❄️ 🎧 Le retour de Napster. Kering > LVMH ?
🏛️ Objectif numéro 1 des politiques : la réélection.
👩🏫 Ce que vous allez apprendre aujourd’hui :
👜 La naissance et l’évolution du groupe Kering, un des leaders du luxe dans le monde. Pourquoi son action ne se porte pas très bien en ce moment. Pourquoi cela semble être une meilleure opportunité que l’action LVMH qui n’arrête pas de casser des records.
🏛️ Comment la théorie économique nous explique que les femmes et hommes politiques cherchent souvent à acheter des votes pour être réélus plutôt que pour augmenter le bien-être de la société. Pourquoi ils cherchent également à se servir du pouvoir politique pour créer des rentes financières qui leur profitent.
👖 Pourquoi malgré un intérêt croissant, le marché de l’occasion dans l’industrie du vêtement patine ? Est-ce qu’un Back Market des vêtements pourrait voir le jour ? Patagonia nous a prouvé que c’était possible en étant rentable avec son programme Worn Wear.
🎧 Comment Napster a révolutionné l’industrie de la musique à la fin des années 90 et comment il cherche à réitérer cet exploit une seconde fois grâce au web3.
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⏱ Temps de lecture des 4 parties : 16 minutes.
Hey Snowballers !
J’espère que votre week-end se termine bien et que, comme ici, il se termine sur une note ensoleillée 🌞.
Du côté des marchés, la semaine se termine une nouvelle fois dans le rouge. Moins mauvaise que la semaine dernière, mais pas dingue non plus. Cette semaine, c’est James qui va nous présenter la météo des marchés.
⛅️ La météo des marchés de la semaine dernière
Aujourd’hui la météo nous est présentée par James M. Buchanan. James était un économiste américain né en 1919 et mort en 2013. Il a été à l’origine de la théorie des choix publics avec Gordon Tullock. Ces travaux lui ont permis de décrocher le prix Nobel d’économie en 1986. On en reparlera d’ailleurs dans la section économie.
Encore une semaine extrêmement mitigée. Le S&P 500 continue sa chute pour la deuxième semaine d’affilée (- 0,3 %). Toujours pour les mêmes raisons. La peur d’une banque centrale américaine qui pourrait continuer d’augmenter les taux d’intérêt de façon agressive. Par contre, en France, le CAC40 se porte extrêmement bien. + 2,74 % cette semaine et + 11,4 % depuis le début de l’année (seulement + 6,6 % pour le S&P 500 et + 13,5 % pour le Nasdaq).
Et pour la première fois depuis longtemps, les cryptos décident d’être un peu originales, notamment grâce au bitcoin qui casse la barre des 24 000 dollars et qui semble bien la tenir.
📰 Pour celles et ceux qui ont raté les Daily Snow sur WhatsApp, voici les news de la semaine :
🛫 Selon les Échos, Air France-KLM confirme son retour à la rentabilité en 2022 avec un bénéfice net de 1,19 milliard d’euros, soit son premier bénéfice annuel depuis 2019. Le groupe annonce d’ailleurs un chiffre d’affaires record pour le dernier trimestre de 2022 et devrait continuer sur cette lancée puisque l'engouement pour les voyages ne donne aucun signe de relâchement.
🍏 Apple a reporté le lancement de son casque de réalité mixte, initialement prévu en avril, au mois de juin 2023, lors de l’Apple Worldwide Developers Conference. Cette décision a été prise suite à des tests ayant révélé des problèmes matériels et logiciels.
😮 Suite à l’annonce d'une répression réglementaire sur le BUSD, les investisseurs ont massivement retiré le stablecoin de Binance : en l’espace de 24 heures, Binance a enregistré près de 831 millions de dollars de sorties nettes du BUSD alors que ce dernier représente environ 22 % de ses 60 milliards de dollars d'actifs.
📉 Si BeReal a atteint un pic de 1,25 million de téléchargements hebdomadaires en août 2022, ce chiffre a depuis connu une forte baisse de 95 %. L’appli serait-elle un simple phénomène passager? Il est encore un peu tôt pour l’affirmer, car son nombre d'utilisateurs actifs quotidiens reste stable et il est possible que la saisonnalité affecte le nombre de téléchargements.
