❄️💡💰 Créer et revendre un side business : l’histoire de Fablea
⚙️ L'histoire de Snowballers qui revendent leur side business
👩🏫 Ce que vous allez apprendre aujourd’hui :
💪 La mise en œuvre concrète d’une idée proposée dans Snowball Makers, la newsletter Snowball sur les side business.
🗺️ Toutes les étapes et les outils utilisés pour créer une application no-code.
🤖 De nombreux outils d’IA appliqués à un side business.
📈 📉 Les coulisses du projet sans tabous : les hauts, les bas, les chiffres clés.
⏱ Temps de lecture : 20 minutes.
Pour celles et ceux qui liraient cette newsletter pour la première fois, n’hésitez pas à aller lire la première édition afin de bien comprendre comment je procède pour analyser une idée et effectuer les différentes étapes que nous allons voir ci-dessous.
🙋♀️ 🙋♂️ Si quelqu’un vous a transféré cette édition et que vous souhaitez vous inscrire à Snowball :
💡 Vous souhaitez vous désabonner, ou gérer les newsletters auxquelles vous êtes abonnés ? Cliquez ici.
Hey les Snowballers !
[YOANN] Cette semaine, place à une édition spéciale écrite par Nicolas, qui se cache derrière la newsletter Snowball Makers (une newsletter Snowball+ pour vous aider à lancer des side business).
Je lui passe donc le clavier. Bonne lecture !
[NICOLAS] Cette édition aura un parfum un peu particulier… et je suis super enthousiaste à l’idée de vous la partager.
Nous allons découvrir le parcours de Mathis et Luc, deux Snowballers qui ont un jour vu passer une idée de side business dans la newsletter Makers.
💡 Voici l’idée en question : Créer et vendre des histoires pour enfants grâce à l’IA.
Ce qui est amusant, c’est qu’il s’agissait de la toute première édition de la newsletter publiée le 21 avril 2023 !
Quelques mois plus tard, je reçois ce message de Luc sur LinkedIn.
Dans cette édition, vous allez voir comment les deux associés sont passés de l’idée à sa mise en œuvre, les outils qu’ils ont utilisés, les grandes étapes clés… mais aussi les challenges auxquels ils ont dû faire face.
Une édition inspirante pour vous montrer qu’au moins une partie des idées que je vous partage a du potentiel ;-).
En bonus, j’ai réalisé une interview avec les deux fondateurs pour celles et ceux qui voudraient découvrir tout cela en format vidéo !
Bonne lecture et puis surtout… à vous de jouer pour la prochaine idée !
Mais avant de commencer, un petit mot de Yoann qui veut vous présenter une newsletter gratuite qu’il aime beaucoup et qui pourrait vous être utile. Il s’agit d’ailleurs d’un side project qui avait été soutenu à l’époque par Snowball !
💌 La newsletter gratuite de la semaine qu’on 💛
[YOANN] Comme moi, vous êtes souvent un peu paumés quand il s’agit de l’admin’ ? La newsletter Buddy va devenir votre meilleure amie !
Chaque semaine, recevez :
📆 Les échéances à venir et les actus importantes à connaître. Pratique pour éviter de se faire taper dessus par les impôts, l’Urssaf, la Caf et compagnie.
🧰 Les bons plans et autres outils qui vous seront utiles dans votre quotidien d’adulte pour gagner du temps.
📋 Des topos détaillés sur des sujets importants pour vous aider à tout comprendre sur les tâches administratives.
Vu que Snowball avait soutenu le projet financièrement à l’époque, je suis un abonné de la première heure et je ne regrette vraiment pas ! Pour vous abonner gratuitement, c’est par ici :
Je repasse la main à Nicolas…
💭 Contexte
Le 21 avril 2023, je publiais la toute première édition de Snowball Makers.
Au cas où vous n’y seriez pas encore familier, Makers vous propose, toutes les deux semaines, une nouvelle idée de side business à lancer !
Je vous dévoile et décortique absolument toutes les étapes clés de A à Z : le contexte, pourquoi je pense que c’est une opportunité intéressante, la cible (à qui elle s’adresse), les étapes clés et outils pour la mettre en œuvre, comment gagner de l’argent et trouver vos premiers utilisateurs…
Bref, du contenu très activable et surtout concret !
