❄️ 💎 Le Bitcoin et les meilleures options pour investir
[Snowball Crypto] Le Bitcoin, qu'est-ce que c'est ? Comment investir ?
👩🏫 Ce que vous allez apprendre et trouver dans cette édition :
🤔 Le Bitcoin, c’est quoi ? Même si vous savez, un petit rafraîchissement ne fait jamais de mal.
⚙️ Comment fonctionne-t-il concrètement ?
🛠️ Quels sont les principaux outils et méthodes pour vous aider à investir dans le bitcoin ?
🔮 Une des plus grosses nouveautés de ces 3 dernières années sur le réseau Bitcoin : Ordinals et l’inscription de données sur Bitcoin.
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Hey Snowballers !
On espère que vous allez bien !
Aujourd'hui, c’est la première édition de Snowball Crypto, la newsletter pour t’aider à comprendre et investir en crypto sereinement. 🧠 📈 🧘
On est deux à l’écrire, Gustave et tx. Ça veut dire qu’elle devrait être 2 fois mieux que les autres newsletters crypto ! Non, on rigole. Mais ça nous permettra de vous partager un horizon complet de ce monde complexe pour vous permettre d’y voir plus clair, et pourquoi pas d’y investir !
✨ Exceptionnellement, cette édition est envoyée à tous les abonnés Snowball pour vous permettre de découvrir le contenu. Les prochaines éditions seront envoyées seulement aux abonnés Snowball+. Pour découvrir Snowball+ et les autres newsletters / sujets, c’est par ici.
Avec cette 1re édition officielle, on reprend les bases : le Bitcoin. On se doute que certains d’entre vous connaissent déjà le sujet, et on a pensé à vous aussi ;). Vous pouvez directement passer à la section “Ordinals et inscriptions” pour en savoir plus sur ce qui est sûrement la plus grosse avancée Bitcoin de ces 3 dernières années !
C’est parti !👇
Petite histoire du Bitcoin.
À l’origine, le Bitcoin c’est simplement une tentative de création de monnaie numérique indépendante. Pourquoi laisser à l'État le contrôle total de la monnaie ? Dans les années 90, un mouvement d’informaticiens, appelé cypherpunk, essayait de programmer une monnaie numérique. Ils se butaient à plusieurs obstacles :
Le problème de la double dépense : le fait qu’une personne ne puisse pas dépenser deux fois le même argent.
Le contrôle de la quantité (offre) de monnaie : Sans ça, l’entité qui en contrôle l’émission peut en abuser, ce qui dévalue la monnaie en question. C’est ce qu’il s’est passé dans les années 20 en Allemagne, et un peu ce qu’on voit aujourd'hui avec l’inflation.
En 2009, une ou plusieurs personnes publient sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto un PDF de 9 pages intitulé: Bitcoin, système de cash électronique pair-à-pair. Ce système résout les deux aspects évoqués ci-dessus, et permet la naissance d’une monnaie numérique indépendante et décentralisée : le bitcoin.
💡La définition littérale d’une monnaie est ce qui peut servir à la fois de moyen d’échange (acheter des biens et services), d’unité de compte (pour valoriser des choses), et de réserve de valeur (possibilité d’économiser dans cette monnaie). Pour atteindre et maintenir ce statut, on doit ajouter la notion de confiance que les utilisateurs doivent placer dans une monnaie et son système. Dans le cas de l’euro, on fait confiance à la Banque Centrale européenne et aux États européens ; dans celui du bitcoin, on fait confiance au système informatique qui le soutient.
Techniquement, on peut bien parler de bitcoin comme d’une monnaie : il peut servir à la fois de moyen d’échange, de réserve de valeur, ou d’unité de compte, contrairement aux chaussettes ou aux montres par exemple. Pour l’instant, une grande partie de la population n’a pas encore confiance dans son système, et c’est ce qu’on essaye de changer avec Snowball Crypto. 😉
La date de publication du “whitepaper” (livre blanc), en plein milieu de la crise financière de 2008/2009, montre la portée politique et sociale de cette invention. Cette crise peut en partie s’expliquer par la centralisation des institutions financières. Le whitepaper de Bitcoin propose donc une solution à cette centralisation. Y sont détaillés les différents mécanismes qui, mis bout à bout, permettent à ce système monétaire de fonctionner sans organe central de contrôle (style gouvernement).
