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👩🏫 Ce que vous allez apprendre dans cette édition :
🕰️ Pourquoi le "c'était mieux avant" est souvent une illusion qui peut nous bloquer dans nos finances personnelles.
📊 Comment l'histoire économique prouve que le passé n'était pas forcément meilleur qu'aujourd'hui.
🧠 La théorie BEAM qui explique pourquoi nous avons tendance à penser que la moralité décline (et comment elle peut s’appliquer à notre perception de l’économie).
🌟 Pourquoi il est important de garder confiance en l'avenir pour mieux investir et construire son futur financier.
⏱ Temps de lecture : 10 minutes.
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vulgariser l’univers de la finance, de l’économie, de l’investissement et de l’argent en général, que vous soyez experts ou débutants ;
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Hey Snowballers !
Ici Yoann, j’espère que tout le monde va bien.
Petit sondage avant de nous lancer.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet un peu moins technique, mais plus psychologique, voire philosophique, qui peut nous impacter directement ou indirectement dans nos finances personnelles : le “c’était mieux avant”.
Effectivement, si on voit le passé avec des lunettes roses, et le présent et futur d’une façon beaucoup plus négative, eh bien cela peut nous pousser à être pessimiste et potentiellement à ne rien faire. Ne rien faire voulant dire ici au choix : épargner moins, ne pas épargner, ne pas investir ou investir trop peu.
Mais quand on voit des graph comme ça, par exemple, dur de garder espoir…
Cependant, pour avancer, il faut avoir une certaine confiance dans le futur. Avoir un état d’esprit optimiste et confiant dans l’avenir garantit même une meilleure santé mentale selon les études. Même si le futur est incertain et jonché de dangers (économiques, politiques, environnementaux, etc.), je pense qu’il est important de garder un haut niveau de confiance pour justement résoudre ces problèmes. Pour cela, il faut prendre un peu de recul, analyser l’histoire et comprendre nos biais qui pourraient nous jouer des tours…
💌 En parlant de construire le futur, voici une autre newsletter autour de l’entrepreneuriat que j’aime beaucoup et que j’aimerais vous partager aujourd’hui : la newsletter de Pierre. On est quelques-uns à la suivre chez Snowball et on apprécie beaucoup sa transparence et sa plume. Loin de l’hypercroissance et des clichés de la Silicon Valley, Pierre vous partage chaque vendredi ses avancées pour créer le quotidien d'entrepreneur qui l'épanouit, comme le fait d’avoir un impact positif et de créer un équilibre perso. On recommande. C’est gratuit et c’est par ici.
🏠 Avant de commencer, vu qu’on parlait d’immobilier, il faut savoir que le premier meilleur moment pour investir, c’était hier et le deuxième, c’est aujourd’hui. Je suis toujours partisan de se lancer le plus rapidement possible…
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C’était mieux avant. Vraiment ?
Introduction
En 2021, j’écrivais une édition sur le rapport à l’argent des Françaises et Français. L’édition d’aujourd’hui vient en quelque sorte compléter cette dernière en apportant de nouveaux éléments de réponses et d’autres preuves.
Dans cette édition, je montrais notre rapport un peu conflictuel à l’argent en explorant une étude du Cepremap (placé sous la tutelle du ministère de la Recherche) intitulée Les Français, le bonheur et l’argent.
Entre 2002 et 2014, le fait de vivre en France procure l’un des niveaux de bonheur le plus faible en Europe (le Portugal étant le niveau le plus faible).
Ces graph nous montrent, comme l’a évoqué Killingsworth, que plus les pays sont riches, plus les gens y sont heureux, sauf pour la France et l’Allemagne, qui sont à des niveaux plus bas que la normale. Il en va de même du niveau de « satisfaction dans la vie » déclaré par les enquêtés. La France est le seul pays qui reste de façon systématique largement en dessous de son potentiel tout au long de la période étudiée, nous disent les auteurs de cette étude.
Ensuite, les auteurs relèvent le fait que nous sommes nostalgiques d’un monde passé, nous pensons que nous allons droit dans le mur, les avancées technologiques nous font peur… Les 2/3 des personnes interrogées pour cette étude pensent que la génération future aura une vie plus difficile que la nôtre. C’est une véritable peur du déclin français auquel nous faisons face dans un monde qui se mondialise.
Cependant, dès qu’on rentre dans la sphère personnelle, les Français semblent être plus heureux et confiants.
Aujourd’hui, je voulais donc rebondir sur tout ça en m’appuyant sur deux articles. Un premier de Morgan Housel intitulé A Message From the Past (Thoughts on Nostalgia) et un autre d’Adam Mastroianni intitulé The illusion of moral decline.
Le premier prend comme exemple les États-Unis pour nous prouver que, non, ce n’était pas mieux avant.
Le deuxième est une étude scientifique très sérieuse qui tente d’expliquer pourquoi une grande majorité de la population, un peu partout dans le monde, pense que la moralité est en déclin par rapport au passé. Cette analyse peut s’appliquer à notre rapport à l’argent, selon moi, et pourquoi on ressent cette fameuse nostalgie économique qui peut souvent nous bloquer.
