👩🏫 Ce que vous allez apprendre dans cette édition :
👩🏫 Rappel : ce que sont une action et une obligation.
🤔 Les principales différences entre actions et obligations. Les avantages et inconvénients de chacune.
💰 Que faut-il prendre en compte pour la constitution de son portefeuille ?
⏱ Temps de lecture : 10 minutes. Mais tout lire n’est pas obligatoire. Piochez ce qui vous intéresse !
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Bon, sinon aujourd’hui, on va parler de quoi ?
D’actions et d’obligations et plus particulièrement du choix entre les deux pour constituer son portefeuille. Est-ce qu’il vaut mieux investir dans des obligations ou bien dans des actions actuellement ?
Actions vs obligations
Introduction
Avant de nous lancer dans le débat, back to basics : rappelons rapidement ce que sont les actions et les obligations.
Une action, pour un investisseur, représente une part de propriété dans une entreprise cotée en bourse ou pas (vous pouvez détenir des actions d’une startup, par exemple).
Lorsqu’un investisseur achète une action, il acquiert une fraction de cette entreprise, ce qui lui confère certains droits, comme celui de recevoir des dividendes (une part des bénéfices de l’entreprise) et de participer aux assemblées générales des actionnaires pendant lesquelles il peut voter.
La valeur de l’action fluctue en fonction de la performance de l’entreprise, des sentiments des investisseurs et des conditions du marché plus globales (hausse des taux, inflation, récession, etc.).
Comme vous le savez, les investisseurs peuvent réaliser des bénéfices en vendant leurs actions à un prix supérieur que le prix d’achat, mais ils risquent également de subir des pertes si la valeur de l’action diminue.
Les actions sont donc un moyen pour les investisseurs de participer à la croissance économique des entreprises tout en prenant un certain niveau de risque.
Une obligation est un instrument de dette émis par une entreprise ou un gouvernement pour financer ses activités.
Lorsqu’un investisseur achète une obligation, il prête de l’argent à l’émetteur en échange de la promesse de se faire rembourser le montant principal à une date future spécifique.
En plus du remboursement du principal, l’émetteur paie à l’investisseur des intérêts, généralement à un taux fixe, à des intervalles réguliers (par exemple, annuellement ou semestriellement).
Les obligations sont considérées comme moins risquées que les actions, car elles offrent un retour prévisible, mais elles peuvent quand même être sujettes à des risques tels que le risque de crédit (le risque que l’émetteur ne puisse pas rembourser la dette) et le risque de taux d’intérêt (le risque que les taux d’intérêt du marché changent).
En effet, les obligations peuvent voir leurs prix évoluer sur les marchés même si in fine le montant remboursé sera le même.
Quand les taux augmentent, le prix des obligations chute et quand les taux baissent, le prix des obligations augmente.
Les investisseurs utilisent souvent les obligations pour diversifier leur portefeuille et obtenir un revenu stable.
Si vous voulez en savoir plus sur les obligations et l’investissement dans les obligations, vous pouvez lire ou relire cette ancienne édition :
Revenons sur notre combat actions vs obligations.
Dans la littérature financière, vous retrouverez souvent le fameux portefeuille 60/40 qui nous dit qu’il faudrait investir 60 % de son portefeuille dans des actions et 40 % de son portefeuille dans des obligations.
Cette diversification entre la croissance du portefeuille générée via des plus-values et des dividendes et via des revenus générés par les intérêts des obligations a généralement constitué pour les investisseurs un moyen sûr et extrêmement simple de faire fructifier leur argent sans prendre trop de risques et sans se prendre trop la tête.
D’un côté, les actions offrent plus d’opportunités de croissance et de l’autre, les obligations peuvent contribuer à réduire la volatilité globale du portefeuille étant donné leur stabilité et les revenus qu’elles génèrent.
Cette répartition 60/40 était passée de mode quand les taux d’intérêt étaient faibles, mais elle fait son grand retour.
Allons creuser un peu tout ça. Mais avant, parlons d’une autre source de revenus possible…
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Depuis quelques années, on voit apparaître de nouvelles innovations qui simplifient l’investissement dans l’immobilier locatif. RealT, un des acteurs historiques, en fait partie.