Dans la partie suivante, on vous fait un petit aperçu de trois de ces mécanismes.👇
💡 Le Bitcoin avec un “B” majuscule désigne le réseau, la blockchain ; le bitcoin avec un “b” minuscule désigne les unités, la crypto en gros.
Le fonctionnement du réseau Bitcoin
La chaîne de bloc et le consensus
Comme évoqué en intro, un système de monnaie numérique doit régler le problème de double dépense pour fonctionner de façon décentralisée. Pour y arriver, le Bitcoin cherche à atteindre un consensus : une version commune de l’état actuel du réseau sur lequel tous les participants s’accordent. Imaginez que je prête 500 € à tx. J'invite 5 amis pour assister à cette transaction. Ces 5 amis vont prendre une photo de moi qui prête de l'argent à tx. Il y a un consensus au sein de ce groupe. tx ne pourra pas dire que je ne lui ai pas prêté cet argent, et tous les autres en ont la preuve.
Dans Bitcoin, c’est pareil : on rassemble toutes les preuves de transactions (les photos dans l’exemple) et on les regroupe dans des blocs. Ensuite, un consensus se forme autour de la chaîne de blocs, la fameuse blockchain ! Chaque bloc contient les transactions qui ont été validées et acceptées par le réseau. Ensemble, ces blocs forment l’historique complet de la chaîne et permettent de retracer le solde de chacun : plus de double dépense possible ! Finalement, c’est très similaire à… de la compta. La blockchain est en fait un grand livre de compte distribué.
Il est distribué (ou décentralisé) parce que chaque participant au réseau (en réalité, chaque ordinateur ayant un logiciel Bitcoin) a sa propre copie du livre de transactions, de la blockchain.
En plus de tout ça, chaque page est liée à la précédente de sorte qu’on puisse vérifier facilement si l’historique de plusieurs copies est similaire ou pas. S’il y a une différence, danger ! Plusieurs versions de l’historique circulent, et il n’y a plus de consensus. C’est ce qu’on appelle une “fork” (oui, une fourchette 😅). Dans ce cas-là, la bonne version est la plus longue.
Ce qui est incroyable avec Bitcoin, c’est que tout le réseau se met d’accord sans entité centrale (banque centrale, gouvernement, etc.) !
Mais qui peut bien avoir le droit de mettre à jour ce livre de compte en ajoutant un nouveau bloc à la chaîne ? 🤔
La Preuve de Travail (Proof-of-Work)
C’est ici que le minage rentre en jeu !
Le minage est une loterie ouverte dont le gagnant obtient le droit d’ajouter un nouveau bloc de transactions valides à la blockchain. Si tu te souviens bien, il faut que le système soit décentralisé et qu’aucune entité particulière ne puisse en prendre le contrôle. Il faut donc que les tickets de participation à la loterie soient accessibles à tous, mais relativement difficiles à monopoliser.
Pas évident tout ça ! Il faut maintenant trouver la meilleure ressource pour permettre de participer à cette loterie.
De l’argent ? Les États contrôlent la monnaie, ils auraient donc le pouvoir de prendre le contrôle du système …
Du bitcoin ? C’est rare, oui, mais ça entraînerait à terme une centralisation autour des premiers détenteurs de bitcoin…
Qu’est-ce qu’on trouve en grande quantité sur la planète, mais qui est extrêmement difficile à monopoliser ? L’é-ner-gie ! C’est pour cette raison que le réseau Bitcoin dépense une telle quantité d’électricité.
Mais à quoi peut bien servir cette énergie ? Elle est utilisée par des ordinateurs pour résoudre un problème très simple: fournir un hash du bloc à publier qui correspond à la difficulté actuelle. Et là, tu te demandes de quoi on parle…
D’abord, le hash. Un hash c’est l’empreinte numérique d’un fichier. Chaque modification du contenu, même minime, modifie son hash. Par exemple, le hash de “bonjour” est 2cb4b1431b84ec15d35ed83bb927e27e8967d75f4bcd9cc4b25c8d879ae23e18, mais celui de “Bonjour” (avec une majuscule): 9172e8eec99f144f72eca9a568759580edadb2cfd154857f07e657569493bc44. Dans Bitcoin, chaque bloc est représenté par son hash, son empreinte.