🤯 En janvier, le loyer médian d'un appartement à Manhattan a augmenté de 15 % par rapport à 2022, atteignant 4097 dollars. Le loyer moyen a, quant à lui, augmenté de plus de 13 % pour atteindre 5142 $.
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Open Mic
Je réponds en public à vos questions. Je ne pourrai pas répondre à toutes, je fais une sélection, mais dans tous les cas vous recevrez une réponse. Qu’elle soit publique ou non. Comment poser vos questions ? Glad you asked: 👇
📝 Questions et réponses en détail : 👇
Question de Marc
Hello Yoann,
J'ai deux petites questions à te poser concernant le placement d'une somme d'argent sur un PEA.
J’ai 15 k€ à placer et je souhaite faire une gestion passive avec du DCA sur un ETF World et/ou S&P 500, pour du long terme voire du très long terme.
J’ai en plus une capacité d’épargne pouvant varier entre 200 € et 500 € suivant les mois et le but sera de continuer à faire du DCA tous les mois sur ce même PEA.
Ma question est de savoir si je dois investir en une seule fois ces 15 k€ avec l’achat d’un ETF World pour avoir un capital dès le début puis faire du DCA avec une épargne mensuelle ou bien partir avec un capital de 0 € et ne faire que du DCA mensuellement avec de petites sommes (ex. : 200 €). Quelle est la meilleure configuration pour bénéficier au mieux des intérêts composés ?
Autre question concernant justement les intérêts composés : je ne comprends pas bien comment ils fonctionnent dans un PEA puisqu’il s’agit de valeurs d’actions ou d’ETFs qui varient à la hausse ou à la baisse suivant le marché. Hormis les dividendes et si on ne les vend pas pour en retirer une +/- value, je ne vois pas bien comment les intérêts sont générés.
J'espère que mes propos sont clairs. Peux-tu m'éclairer sur le fonctionnement de ces fameux intérêts composés sur un PEA ?
Un grand merci d'avance pour tes réponses.
Marc
Réponse
Hello Marc !
Ah, c’est un point qui fait débat et qu’on appelle dans le jargon :
Lump sum investing vs DCA investing.
Petite définition pour celles et ceux qui ne connaissent pas ces termes :
Lump sum investing = j’investis mes 15 000 euros d’un coup.
DCA = Dollar Cost Averaging. J’achète à des intervalles réguliers le même montant d’un actif (une crypto, une action, un ETF, etc.).
Le DCA permet de lisser le risque. Parfois on achètera à un prix élevé, parfois à un prix bas. Sur du long terme, on prend moins de risques. Mais qui dit moins de risques, dit des retours plus faibles.
Plusieurs études nous disent que quand on a une grosse somme d’argent, investir en lump sum est mieux que d’investir en DCA :
Cette étude nous dit que dans 67 % des cas environ, une personne qui investit une somme d’un coup (lump sum) a obtenu des rendements plus élevés au cours de sa première année que celle qui a suivi le principe du DCA.
Une autre étude de Vanguard nous dit qu’un investissement lump sum a permis d'augmenter la valeur du portefeuille de façon plus forte qu’en DCA dans environ deux tiers des cas…
Cela reste des statistiques… Tu peux aussi faire un mix des deux. Investir une partie là maintenant et le reste en DCA…
Dans tous les cas, le fait de faire du DCA avec ton épargne disponible est une excellente idée.
Sur la question des intérêts composés, en effet, les dividendes et le réinvestissement de ces dividendes viennent faire grossir la boule de neige encore plus rapidement. Mais le simple fait de conserver un actif comme une action ou un ETF qui prend de la valeur avec le temps permet de faire marcher la magie des intérêts composés. Imagine une action qui augmente de 100 % par an parce que l’entreprise cartonne :
200 euros après la première année - 100 € de gains,
400 euros après la deuxième année - 200 € de gains,
800 euros après la troisième année - 400 € de gains,
1600 euros après la quatrième année - 800 € de gains,
3200 euros après la cinquième année - 1600 € de gains.
Tu vois à quel point les gains sont de plus en plus gros ? Évidemment, parfois le prix chute, mais si tu prends une moyenne sur une longue période, tu peux voir ces intérêts composés agir.
Question de Gabriel
Bonjour Yoann,
D'abord merci beaucoup pour ta newsletter, très enrichissante et inspirante chaque semaine.