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Les biens immo achetés sont déclarés en tant que sociétés sur le sol américain, ce qui permet aux détenteurs de tokens de devenir copropriétaires du bien, en conformité avec la législation américaine, qui autorise les détenteurs de parts de sociétés à être propriétaires des biens détenus par ces dernières.
Et RealT possède de nombreuses fonctionnalités intéressantes :
Réinvestissement automatique des revenus pour booster le fameux effet boule de neige.
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🚨 Bien évidemment, ce type d’investissement n’est pas sans risques. Il y a le risque de change vu que vous investissez en dollars, il s’agit d’une technologie blockchain, donc le risque technologique est présent et il y a le risque lié aux locations elles-mêmes (défaut de paiement des locataires, par exemple).
✅ Je suis utilisateur de RealT à titre personnel.
Actions ou obligations pour maximiser les rendements de son portefeuille ?
Comme vous devez l’imaginer, ce n’est pas l’un ou l’autre et il existe des nuances.
Pendant des années, quand les taux d’intérêt étaient bas, investir dans les obligations n’avait pas trop de sens, car les taux d’intérêt de ces obligations étaient très bas (voire parfois négatifs !).
Mais les obligations font leur grand retour !
Aujourd’hui, même les obligations les plus sûres rapportent pas mal d’argent ! Par exemple, il y a quelques jours, le taux d’intérêt d’un bon du trésor américain sur dix ans était de 4,59 % et sur certaines obligations du Trésor britannique, le taux était autour de 4,65 %.
Ce n’est pas pour rien que de nombreux acteurs de la finance s’y intéressent à nouveau :
Blackrock avec ses nouveaux ETF obligataires à échéance iBonds ;
ou encore Trade Republic qui propose désormais d’acheter simplement des obligations ou des fractions d’obligations.
Ce graphique est d’ailleurs très parlant :
Mais du coup ? Est-ce qu’il faut vendre toutes ses actions et acheter des obligations ?
Non.
Mais la réponse est plus nuancée et on pourrait la diviser en deux :
Court terme
Si vous cherchez à générer des revenus sur du court terme, les obligations peuvent être une meilleure idée que les actions, car elles rapportent aujourd’hui davantage et elles vous protègent contre le risque de perte en capital (si vous attendez la date de maturité et si vous achetez soit au prix d’émission, soit en dessous du prix d’émission).
Par exemple, les ETF obligataires à échéance iBonds de Blackrock :
Les neuf ETF lancés par le numéro un mondial de la gestion d’actifs ont des échéances comprises entre 2025 et 2028 et offrent des rendements allant de 4,04 % à 5,68 %. — Les Échos
Long terme
Pour celles et ceux qui investissent sur du long terme, les actions ont plus de chance de générer plus de revenus et de valeur que les obligations.
En effet, le potentiel de croissance des actions est supérieur à celui des obligations.
De plus, historiquement, les actions sont plus efficaces quand il s’agit de vous protéger contre l’inflation.
Dividendes vs coupons
Une action comme l’action Coca-Cola peut verser des dividendes. Il s’agit des profits qui sont redistribués aux actionnaires. Voici l’évolution des dividendes Coca au fil du temps :
Grâce à ses actions Coca-Cola, Warren Buffet va récupérer 736 millions de dollars en 2023. Pas mal…
Les dividendes peuvent évoluer avec le temps. Ils ont souvent tendance à augmenter pour attirer et retenir les investisseurs. Encore plus pour les entreprises plus matures dont les revenus et le business sont prévisibles (comme Coca-Cola).
Les dividendes dépendent aussi bien évidemment des performances de l’entreprise. Plus une entreprise générera de profits, plus elle pourra se permettre de verser des dividendes.
Du côté des obligations, les revenus sont versés aux investisseurs via ce qu’on appelle les coupons.