Ensuite, la difficulté. Il s’agit pour les mineurs de trouver un hash du bloc à publier avec un certain nombre de 0 au début. Pour y parvenir, pas le choix : ils doivent tester toutes les combinaisons possibles en modifiant une petite information dans le bloc jusqu’à trouver le résultat requis. Plus il y a de 0 au début du hash, plus le nombre de tentatives pour l’obtenir a été élevé. C’est la “preuve-de-travail”.
Ça a l’air bête comme tout, mais il y a deux bonnes raisons à cette difficulté :
La première, c’est que les chances de trouver la solution sont probabilistes. Pour une difficulté donnée, chaque participant a une chance de gagner proportionnelle aux ressources qu’il déploie : impossible de tricher.
La seconde est que cette difficulté s’adapte aux ressources déployées par l’ensemble des participants. Ça permet de réguler le rythme de publication des blocs et l’émission. En gros, même si tout le monde s’y mettait demain, tous les blocs ne seraient pas minés d’un coup. C’est ce qu’on appelle l’ajustement de la difficulté. Cette difficulté s’adapte pour qu’un bloc soit publié en moyenne toutes les 10 minutes : assez de temps pour permettre à tous les participants de le détecter et se mettre d’accord sur l’état actuel du réseau.
Et l’émission ? On vient de voir que pour publier un bloc, les mineurs consomment une grande quantité d’électricité. Et comme on le sait tous, ce n’est pas gratuit. En échange, le mineur d’un bloc obtient une récompense ! C’est ce qui permet de gérer l’émission de nouveaux bitcoins, ce que nous allons voir maintenant :👇
💡Beaucoup de personnes s’étonnent de la quantité importante d’énergie consommée par le minage. Cette quantité est à mettre en perspective avec le potentiel du Bitcoin : un réseau monétaire pair-à-pair, international, et décentralisé !
Les récompenses
S’il y a un seul concept du modèle d’émission de Bitcoin à retenir, c’est celui-ci : la quantité de bitcoins en circulation est limitée à 21 millions, une valeur prédéterminée, inscrite dans le code même. Mais comment ces bitcoins sont-ils créés ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Chaque fois qu’un bloc est miné (environ toutes les 10 minutes), cela entraîne la création de nouveaux bitcoins qui sont ensuite distribués en récompense au mineur. Ce dernier se voit également attribuer les frais des transactions incluses dans ce bloc. Ces frais sont payés par les utilisateurs qui les envoient.
Actuellement, la récompense pour avoir miné un bloc est de 6.25 BTC. Tous les 210 000 blocs (~4 ans), cette récompense est divisée par deux lors d’un évènement appelé “halving”, qui vient de l’anglais “half” (moitié).
Durant les quatre premières années de l'existence de Bitcoin, 50 BTC étaient émis à chaque bloc. Depuis, la blockchain a connu 3 halvings (2012, 2016 et 2020) qui ont réduit progressivement l’émission au niveau actuel.
Ainsi, l’inflation (émission de bitcoin) est décroissante, et diminue au fil du temps. Pour mieux comprendre ce phénomène, il suffit de regarder la courbe bleue qui correspond au nombre de bitcoins en circulation, et la courbe rouge, qui quantifie l’inflation du bitcoin en fonction du temps.
Ce mécanisme est radicalement différent des monnaies traditionnelles qui ont plutôt tendance à voir leur émission croître avec le temps (ci-dessous la quantité de dollars en circulation en milliards).
Actuellement, on a donc 19.3 millions de bitcoins qui sont en circulation sur les 21 millions prévus. Toutefois, les halvings ont pour effet de ralentir la vitesse d’émission, et ce n’est qu’aux alentours de l’année 2140 que le dernier satoshi (1 bitcoin = 100 000 000 satoshis) sera finalement miné.
Au fur et à mesure que le temps passe, la vitesse d’émission de bitcoins diminue. Mais à quel point ?
Un moyen de mesurer cette rareté est d'utiliser le modèle 'Stock-to-Flow'. Ce modèle a été créé pour l’or afin de comprendre comment la production influence sa valeur. Celui-ci divise le 'Stock' (la quantité d'actif en circulation) par le 'Flow' (la quantité produite). Plus ce nombre est élevé, plus l'actif est 'rare' (difficile à produire).