Je ne vous cache pas que je m’étais un peu mis la pression pour cette toute première édition… Comment allaient réagir le public et les lecteurs Snowball habitués à du contenu de qualité ?
À cette période, nous étions en pleine ébullition au niveau des annonces liées à l’intelligence artificielle. Du coup, quoi de plus naturel que de commencer par une idée qui tirerait parti de ces nouvelles technologies de plus en plus accessibles au grand public ?
Si vous n’avez pas eu l’occasion de lire cette première édition, il me paraît intéressant de redonner un peu de contexte en rappelant d’où est venue l’idée et en quoi elle consistait plus précisément.
D’où est venue cette idée de side business ?
C’est après m’être fait “piéger” par ma baby-sitter que m’est venue cette idée originale.
Après son passage et ses prouesses en storytelling, mes trois enfants ont commencé, chaque soir, à me solliciter pour leur raconter des histoires originales, inventées de toutes pièces. Des histoires dans lesquelles figureraient comme héros principaux des animaux qu’ils choisissaient au hasard.
Je peux vous dire que faire cohabiter un requin, un lapin et une hyène dans la même histoire, ce n’est pas toujours facile.
Après une petite semaine et une imagination qui commençait à se tarir, j’ai eu l’idée de demander à ChatGPT de m’aider pour inventer une histoire.
Si le résultat était loin d’être parfait, il était néanmoins utilisable. Mais il était surtout très facile à améliorer pour celles et ceux qui maîtrisent l’art du prompting.*
Prompting : c’est une manière de formuler des requêtes ou des questions afin de guider l’intelligence artificielle vers la production de réponses spécifiques et à en orienter la nature des réponses générées.
L’idée plus en détail
En creusant un peu cette opportunité, j’en suis venu au fait de proposer une application qui permettrait de créer des histoires originales et uniques pour les enfants.
Des histoires qui seraient basées sur des éléments qu’ils pourraient eux-mêmes choisir comme :
Les personnages : des animaux, un personnage de dessin animé, une princesse, leur héros favori… ;
Le style : histoire drôle, effrayante, réaliste, farfelue ; une énigme, une aventure, une histoire romantique ou encore éducative… ;
L'époque de l'histoire : dans le passé, le présent ou le futur ;
La durée de lecture : 3′ - 5′ - 10′ ;
Etc.
Les textes seraient générés par des outils d’IA comme ChatGPT et les images à l’aide d’outils de génération d’images comme Midjourney ou Dall-E.
Si vous voulez relire l’intégralité de l’édition qui a motivé les fondateurs à se lancer et dans laquelle je détaille également toutes les étapes de la mise en œuvre, elle se trouve ici.
⛏️ Mise en œuvre MVP et stack technique
Nous allons voir à présent comment Luc et Mathis ont abordé le projet et comment ils sont passés d’une simple idée à une application qui fonctionne… avant de carrément revendre le projet quelques mois plus tard.
Pour en savoir plus sur leur projet, j’ai contacté Luc et Mathis afin de réaliser une interview. Vous pouvez retrouver l’épisode complet sur YouTube.
Soyez indulgents, il y a quelques soucis “techniques” pour cette première expérience (léger décalage du son/image, petits bruits ambiants, image qui tremble…), mais l’essentiel reste le contenu ;-).
Étape #1 : constitution d’une équipe
Il me paraît intéressant de parler de la toute première étape, indispensable pour que ce projet voie le jour : la rencontre des deux fondateurs.
Je leur ai laissé la plume pour qu’ils se présentent… je vous propose de découvrir leurs profils et leurs compétences et d’en savoir un peu plus sur leur rencontre.
Luc : Co-fondateur de Fyce, un collectif de freelances spécialisé en growth marketing. Après avoir fait mes armes en growth outbound en accompagnant des dizaines de clients, j’ai décidé de me former au no-code. Je travaille aujourd’hui en collaboration avec Mathis pour accompagner des clients dans le lancement de leur projet. Ensemble, nous avons lancé Fyce.Tech.