Je viens vers toi pour parler d'investissement dans les business en ligne. J'ai eu un call avec l'un des fondateurs de Online Asset, il s'agit d'un projet où l'on investit son argent (ticket d'entrée à 40 k€) dans le rachat d'un business en ligne (entre 1,5 M€ et 3 M€).
Les fondateurs et leur équipe font tout pour multiplier la rentabilité du site en travaillant sur le référencement naturel, puis vont chercher à le revendre 1,5 fois son prix d'achat 30 mois plus tard.
En attendant, la promesse est une rentabilité aux alentours de 15 % annuels versés mensuellement. Je trouve l'opportunité méga intéressante. Toutefois, j'aimerais savoir :
Quel est ton avis sur le sujet d'investir dans des business en ligne.
Si tu as des plateformes ou des projets dans lesquelles tu recommandes d'investir (dont le ticket d'entrée est plus abordable).
Si tu connais des moyens de trouver des co-partenaires d'investissement afin d'obtenir la somme nécessaire au ticket d'entrée.
Merci pour ta lecture et ta réponse si tu prends le sujet en charge.
Réponse
Salut Gabriel,
Franchement, je ne connais pas du tout ce site donc dur de donner un avis éclairé. En tout cas, l’idée est intéressante et semble très pertinente.
Investir dans des business en ligne est une excellente idée, mais si tu le fais seul cela demande pas mal d’expertise et surtout du temps ! Tu peux checker les Français DotMarket.
Mais je ne connais pas de plateformes avec un ticket d’entrée plus faible… 40 k€ me semblent être une très grosse somme et surtout le risque doit être extrêmement élevé aussi, j’imagine…
Pour investir à plusieurs, dur à dire aussi… Pas évident de créer de la confiance en ligne avec des inconnus donc à part des amis, la famille, des collègues, etc., je ne vois pas trop. Tu peux potentiellement créer une sorte de club d’investissement avec un outil comme Syndicate, mais là on part sur des trucs plus techniques…
Cette semaine en finance
[GUCCI] Kering, l’empire de Pinault, le nemesis d’Arnault (LVMH)
⏱ Temps de lecture : 5 minutes.
👩🏫 Ce que vous allez apprendre : La naissance et l’évolution du groupe Kering, un des leaders du luxe dans le monde. Pourquoi son action ne se porte pas très bien en ce moment. Pourquoi cela semble être une meilleure opportunité que l’action LVMH qui n’arrête pas de casser des records.
Bernard Arnault, l’homme le plus riche du monde grâce à son empire du luxe LVMH, n’est pas seul sur ce secteur.
En face de lui, on retrouve François Pinault, le fondateur d’un autre conglomérat du luxe : Kering.
Quelle est la probabilité que deux Français dont le nom se termine par “ault” soient à la tête de deux groupes de luxe ? Relativement faible, je pense.
Les plus grosses marques de LVMH sont : Louis Vuitton, Dior, Moët & Chandon, Sephora ou encore Bulgari.
Les plus grosses du groupe Kering sont : Gucci, Yves Saint Laurent, Bottega Veneta ou encore Balenciaga.
Depuis quelques mois, le groupe Kering ne se porte pas au top, malgré une récente reprise. L’action a en effet chuté de presque 25 % depuis son record de 2021 alors que LVMH ne semble jamais arrêter son ascension :
Opportunité ?
Commençons par une rapide histoire du groupe Kering
Le groupe Kering a été fondé en 1963 par François Pinault en tant que société de bois et de matériaux de construction, sous le nom de "Pinault SA". Oui, il vendait du bois…
Dans les années 1990, après le rachat de Conforma ou encore de Printemps, la société a commencé à se diversifier dans le secteur du luxe, en acquérant des marques telles que Gucci, Yves Saint Laurent et Sergio Rossi.
En 99, Pinault SA a changé de nom pour devenir PPR (Pinault-Printemps-Redoute) pour mieux refléter son expansion dans les secteurs de la distribution et du commerce de détail.
Au début des années 2000, PPR a vendu ses activités de distribution et de commerce de détail pour se concentrer sur le luxe et a changé son nom en Kering en 2013. Pourquoi Kering ? Car cela sonne comme “Caring” en anglais c’est-à-dire “attentionné” ou “bienveillant” et en breton (région d’origine de Pinault), “Kêr” signifie “maison”.
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