Voici le ratio pour quelques actifs :
argent (métal) : 22 ;
or : 60 ;
bitcoin : 58 ;
bitcoin (2024) : environ 120.
Comme tu peux le constater, le ratio du Bitcoin est actuellement proche de celui de l'or.
Une façon d'interpréter ce chiffre est la suivante: "Au rythme de production actuel, il faudrait 60 ans pour que le stock total d'or soit multiplié par deux."
De plus, à chaque halving, la création de bitcoins est divisée par deux, ce qui signifie que le ratio Stock-to-Flow du bitcoin doublera tous les quatre ans. Avec le prochain halving prévu en avril 2024, le bitcoin deviendra littéralement l’actif le plus rare au monde.
Cette mesure a beaucoup de défauts, mais donne une assez bonne idée du niveau de rareté de bitcoin comparé à d’autres actifs.
La chaîne de bloc, la preuve de travail et le modèle d’émission sont trois caractéristiques fondamentales de Bitcoin qui en font un sérieux concurrent comme réserve de valeur. Mais vous allez voir que ça ne s'arrête pas là, et qu’une mise à jour récente pourrait donner à Bitcoin une valeur beaucoup plus large dont il est difficile de mesurer l’ampleur aujourd’hui.
Ordinals et l’inscription de données sur Bitcoin
Une mise à jour Bitcoin de 2021, appelée Taproot, a légèrement modifié les règles des transactions pour permettre certaines améliorations. Avec ces changements, Taproot a ouvert une boîte de Pandore : la possibilité à travers une seule transaction d’inscrire jusqu’à 4MB (~un gros PDF) de données sur la blockchain.
C’est 50 000 fois plus qu’avant la mise à jour ! Mais à quoi peut bien servir tout ça ?
Comme on l’a vu plus haut, Bitcoin agit comme un grand livre de compte distribué. Un des gros avantages de la blockchain Bitcoin est qu’elle est immuable : l’historique ne peut pas être modifié, et tout ce qui y est inscrit l’est pour toujours.
Jusqu’à cette mise à jour, la taille des informations était limitée et seules des informations financières simples pouvaient y être inscrites (typiquement : origine, destination, et montant).
Maintenant que cette limite a été augmentée, on peut y inscrire quasiment n’importe quel type de donnée !
Autrement dit, Bitcoin peut désormais agir comme une base de données décentralisée et ultra résiliente, avec un avantage très important : personne ne peut en falsifier l’authenticité.
Mais comment peut-on utiliser cette nouvelle propriété de Bitcoin ? 🤔
Plusieurs options sont en train de voir le jour. Pour l’instant, on peut en retenir deux principales:
Inscrire de la donnée “brute” (images, PDF, audio, etc.) directement sur Bitcoin
Permettre à d’autres réseaux (appelés rollups) de sauvegarder les données de leurs activités en les inscrivant sur Bitcoin. On parle alors de Bitcoin comme “data availability layer”.
Dans les deux cas, le principe est le même : Bitcoin agit comme une base de données décentralisée. Une sorte de Google drive géant sans avoir besoin de Google !
Inscription brute sur Bitcoin (Ordinals)
Le premier exemple d’utilisation est d’inscrire de la donnée brute sur Bitcoin, comme des messages ou des fichiers (par contre, oubliez les films). Ça a été rendu possible récemment grâce au lancement du protocole Ordinals en décembre 2022. Pour vous montrer quelque chose de concret, on a inscrit le whitepaper de Bitcoin sur la blockchain Bitcoin (inception 🤯). Vous pouvez aller consulter l’inscription sur ce lien : son contenu provient directement de la blockchain !
Par contre, les données pouvant être inscrites dans une transaction restent limitées en taille (~4MB max, un gros PDF) et les transactions Bitcoin coûtent relativement cher. Par exemple, la transaction pour inscrire le whitepaper a coûté environ 50 $. Tout ça pour un PDF de neuf pages…
Il se trouve qu’il existe une deuxième option : développer des sur-réseaux qui enregistrent leur activité sur Bitcoin, celui-ci servant en fait de plateforme de sauvegarde décentralisée.
Bitcoin comme sauvegarde de réseaux secondaires
Plutôt que d’inscrire de la donnée brute directement sur Bitcoin, pourquoi ne pas l’utiliser comme sauvegarde de l’activité d’un autre réseau moins cher et offrant plus de possibilités ?