Mathis : Solopreneur et freelance, je passe la moitié de mon temps à créer des SaaS et des applications pour nos clients avec Luc. Et le reste du temps, je bosse sur mes propres projets. Passionné par le no-code, j’ai créé plus d’une trentaine d’applications mobiles et web sans écrire une seule ligne de code. Vous pouvez retrouver une partie de mon travail sur mon site internet.
Nous nous sommes rencontrés sur les bancs de l’Emlyon, une école de commerce. Rapidement, la sauce a pris et nous avons commencé à travailler ensemble puis à lancer des petits projets.
La méthode de l’intersection pour trouver une idée de side business
En écoutant leur parcours, je me suis rendu compte que Luc et Mathis avaient appliqué une méthode pour trouver une idée de side business.
Dans mon livre, je développe 11 méthodes différentes pour trouver des idées de side business. Parmi celles-ci, il y en a une que j’affectionne tout particulièrement : je l’appelle “la méthode de l’intersection”.
Elle consiste à clarifier et à mettre sur papier trois éléments : vos compétences, vos centres d’intérêt et vos ressources disponibles. Et ensuite à observer si en partant de ces éléments, il n’y aurait pas un projet qui pourrait s’aligner avec l’ensemble.
Sans développer outre mesure les critères, voici ce que cela donne en un clin d’œil pour nos deux fondateurs. On peut se rendre compte que nos deux fondateurs ont appliqué la méthode (de manière consciente ou inconsciente…).
L’idée proposée est parfaitement alignée avec les différents éléments… ce qui maximise les chances que ce projet puisse aboutir sur quelque chose de concret !
L’élément déclencheur
En voyant passer la première édition de Makers, Luc contacte Mathis pour prendre la température. Ils “savent” qu’ils ont les compétences, qu’ils partagent l’intérêt et qu’ils ont les ressources nécessaires, ensemble, pour au moins tenter l’aventure.
Étape #2 : choix d’un nom et création de l’identité visuelle
Comme dans la plupart des projets, on commence en général par établir la base : choisir un nom et éventuellement créer un logo et une charte graphique. Une étape sur laquelle beaucoup de débutants font l’erreur de passer ÉNORMÉMENT de temps ! En tout cas beaucoup plus que nécessaire au stade où ils en sont !
J’ai particulièrement apprécié la philosophie des deux fondateurs sur ce point. À savoir qu’ils n’ont consacré que quelques heures pour choisir un nom et établir les bases.
Vous allez voir d’ailleurs qu’il y a eu des rebondissements qui témoignent de l’importance de ne pas y consacrer trop de temps au début !
Choix du nom
Le tout premier nom qui a été retenu a été le suivant : Mystoria. Un nom qui combine un peu tous les aspects : My (mon) - Story (histoire) et les deux dernières lettres qui font en plus référence à l’IA (intelligence artificielle).
Les premiers résultats n’étaient pas satisfaisants… Il a suffi ensuite d’une petite itération et correction des instructions (prompt).
Boom ! Merci ChatGPT. Le nom a été trouvé littéralement en quelques minutes !
Il restait à aligner les deux fondateurs sur le choix… comme vous pouvez le lire ci-dessous, la décision a été prise en 1 minute !
⚙️ Outils utilisés : le projet étant entièrement basé sur l’IA, ils l’ont utilisée pour trouver un nom. Après quelques prompts sur ChatGPT, les noms de Envolia et Mystoria ont attiré leur attention. Et ils ont finalement choisi Mystoria. Mystoria.com n’étant pas disponible à la vente, ils ont acheté Mystoria.xyz sur GoDaddy pour 0,90 €.
Au total, Luc et Mathis ont seulement passé 1 h sur le choix du nom et l’achat du domaine.
Création du logo et de la charte graphique
Aucun des deux n’est graphiste. Et même selon leurs dires “plutôt mauvais dans ce domaine”. Ils savaient aussi que le logo n’allait pas être l’élément déterminant et ils n’avaient pas envie de passer trop de temps à sa confection. Pour les aider, ils ont utilisé un autre outil d’IA qui crée automatiquement des logos.
