptées aux besoins d'investissement d'une personne spécifique. Vous comprenez qu'un investissement dans un titre quelconque est soumis à un certain nombre de risques, et que les discussions sur un titre publiées sur "Snowball" ne contiendront pas de liste ou de description des facteurs de risque pertinents.
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Merci d'être aussi clair dans tes propos. Parler de finances personnelles avec des mots simples c'est rare ! 😉 je vais bientôt m'abonner car ton travail est remarquable et je souhaite te suivre davantage 👍
Ces deux articles sont top, bravo !