C’était mieux avant. L’histoire économique nous prouve que non, pas vraiment.
Morgan Housel commence son article par un souvenir de sa femme (qui était sa petite amie à l’époque). Dans sa mémoire, c’était une époque incroyable. Jeune diplômé, une petite amie, leur premier appartement ensemble, les grasses matinées car pas d’enfant et la vie devant eux.
Mais c’était dans sa tête. Sa femme lui rappelle très vite qu’il était extrêmement stressé et déprimé à cette époque à cause de son boulot et de l’incertitude liée au futur (on reviendra sur ce phénomène qui atténue les mauvais souvenirs dans la deuxième partie).
Aujourd’hui, dans sa tête, il s’agissait des meilleures années, mais à l’époque, il nous dit qu’il avait juste hâte que ces années passent.
Le passé est plus imprévisible que le futur.
C’est un proverbe russe que nous partage Morgan et qui exprime bien à quel point nous avons du mal à visualiser de façon non biaisée le passé.
Ensuite, Morgan nous parle d’une question qu’il a reçue lors d’une conférence :
Qu’est-ce que les investisseurs devraient penser du marché boursier, étant donné qu'il n'a cessé d'augmenter au cours des 15 dernières années ?
Question légitime quand on observe ça :
Il s’agit de la courbe d’évolution de l’indice S&P 500, les 500 plus grosses entreprises cotées en bourse aux US. C’est un peu le pouls de l’économie américaine, pour caricaturer.
Sur cette vue dézoomée, on peut voir que, suite à la crise de 2008, nous sommes sur une très belle ascension du S&P 500.
Mais quand on regarde de plus près, Morgan nous explique que :
Les marchés se sont écroulés de 22 % durant l’été 2011.
De 20 % en 2016 et 2018.
Il y a eu une des plus grosses crises économiques en 2020 suite à la pandémie de Covid.
Le système bancaire européen a presque explosé.
Les salaires stagnaient.
La dette des US a vu sa note être réduite par les agences de notation.
Des milliers de lanceurs d’alertes disaient que les marchés étaient surévalués, que la récession était proche, que le dollar ne valait rien.
Selon Morgan, on oublie tout ça, car on connaît la fin de l’histoire : les marchés ont continué de grimper. Il suffisait de s’accrocher pour en profiter.
Mais tout le monde pense aujourd’hui que c’était plus simple de faire de l’argent avant, car l’argent était gratuit (les taux d’intérêt étaient extrêmement bas). Ce n’est pas pour rien qu’on voit très régulièrement ce genre de memes sur les réseaux :
Ou qu’on répète régulièrement que c’était tellement simple pour nos parents d’investir en immobilier.
Évidemment, il peut y avoir une part de vérité. Ce n’est pas le sujet.
Le sujet, c’est qu’il ne faut pas utiliser le passé pour se trouver des excuses. Oui, on connaît la fin de l’histoire quand on regarde le passé et on ne connaît pas vraiment la fin de l’histoire dans le futur. Cette certitude/incertitude peut souvent nous bloquer.
Le plus important, c’est d’investir. Point. Ne cherchez pas plus loin. N’attendez pas le retour d’une époque passée qui n’existait pas, car vous la glorifiez très certainement.
En parlant justement des maisons pas chères en 2009, Morgan nous dit :
Nous savons que 2009 n'a pas seulement marqué le creux de la vague, mais aussi le début d'un nouveau boom (même s'il a été marqué par la volatilité). Mais nous ne le savions pas à l'époque, et cela nous a donné de nombreuses raisons de nous inquiéter, ce qu'il est facile d'oublier aujourd'hui. Ce qui semblait être des risques à l'époque ressemble aujourd'hui à des opportunités. Ce qui ressemblait à des dangers à l'époque ressemble aujourd'hui à des aventures.
Conclusion : ne regardez pas trop le passé avec des lunettes roses. Pour reprendre les mots de Morgan...
Le passé n'était pas aussi bien que vous vous en souvenez. Le présent n'est pas aussi mauvais que vous le pensez. L'avenir sera meilleur que vous ne l’imaginez.
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Pourquoi pensons-nous que c’était mieux avant ? La théorie BEAM
Nous avons déjà quelques éléments de réponses grâce à Morgan, mais je voulais compléter ça par une étude qui cherche à savoir pourquoi les gens pensent que la moralité est en perpétuel déclin par rapport au passé.
Dans un essai scientifique intitulé “The illusion of moral decline” ou “l’illusion du déclin moral” en français, Dan Gilbert et Adam Mastroianni cherchent à élucider un mystère : tout le monde pense que les gens sont moins sympas, moins moraux qu’avant, mais dans les faits, pas vraiment. Pourquoi un tel décalage ?
Vous connaissez certainement des personnes qui disent "De mon temps, on pouvait faire confiance à la parole d'un homme." ou "Avant, on n'avait pas besoin de fermer sa porte à clé.". Eh bien, big news : c'est probablement faux. On va creuser ça.
Tout le monde pense que la moralité décline. Les preuves.