Ce dernier est déterminé lors de l’émission de l’obligation. Si une obligation verse un coupon annuel de 10 € par an par obligation. Ce coupon sera toujours le même jusqu’à ce que l’obligation arrive à maturité. Pas de possibilité d’augmentation avec le temps (enfin, certaines obligations oui, comme les obligations indexées sur l’inflation, mais cela reste une exception).
Plus-value et volatilité
Si vous achetez une obligation lors de son émission et que vous payez 100 €, si vous attendez jusqu’à la fin de sa maturité, vous serez remboursés 100 €. Entre-temps, vous aurez bien évidemment aussi reçu les intérêts.
Pas de risque de perte en capital sauf si l’entreprise ou l’État ne peut pas vous rembourser.
Cela permet d’assurer une certaine stabilité. Mais pas de possibilité de gain en capital (plus-value).
Par contre, il est possible d’échanger des obligations avant qu’elles arrivent à maturité.
Leur prix peut donc évoluer en fonction de l’offre et de la demande. Il est ainsi possible d’acheter une obligation à un prix plus faible ou plus élevé que le remboursement à maturité.
Dans ce cas, le risque de perte en capital est possible, même si l’entreprise ne fait pas faillite. Si vous avez acheté une obligation 110 € qui avait un prix d’émission de 100 € et que vous attendez la maturité, vous serez remboursés 100 €. Vous avez donc perdu 10 €.
Le contraire est aussi possible. Vous achetez une obligation 90 € dont le prix d’émission était de 100 € et vous recevez 100 € à la fin. Vous avez gagné 10 €.
Les calculs sur le marché des obligations sont relativement complexes et je vous laisse relire l’édition sur les obligations si vous voulez en savoir plus.
Les obligations sont donc moins volatiles que les actions (moins de risque de perte en capital).
C’est pour cette raison qu’on dit que plus vous vous approchez de la retraite, plus votre portefeuille doit contenir des obligations (vous n’avez pas envie d’arriver à la retraite et de voir le prix de vos actions chuter brutalement alors que vous en avez besoin).
Par contre, les actions permettent de faire beaucoup plus de gains via les plus-values.
Plus votre horizon temporel est long, plus votre portefeuille doit contenir des actions en général pour pouvoir profiter de ces plus-values.
Pour conclure : actions ou obligations ?
Vous voulez investir sur du court terme ? Dirigez-vous vers les obligations pour profiter des taux d’intérêt attractifs et d’une faible volatilité (risque de perte en capital plus faible).
Vous vous approchez de la retraite ? Dirigez-vous vers les obligations.
Vous investissez sur du long terme ?
Les deux classes d’actifs doivent être considérées.
Les actions permettent (en général et historiquement) de vous protéger contre l’inflation + une meilleure performance que les obligations grâce au mécanisme des plus-values.
Dans la pratique, vous devriez continuer à détenir à la fois des actions et des obligations.
Un portefeuille diversifié entre actions et obligations (et d’autres actifs) permettra d’atténuer les risques et de bénéficier des avantages des deux types d’investissement.
Vous devrez par contre vous adapter au marché.
Alors qu’on parle d’habitude du fameux portefeuille 60/40 comme évoqué en intro (60 % d’actions et 40 % d’obligations), vous pouvez modifier les pourcentages quand les obligations deviennent plus intéressantes, comme c’est le cas actuellement…
Mais comme toujours, on ne peut pas généraliser une stratégie, il faut qu’elle soit adaptée à votre situation personnelle.
Si vous avez des questions sur cette édition, n’hésitez pas : 👇👇👇
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Yoann ❤️
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Très bonne édition, merci beaucoup ! 👌
J'aurais cependant apprécié un peu plus d'info sur les façons d'investir dans les obligations, notamment via un PEA.
Hello Yoann,
Merci pour les 2 papiers récents sur les obligations, hyper clair !
Une question en rapport avec le fameux snowball effect. Que préconises tu pour les obligations? Faut-il rentrer d'un seul coup sur le véhicule ou segmenter son entrée sur plusieurs mois?
Je pense me positionner sur un des ETF obligataire émis récemment par BLACKROCK (probablement sur horizon 2028, capitalisant, devise US).
Merci,
Pierre