Voici les 3 combinaisons qui ont attiré leur attention :
Ils ont sélectionné la 3ᵉ proposition et décidé très vite (en moins d’une journée).
⚙️ Outils utilisés : pour le créer, ils ont utilisé Mojomox, un outil très pratique pour créer un logo et une charte graphique et ils ont fait quelques tests de couleurs sur coolors.co
Étape #3 : la construction du produit
Pour construire le produit, ils sont partis d’un outil no-code : Bubble.io.
Les outils dits no-code font partie de la nouvelle génération d’outils qui permettent de créer tout un tas de choses “techniques” (des sites web, des applications en ligne, des SaaS…), sans pour autant avoir besoin de connaissance en développement, code ou en langage informatique (ils ne demandent pas de compétences de développeur).
Bubble.io est un outil qu’ils maîtrisaient déjà et qu’ils avaient déjà utilisé par le passé pour d’autres projets. Bubble est en outre parfaitement adapté pour faire des applications mobiles.
Luc et Mathis voulaient initialement utiliser un template Bubble et ne pas réaliser de maquette. Cependant, faute de template satisfaisant, ils ont créé une maquette sur Figma.
Ils ont également fait quelques tests (prompts) sur Midjourney (un générateur d’images également basé sur l’intelligence artificielle) pour trouver de l’inspiration (mais sans grand succès).
Voici quelques résultats :
Malgré les images Midjourney, ils ont eu un réel blocage sur le design au point de se demander s’il ne fallait pas payer un designer pour faire une maquette. Mais ils ont au final rejeté l’idée pour ne pas rallonger les délais de création de l’app et éviter d’avoir à investir trop d’argent dans le projet.
Deux jours plus tard, Mathis a été inspiré et a réalisé la maquette suivante en une seule nuit sur Figma :
Mathis a donc pu enchaîner sur la réalisation de l’application sous Bubble (la partie visible de l’iceberg), pendant que Luc a travaillé sur le formulaire et les prompts ChatGPT et Midjourney pour la création des histoires originales (le cœur de la machine à générer des histoires).
Durant le développement, Mathis a fait une remarque très intéressante sur la traduction de l’app. Après quelques échanges, ils décident, dès le début du projet, de traduire l’app dans 10 langues différentes prises en charge par ChatGPT.
Le 15 mai, la maquette est finalisée… et le 4 juin, la première version était quasiment prête. Ils ont pu commencer la phase de bêta testing.
⚙️ Outils utilisés : Figma, Bubble.io + Midjourney et Dall-E pour les images.
Étape #4 : la phase de bêta testing
L’objectif de la phase de bêta était d’obtenir un maximum de retours sur l’application afin de faire toutes les modifications nécessaires avant le lancement officiel.
Les vacances d’été arrivent, ils mettent le projet en pause et relancent la machine en septembre. Ils la soumettent pour validation sur les stores d’Apple, qui finit, après 5 refus, par l’accepter.
Pour avoir des feedbacks, ils ont décidé de faire des séquences d’outreach (envoi de messages par email ou sur LinkedIn) en utilisant Waalaxy (un outil qui permet de personnaliser les messages et de les envoyer en masse).
Et cela auprès de 3 cibles principales :
Les influenceurs/créateurs de contenu spécialisés dans l’IA sur LinkedIn ;
Les parents aux États-Unis ayant +10 ans d’expérience professionnelle (on peut supposer qu’ils sont en âge d’être parents) ;
Les professeurs des écoles aux États-Unis.
Grâce à cette approche, ils ont obtenu de nombreux retours, permettant de valider l’intérêt pour l’app, de corriger certains bugs et d’ajouter de nouvelles fonctionnalités.
Étape #5 : le lancement “officiel”
Lorsqu'ils ont jugé que la qualité de l’application était satisfaisante, ils ont planifié le lancement officiel via Product Hunt, la plus grosse plateforme mondiale et communautaire, permettant de partager de nouveaux produits qui sont soumis au vote de la communauté.