Les auteurs ont analysé 177 sondages (plus de 220 000 participants), et devinez quoi ?
Dans 84 % des cas, la majorité des gens pensent que la moralité a décliné. Et ce n'est pas qu'aux US. On retrouve la même chose dans 59 autres pays.
Vous pensez que seulement les personnes plus âgées râlent ? Pas du tout. Les jeunes aussi pensent que la moralité décline.
Et cette perception traverse le spectre politique. Alors oui, les plus conservateurs ont davantage tendance à dire que c’était mieux avant, mais même les plus libéraux et progressistes pensent en majorité que c’était mieux avant.
Quand les gens parlent de déclin moral, ils ne pensent pas seulement que la Gen Z est pire. Non, ils croient aussi que les individus eux-mêmes deviennent moins moraux avec le temps. C'est ce qu'on appelle le changement personnel, selon les auteurs.
Mais petit (gros) twist dans cette étude… En réalité, la moralité n'a probablement pas décliné du tout.
Ils ont analysé 107 sondages avec plus de 4,4 millions de personnes entre 1965 et 2020. Résultat ? Aucun changement significatif dans les réponses des gens au fil du temps. Les indicateurs moraux montent un peu, descendent un peu, mais en moyenne, ils ne bougent pas comme on peut voir sur le graphique ci-dessous.
Mais alors, pourquoi nous avons toutes et tous l’impression que tout part en vrille dans ce monde et que les gens sont de pis en pis ?
Les chercheurs proposent une explication qu'ils appellent BEAM (Biased Exposure and Memory) :
Tout d’abord, notre exposition aux faits est biaisée :
De un, nous faisons plus attention aux infos négatives.
De deux, les médias et les réseaux sociaux le savent. Étant donné que leurs revenus dépendent de l’engagement des “spectateurs”, ce n’est pas pour rien qu’ils nous abreuvent de plus d’infos négatives que positives.
Ensuite, notre mémoire elle-même est biaisée : le côté négatif des mauvaises infos s'estompe plus vite dans notre mémoire que le côté positif des bonnes infos. C’est pour ça que Morgan voyait son début de carrière comme une époque douce et pleine d’espoir alors qu’il était déprimé et anxieux.
Résultat ? On a toujours l'impression que les choses sont horribles aujourd'hui, mais que c'était mieux hier. Et voilà, vous obtenez une illusion de déclin moral…
Mais il y a un truc assez drôle qu’on retrouvait aussi dans l’étude Les Français, le bonheur et l’argent.
Les auteurs nous disaient que les Françaises et les Français perçoivent un fort malheur public, mais un bonheur privé.
Nous sommes nostalgiques d’un monde passé, nous pensons que nous allons droit dans le mur, les avancées technologiques nous font peur… Les 2/3 des personnes interrogées pour cette étude pensent que la génération future aura une vie plus difficile que la nôtre. C’est une véritable peur du déclin français auquel nous faisons face dans un monde qui se mondialise.
Cependant, dès qu’on rentre dans la sphère personnelle, les Français semblent être plus heureux et confiants.
Et dans notre étude sur le déclin moral, c’est un peu la même chose…
Quand on demande aux gens de juger les personnes qu'ils connaissent personnellement, ils ont tendance à dire qu'elles sont devenues plus morales avec le temps. C'est comme si l'illusion du déclin moral ne s'appliquait qu'aux inconnus.
Les auteurs nous expliquent bien évidemment que l’illusion du déclin moral n’est pas 100 % liée à leur modèle BEAM, mais que ce dernier permet d’expliquer de nombreuses choses.
Alors, que faut-il en conclure ?
Ne croyez pas tout ce que vous pensez savoir sur le passé. Notre vision est complètement floutée par nos biais et par les informations que nous recevons.
Méfiez-vous des gens qui crient à la catastrophe pour justifier des mesures extrêmes. C'est une technique classique des apprentis despotes et autres profils autoritaires.
Les "âges d'or" n'existent probablement que dans nos souvenirs. Personne ne s’en rend vraiment compte pendant que cet âge d’or se déroule.
La méthode BEAM s’applique aussi à notre perception de l’économie. Il suffit de voir sur les réseaux et dans les médias le nombre de personnes qui évoquent un passé glorieux et un futur souvent vu comme dangereux et incertain (ce n’est pas faux, mais cela a toujours été le cas…).
🔗 Si le sujet vous intéresse, je vous conseille vivement de lire l’article dans son intégralité ici.
Conclusion
Voilà, j’espère que cette édition un peu différente vous permettra de voir les choses différemment et qu’elle pourra en débloquer certaines qui vous empêchent peut-être d’investir.
La prochaine fois que quelqu'un vous dira "C'était mieux avant.", vous pourrez lui répondre : "En fait, pas vraiment, et voici pourquoi...".
Si vous souhaitez réagir, n’hésitez pas à le faire dans les commentaires ou en répondant à cet e-mail :
Bonne soirée et à très vite !
Yoann ❤️
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Merci pour la reco c'est sympa ! :)
Un article génial qui me redonne le sourire!