C’est ce que permettent les “rollups”. Les rollups sont des réseaux secondaires (layer two) qui permettent des usages plus complexes et moins chers, tout en bénéficiant d’une partie de la sécurité du réseau sous-jacent.
En pratique, les transactions des rollups sont regroupées en lots, qui sont publiés régulièrement sur la blockchain sous-jacente pour être validés et enregistrés.
L’avantage, c’est qu’un lot de transactions d’une rollup s’enregistre sur le réseau Bitcoin comme une seule transaction. C’est donc beaucoup moins cher et encombrant !
On peut faire une comparaison avec l’envoi de lettres à l’international. Si chacun voulait envoyer sa lettre individuellement, ce serait plus cher et plus compliqué. La poste regroupe les lettres par destination et les envoie en lots. C’est l’idée des économies d’échelle.
La blockchain sous-jacente agit donc comme un backup ou une sauvegarde du second réseau. Ce système de rollup existe déjà sur Ethereum ou d’autres blockchains, mais Bitcoin offre des garanties de sécurité différentes qui peuvent être intéressantes.
Qu’il s’agisse de données brutes, ou de données de l’activité de réseaux secondaires, le gros avantage des inscriptions sur Bitcoin est l’authenticité et la durabilité de ces données.
C’est donc un outil de résistance à la censure très intéressant, voire même une victoire pour la liberté d’expression et la circulation des idées !
Par exemple, des opposants à un régime totalitaire pourraient utiliser Bitcoin pour communiquer librement, exprimer leurs idées, et même échanger de la valeur.
Conclusion sur le Bitcoin et son fonctionnement
Jusqu’ici, on a vu comment Bitcoin rassemble les caractéristiques nécessaires pour être utilisé comme une monnaie numérique décentralisée. 🌐
Son fonctionnement pair-à-pair permet de former un consensus sur l’état du réseau, représenté par la blockchain. Traduction : le fait que tous les participants aient accès à la blockchain leur permet d’être d’accord sur la bonne version. C’est l’exemple des photos au début !
Ensuite, la preuve-de-travail, similaire à une “loterie équitable”, permet de s’assurer que ce consensus est mis à jour de façon honnête par les mineurs, c’est-à-dire que les transactions publiées sont bien valides.
Bitcoin a aussi une émission prédéterminée et décroissante : de moins en moins de bitcoins sont émis au fur et à mesure du temps, pour une limite de 21 millions. Cela en fait un actif d’une rareté unique !
Depuis une mise à jour récente, Bitcoin peut aussi être utilisé pour sauvegarder tout type de données, et agir ainsi comme une base de données décentralisée.
Pour résumer, Bitcoin est un réseau de consensus décentralisé permettant notamment l’utilisation d’une monnaie rare et indépendante, le bitcoin. 🤝
“Ok, c’est très intéressant tout ça. Mais qu’est-ce que j’en fais maintenant ?” On va voir ça tout de suite. 👇
Les principaux moyens d’investir
Maintenant que tu as bien saisi tous ces concepts techniques, tu dois certainement te demander comment investir dans le Bitcoin. On a noté pour toi trois méthodes d’investissement, avec des niveaux d’engagement et des résultats potentiels différents.
Mais avant de commencer, il y a deux points qu’il faut garder à l’esprit :
Il n’y a pas de méthode parfaite pour investir dans le bitcoin. On va t’en présenter certaines, mais il faudra les adapter à ta situation personnelle et à tes objectifs.
Comme pour tout investissement, les conseils suivants s'appliquent :
Avoir une idée claire de son horizon de temps : savoir pour combien de temps on veut investir.
Ne pas se précipiter / faire preuve de patience.
Comprendre ce dans quoi on investit (d’où l’édition d’aujourd’hui).
Voyons d’abord quelques arguments en faveur d’un investissement en bitcoin.
Dans la partie précédente, on a vu que l’émission de bitcoins était prévue selon un calendrier précis. Au rythme actuel, environ 900 bitcoins sont créés chaque jour. En 2024, ce nombre sera divisé par deux. Puis à nouveau en 2028, 2032... le bitcoin devient donc intrinsèquement plus rare (en prenant en compte une demande relativement constante).