Product Hunt permet d’exposer en 24 h les nouveaux produits tech à des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes lorsque le produit parvient à se positionner parmi les meilleurs lancements du jour ou du mois.
Ils ont créé différents visuels nécessaires pour le lancement.
Mais ils ont aussi créé une magnifique vidéo de présentation de l’app. Je vous invite à la découvrir, elle m’a personnellement bluffé, sachant qu’elle a été réalisée intégralement avec l’IA et sans connaissances en vidéo ou en montage !
⚙️ Outils utilisés : pour réaliser cette vidéo, ils ont utilisé plusieurs outils d’IA : Midjourney pour les images des plans, Runway et Pika pour animer les images et Eleven Labs pour la voix off et finalement Canva pour le montage vidéo. Réaliser une telle vidéo ne leur a rien coûté, hormis un abonnement à Canva et à Runway, pour moins de 25 $ les deux !
Les premiers résultats
Le succès du lancement a été plutôt mitigé : ils ont reçu 175 upvotes (votes du public), beaucoup de commentaires très positifs et ont obtenu un premier client payant. Ils n’ont pas atteint leur objectif de terminer dans les trois produits les plus supportés de la journée.
Voici pour rappel le lien du lancement Product Hunt.
Étape #5 : l’acquisition des clients
Une fois l'adrénaline du lancement Product Hunt retombée, tout restait encore à faire pour propulser le projet !
Ils ont dû redoubler d’efforts pour relancer l’acquisition de nouveaux utilisateurs.
Voici les principaux canaux et stratégies qui ont été utilisés et mis en place :
Twitter/X : ils ont découvert que la communauté des solopreneurs/indie hackers était très présente sur Twitter. Ces personnes adorent être des early adopters, c’était donc une cible intéressante pour ce projet. Cependant, construire une communauté sur Twitter demande énormément d’efforts et d’interactions avec les autres utilisateurs. Avec du recul, cela n’a pas été le canal le plus intéressant.
Des forums tels que Reddit, HackerNews, Indie Hackers : de manière similaire à Twitter, de nombreux early adopters et tech enthusiasts se trouvent sur ces plateformes. De plus, le potentiel de viralité des posts est intéressant et un seul post peut apporter beaucoup de visibilité.
ASO : l’App Store Optimisation est l’équivalent du SEO pour les sites internet, c’est le référencement naturel des applications sur l’Apple Store. Ils ne connaissaient pas ce canal avant ce projet, mais en discutant avec le fondateur d’Astro App (un outil qui permet d’optimiser la visibilité des applications sur le store d’Apple) et en lisant ses ressources, celui-ci les a convaincus de faire quelques changements sur la page Apple Store de Mystoria. Ils ont fait une étude des mots-clés grâce à l’outil Astro, puis ont changé les différentes descriptions de Mystoria sur la page. Quasiment instantanément, ils ont eu la bonne surprise de voir que la visibilité avait presque fait x20, passant d’environ 10 impressions par jour à 200 !
Newsletters et directories : voyant que l’IA était un sujet à la mode et bénéficiait de beaucoup de visibilité, ils ont répertorié Mystoria sur des directories (répertoires en ligne), tel que There’s an AI for that. J’ai également donné un premier petit coup de boost au projet dans une ancienne édition de Makers.
La transition : changement de nom et difficultés à être rentable
Après le coup de projecteur lié au passage dans la newsletter de Snowball, ils ont reçu un message d'un “concurrent”.
Il indique que le nom “Mystoria” est trop proche du nom de leur marque déposée à l’INPI et que cela risque de créer de la confusion auprès des clients.
Ce concurrent leur propose 3 possibilités :
Les attaquer en justice ;
Changer de nom ;
En discuter et essayer de “créer des trucs cools ensemble”.
Ils acceptent de discuter, mais malheureusement, ils ne parviendront pas à trouver un accord satisfaisant. Ainsi, dans une volonté de ne pas perdre de temps avec des futilités, ils décident de changer de nom. À ce stade de l’aventure, ils ont estimé que la renommée de la marque était négligeable et qu’un changement n’était pas préjudiciable.