De plus, les chiffres montrent que l’adoption de Bitcoin est en cours. Sur la carte ci-dessous, les pays les plus foncés sont ceux où l’adoption a été la plus forte en 2022. Les pays en tête sont le Vietnam, les Philippines, l’Ukraine, l’Inde et les États-Unis.
Donc pour résumer, l’offre baisse, et la demande semble monter… Que se passe-t-il lorsque la demande est plus forte que l'offre ? Le prix monte mécaniquement.
Ensuite, on peut comparer le bitcoin à nos monnaies traditionnelles. D’un côté, nous avons nos monnaies classiques, comme le dollar et l’euro, dont l’inflation est toujours croissante, et que la banque centrale peut émettre à l’infini.
De l’autre, nous avons Bitcoin, un système décentralisé et indépendant avec une limite fixée à 21 millions de bitcoins et où chacun a un coût de création important. Ce contraste est souvent illustré par l’image ci-dessous : l’infini, qui représente les monnaies étatiques, divisé par 21 millions, la quantité finale de bitcoins.
Maintenant, regarde attentivement le graphique qui suit. Celui-ci montre l’évolution du prix du bitcoin en dollar de 2012 à aujourd’hui. On remarque trois choses :
Une forte volatilité.
Une tendance globale à la hausse depuis 2012.
Tous les investisseurs ayant acheté en dehors de la zone rouge sont en profit.
Entre les fondamentaux expliqués en première partie, l’adoption croissante, et l’inflation qui augmente, on est convaincu que l’adoption se poursuivra dans les années à venir.
En même temps, 14 ans à l’échelle de l’histoire, ça ne reste pas grand-chose… Affaire à suivre !
Passons maintenant à la première méthode pour investir. 👇
1. Acheter et conserver (Buy & Hold) 🔐
C'est la méthode la plus simple : acheter du bitcoin et le conserver. C’est tout ! Pas besoin d’apprendre des stratégies complexes ou de prendre trop de risques.
Si tu veux te lancer, voici les étapes à suivre :
Ouvrir un compte sur une plateforme d’échange comme Kraken, Coinbase, Paymium (🇫🇷) ou Coinhouse (🇫🇷).
Transférer des fonds en euro et les échanger contre du bitcoin.
Mettre en place un portefeuille comme Ledger ou Trezor (qui stocke hors ligne les codes d’accès à ton bitcoin pour plus de sécurité, on en parlera en détail dans une prochaine newsletter).
Transférer ton bitcoin vers l’adresse bitcoin de ton portefeuille personnel Ledger ou Trezor.
L’avantage de cette solution est qu’elle est passive, et n’expose pas aux plateformes intermédiaires. Une fois sur le Ledger, on détient ses bitcoins en main propre.
Évidemment, certains lecteurs de Snowball cherchent une gestion un peu plus active de leurs investissements. On te présente encore deux autres options.
2. DCA (Dollar Cost Averaging) 🔁
En une phrase, le DCA consiste à acheter une somme identique d’un actif à intervalle régulier.
Par exemple : acheter 100 € de bitcoins chaque premier du mois.
Cette méthode est relativement passive et facile à exécuter, car elle ne demande qu’un achat périodique et son principal avantage est qu’elle évite le stress inutile de réfléchir à quand acheter.
Les émotions sont l’un des pires ennemis de l’investisseur. Elles font acheter (FOMO, fear of missing out) ou vendre (FUD, fear uncertainty and doubt) aux mauvais moments. Avec un investissement régulier, on n’obtient jamais le plus bas du marché, mais une moyenne qui se révélera quand même être un bon prix dans le futur.
Pour appliquer cette stratégie, c’est très simple, tu peux :
Ouvrir un compte chez Stackinsat, Bitstack ou Paymium
Mettre en place un virement automatique depuis ton compte bancaire
Mettre en place un achat récurrent avec une période et un montant prédéterminé
Tu peux aussi mettre en place un Ledger ou un Trezor pour y transférer tes bitcoins, mais ce n’est pas obligatoire. Une autre option est de faire du DCA “à la main”, en se mettant un rappel régulier et allant sur une des plateformes d’échange classique.
Pour te montrer la force de cette stratégie, voici une simulation montrant le résultat d’un investissement DCA à hauteur de 100 € par mois depuis le sommet du marché en janvier 2018 jusqu’à aujourd’hui.