Ils décident de changer de nom pour Mystorica et informent le concurrent. Quelques jours plus tard, ils reçoivent un mail de mise en demeure. Le concurrent estime que le nom est encore trop proche. Rebelote, changement de nom à nouveau pour le nom final et actuel du projet : Fablea. Ils profitent du changement de nom pour refaire le site internet et changer quelques visuels de l’application.
Après cette péripétie du changement de nom, nous sommes mi-décembre 2023. L’acquisition d’utilisateurs est difficile et parmi eux, aucun ne se convertit en utilisateur payant. Ils n’ont plus beaucoup d’idées pour attirer de nouveaux utilisateurs et moins de motivation à apporter des nouveautés au projet. Ils prennent donc la décision d’essayer de vendre Fablea, sans trop savoir si c’est possible. Surtout avec un seul utilisateur payant.
Une décision clé : la revente
Dans le milieu d’internet, il est assez fréquent de revendre des projets (SaaS, applications, sites e-commerce..). J’avais d’ailleurs consacré une édition complète sur le sujet de l’achat et de la revente de site web avec LE spécialiste, Kevin Jourdan de Dotmarket.
Nos deux fondateurs se tournent vers des plateformes américaines : Acquire et Flippa.
Première déconvenue : Acquire n’accepte pas Fablea par manque de revenus. Ils parviennent cependant à lister l’app sur Flippa. La mise en ligne génère beaucoup de visibilité et de nombreux contacts avec des acheteurs potentiels.
La chance tourne lorsqu’un Canadien et sa fille, passionnés par le projet et désireux de développer de nouveaux projets, montrent un véritable intérêt. Séduits par l’idée d’imprimer les histoires générées, ils acceptent le montant de 4000 $ pour l'achat, plus 4000 $ pour des modifications spécifiques, soit un total de 8000 $. Les fondateurs négocient en outre une commission de 8 % sur les bénéfices futurs de l’app (une sorte de royalties).
Pour la vente, la plateforme Flippa a été très pratique. Pour le paiement, ils sont passés par Escrow.com, un site qui fait office d'intermédiaire pour séquestrer l'argent jusqu'à ce que tous les transferts soient effectués. Cela a créé une période d'attente d'environ une semaine à dix jours où tout était en ordre, mais les fonds n'étaient pas encore transférés, rendant le processus un peu plus long et plus stressant que prévu.
Fait surprenant, l’acheteur, tellement intéressé et pressé d’acquérir Fablea, n’a pas demandé à effectuer de due diligence (un jargon de l’univers des startups qui signifie, en gros, de faire un état des lieux bien poussé). Contrairement aux autres ventes de projets similaires où les acheteurs souhaitent généralement toujours vérifier l’état de l’application avant de conclure, il a directement acheté sans demander les accès préalables.
L'acheteur a immédiatement embauché une agence marketing américaine pour promouvoir Fablea sur les App Stores et en ligne, avec un budget de publicité à six chiffres. En plus de l'agence marketing, il a également recruté un développeur spécialisé dans Bubble pour reprendre en main la partie technique et effectuer des modifications à plein temps.
La transition s'est faite sans accroc. Mathis et Luc ont transféré tous les comptes et accès nécessaires.
Même sans revenus significatifs, Mathis et Luc ont réussi à vendre Fablea grâce à une vision claire et à une stratégie de négociation efficace.
⚙️ Outils utilisés : Acquire.com, Flippa.com, Escrow.com
Conclusion et questions aux fondateurs
Je ne sais pas ce que vous en pensez… mais cela fut une belle aventure, riche de nouveaux enseignements ! J’ai découvert plein de nouveaux outils, j’ai été bluffé par les possibilités du no-code et de l’IA !
Et je tenais encore à remercier les deux fondateurs d’avoir partagé en toute transparence les détails de leur projet, les chiffres clés et leurs résultats.
Trop souvent, on ne voit qu’une partie de l’iceberg. Ici, nous avons pu voir les hauts, mais aussi les bas et toutes les étapes de leur aventure.
Terminons par quelques questions aux deux fondateurs…
Quels enseignements retenez-vous de ce projet ?