Avec 6300 € de dépôt, ce portefeuille aurait aujourd’hui une valeur de 13 671 €.
On remarque que cette stratégie a accumulé des gains importants lors du marché haussier en 2021, mais qu’ils ont été partiellement effacés par la suite.
Y aurait-il eu un moyen de se protéger de cette baisse ?
Pour répondre à cette question, revenons à nos graphiques. Si on regarde le cours du bitcoin à long terme, on remarque que ces cycles sont réguliers avec une périodicité de 4 ans (durée entre deux halvings).
Après chaque halving, le cours du bitcoin connaît une phase d'expansion (en vert) qui génère de nouveaux sommets, puis une phase de décompression (en rouge) où le cours perd en moyenne 80 % de son plus haut. Vient ensuite une phase de stabilisation (en jaune) jusqu’au halving suivant.
En regardant seulement ce graphique, une stratégie logique consisterait à réaliser un DCA durant la période de stabilisation (en jaune), c’est-à-dire accumuler du bitcoin à un bon prix. Ensuite, une fois le halving passé et le nouveau cycle enclenché, on commence un DCA inversé. Cela implique de vendre à un intervalle de temps régulier un montant égal, par exemple 10 % de son capital initial investi, chaque mois. L’objectif n’est pas de vendre au sommet du marché, mais de moyenner afin d’obtenir une plus-value.
Jusqu’ici, il semble que cette stratégie soit fonctionnelle, mais cela ne signifie pas qu’elle continuera de l’être. Donc, il est inutile de la copier telle quelle, prends plutôt le temps de l’adapter à ta situation personnelle.
Encore une fois, tu peux mettre en place et automatiser le DCA avec Stackinsat ou Bitstack. En revanche, pour le DCA inversé, il n’existe pas à notre connaissance de plateforme qui permette de l’automatiser. Pour ne pas oublier, mets-toi un rappel dans ton agenda pour chaque premier du mois. 😉
Passons maintenant à la dernière méthode. Elle a le potentiel de générer plus de rendement, mais est aussi plus risquée et demande plus d’implication.
3. La gestion active de ses investissements avec le suivi de tendance
Un autre moyen d’investir en crypto est de faire une gestion plus active de ses investissements (trading). Cela peut permettre de générer plus de profits, parfois sur de plus courtes périodes de temps, mais est aussi nettement plus risqué. En général, le trading repose sur l’analyse technique, une méthode qui se concentre sur l’étude du mouvement des prix pour prendre des décisions d’achat ou de vente.
Ça peut sembler facile d'accès au début, car ayant peu de barrières à l'entrée (il suffit d'un compte sur une plateforme d’échange comme Kraken ou Coinbase) mais en réalité c'est un métier à part entière. C'est une discipline complexe avec une grosse dimension psychologique, qui nécessite des années de pratique pour être maîtrisée. Une statistique de l'AMF (Autorité des Marchés Financiers) dit que 90 % des traders perdent 90 % de leur argent en 90 jours.
Il y a tout un éventail de stratégies de trading plus ou moins complexes. Aujourd’hui, on va te présenter celle qui nous semble la plus naturelle et efficace à la fois : le suivi de tendances. L’idée est simple : attendre de détecter le début d’une tendance de hausse pour investir, et suivre cette tendance jusqu’à son essoufflement. Quand on en détecte la fin, il est temps de sortir de son investissement. Facile, n’est-ce pas ?
En pratique, c’est beaucoup plus compliqué : quand débute la tendance ? Quand s’essouffle-t-elle vraiment ? Que faire si une tendance a débuté, mais s’est arrêtée très rapidement ? J’ai raté le début de la tendance, sur le Bitcoin par exemple, est-il encore temps d’investir ?
Les réponses à ces questions sont très subjectives : elles dépendent de paramètres personnels, comme l’horizon de temps ou le capital à risque. Sinon, certains outils permettent de détecter les débuts et fins de tendances, comme les moyennes mobiles par exemple. Il est important de toujours mettre ces outils dans le contexte actuel du marché, et son contexte personnel.