Luc : Je pense que la vitesse dans la prise de décisions et d’exécution est clé. Lorsqu’on lance un projet, on se pose énormément de questions et on fait face à beaucoup de choix. Plutôt que de se creuser la tête pendant des heures pour essayer de prendre LA bonne décision, il vaut mieux trancher vite et mettre ses efforts dans l'exécution, avec comme priorité no1 l’acquisition de clients et priorité no2 l’échange et le recueil du feedback des utilisateurs/clients.
Mathis : L'importance de tester le marché avant de se lancer à fond. On a passé des mois à travailler sur Fablea sans faire beaucoup de revenus. Si on avait parlé à plus de gens dès le départ, on aurait pu valider notre idée plus tôt. Peut-être qu'on aurait pris une autre direction ou gagné des mois d’avancement. Bref, avant de créer quoi que ce soit, il faut aller chercher du feedback et s'assurer qu'on va dans la bonne direction.
Et quels conseils auriez-vous envie de donner à d’autres qui veulent se lancer ?
Luc : De ne pas hésiter à le faire ! Si un projet vous attire/passionne, lancez-le et même si le succès n’est pas à la hauteur de vos espérances, vous aurez appris beaucoup de choses qui vous seront utiles dans le futur.
Mathis : De se lancer sans hésiter. Je sais que c’est difficile et risqué, mais il ne faut pas avoir peur. C’est toujours gagnant-gagnant : soit on apprend, soit on réussit. L’essentiel, c’est de faire le premier pas et de tirer des leçons de chaque expérience. D’ailleurs, c'est l’expérience de Fablea qui m’a donné l’idée de mon projet suivant (le plus réussi à ce jour !) Quicklist.ing. Et même sans savoir coder (comme moi), on peut réaliser des projets tech grâce au no-code. Aujourd’hui, il n’y a pas de problèmes, mais des solutions pour tout.
📕 Vous aussi, vous avez envie de vous lancer ?
Vous avez envie de vous lancer dans l’aventure du side business ? Mais peut-être que vous n’avez pas encore d’idée ? Ou que vous avez tout simplement envie de découvrir toutes les opportunités qu’offre aujourd’hui internet pour vous lancer ?
Si vous voulez accéder à du contenu pour vous aider à lancer votre propre side business, je peux vous proposer deux options :
Vous pouvez vous abonner à Snowball+ et recevoir deux newsletters Snowball Makers par mois pour 9 € par mois ou 80 € par an. Vous pouvez également accéder aux autres newsletters du collectif (bourse, immo, cryptos, LEGO, vin, etc.). Voici un mois d’essai gratuit si vous voulez tester :
Je vous propose de découvrir notre premier livre La formule magique pour lancer votre side business. 👇
Affiliation, dropshipping, création d’applications, newsletters, formations en ligne… avec Luca Fancello, nous décortiquons chaque modèle de side business : leurs avantages et inconvénients, les compétences et étapes pour se lancer.
Nous vous partageons également 11 méthodes pour trouver VOTRE idée de side business afin de lancer le projet qui vous correspond.
Un véritable guide, ponctué de nombreuses histoires inspirantes. Une lecture très accessible pour toutes celles et tous ceux qui rêvent un jour de sauter le pas de l’entrepreneuriat.
À vous de jouer ! 🤠
Comment avez-vous trouvé cette édition ?
❤️ Share the love
Si tu penses que cette édition pourrait plaire à une personne de ton entourage, n’hésite pas à transférer ce mail ou à cliquer sur le bouton ci-dessous :
✨ Bonne fin de semaine et à la prochaine.
Nic ❤️
P.-S. Vous passez à l’action avec une idée développée ? Envoyez-moi vos messages et avancées ! Je pourrai donner de la visibilité à vos projets dans cette newsletter !
👍 Like | 💬 Commente | ↗️ Partage 👇👇👇👇
Hyper inspirant, j'ai également créé un site business a côté de mon job allocakes.fr mais je préfère prendre un MRR que de revendre , on exploite pas assez les possibilités qu'offrent les sides business c'est un peu comme l'immobilier on peut se constituer un patrimoine
GRACIAS BOLA DE NIEVE