Pour finir, on te laissera sur 3 conseils à suivre si tu décides de te lancer dans une gestion active de tes investissements en crypto :
Bien déterminer son horizon de temps. Est-ce que j’investis pour quelques jours, semaines, mois, ou années ? Cela influencera beaucoup les prises de décisions et les chances de réussite. En général, plus l’horizon de temps est court, plus les chances de perdre sont élevées.
“The trend is your friend” : il ne faut pas essayer d’aller contre la tendance. La grande majorité du temps, une tendance se poursuit, et elle ne se retourne qu’une fois !
Couper ses pertes rapidement. Si tu commences à gérer activement ton capital, tu feras forcément de mauvais paris. Le plus important dans ces cas-là est de le reconnaître, de les laisser filer et de protéger ton capital pour pouvoir continuer à investir !
Conclusion: les pistes pour investir dans le bitcoin
Après avoir vu le fonctionnement de Bitcoin, on t’a présenté dans cette partie trois grandes façons d’investir. Chacune correspond à un profil différent :
L’achat et la conservation, pour les investisseurs passifs.
Le DCA, pour les investisseurs semi-actifs.
Le suivi de tendance, pour les investisseurs plus actifs.
Chacune de ces méthodes requiert des compétences et un investissement en temps différents. Bien qu’elles soient les méthodes les plus courantes, n'oublie pas les conseils qu’on a mentionnés au début : il est important de suivre une stratégie d’investissement qui convienne à ta situation perso. Ce qui fonctionne bien pour ton voisin sera peut-être une vraie galère pour toi, et inversement.
Si tout ça t’intéresse, la seule façon de savoir si tu peux y arriver est d’essayer. Comme dans toute discipline, l'expérimentation est la meilleure façon d'apprendre. Si tu décides de te lancer, garde bien la tête froide, et ne prends pas de risques inconsidérés !
Le chemin sera fait de hauts et de bas, mais l’important est de voir une progression à long terme. Comme le cours du bitcoin finalement. 😉
Pour conclure, le Bitcoin…
… semble être là pour rester.
Si on devait vous laisser avec un dernier mot, ce serait celui-là. Lorsqu’on regarde son fonctionnement technique, on voit que Bitcoin est un système robuste et décentralisé, qui fonctionne sans anomalie depuis bientôt 14 ans. Lorsqu’on regarde son prix et son adoption, la tendance est à la hausse.
Le Bitcoin ne remplacera probablement pas toutes nos monnaies actuelles, mais une chose est sûre, il est là pour rester !
✨ Et Snowball Crypto dans tout ça ?
Cet article n’est qu’un aperçu du fonctionnement et du potentiel de Bitcoin pour améliorer notre système monétaire et financier. Bitcoin et d’autres cryptos décentralisées pourraient modifier en profondeur ce secteur qui n’a relativement pas bougé depuis des décennies, mais qui a pourtant un impact majeur sur nos vies.
Comprendre et maîtriser les cryptos est un vrai avantage dans un monde où leur adoption et leur développement sont grandissants. C’est investir du temps dans des connaissances qui te permettront aussi d’investir ton argent. En effet, la crypto présente des opportunités d'investissements intéressantes, mais reste un univers complexe.
Avec Snowball Crypto, notre but est de t'aider à comprendre et à investir en crypto sereinement. 🧠 📈 🧘
Toutes les semaines, on te partagera des infos claires sur le fonctionnement technique de la crypto, l’évolution du marché, ou les opportunités d’investissement.
Tu veux comprendre la crypto et investir sereinement ? Il faut simplement rejoindre Snowball+ en cliquant ci-dessous :
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✨ Bonne semaine et à la prochaine.
Gustave et TX ❤️
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Évacuer la question de l'énergie dépensée par le Bitcoin d'un simple "Beaucoup de personnes s’étonnent de la quantité importante d’énergie consommée par le minage. Cette quantité est à mettre en perspective avec le potentiel du Bitcoin : un réseau monétaire pair-à-pair, international, et décentralisé !" est un peu limite. C'est un vrai enjeu. Idem pour la fraude, la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme. Le Bitcoin a des atouts théoriques et des problèmes concrets. Il conviendrait de les mentionner pour que les gens puissent se lancer en connaissance de cause de la Big Picture.
Un des meilleurs contenus sur le Bitcoin que j’ai lu. Belle vulgarisation du sujet illustré d’exemples concrets et actionnables. Kudos.