Snow Report

Tous les dimanches

-20 % pour ce géant, l'opportunité du moment ?

🛫 La tendance des "extreme day trips"

Le 27/04/2025

par 

 ❤️

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Ce que vous allez apprendre dans cet article

☀️ La météo des marchés 👉 Ça repart fort. 🏷️ [GOOD DEAL] L'action Amazon a chuté de plus de 20 % depuis son dernier pic et cette baisse pourrait représenter une opportunité d'investissement intéressante. Pourquoi cette chute et faut-il s'inquiéter ? Découvrez comment AWS, avec seulement 15,3 % du chiffre d'affaires, mais 50 % du résultat opérationnel, reste le moteur de rentabilité d'Amazon (ce qui me fait penser que les investisseurs regardent au mauvais endroit). 🇨🇳 [CHINE vs OCCIDENT] Comment la Chine est devenue la première puissance manufacturière mondiale et pourquoi l'Occident peine à rattraper son retard industriel. Quelles sont les véritables forces de la stratégie chinoise au-delà de la simple imitation ? Quels scénarios se profilent pour l'avenir des relations industrielles entre la Chine et l'Occident ? Quel peut être l'impact pour vous ? 🛫 [DAY-TRIPS] Une nouvelle tendance de voyage appelée "*extreme day trips*" ou "notel" (no hotel) gagne en popularité : les gens partent à l'étranger pour une seule journée sans réserver d'hôtel. Quelles sont les raisons derrière cette tendance ? Est-ce vraiment économique et écologique de prendre l'avion juste pour déjeuner dans un restaurant à deux heures de vol ? Focus sur des initiatives comme ExtremeDayTrips.com et les pass annuels comme celui de Frontier Airlines qui facilitent ce type de voyage. 😅 Mes mèmes préférés de la semaine.

📰 Snow Report : Météo des marchés, analyse approfondie d’une action et décryptage de deux grosses actus économie et tendances.

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Je vais laisser le micro à Mathieu et tx pour la météo des marchés, mais avant, place à une offre de notre sponsor du jour qui pourrait vous intéresser :

Yoann ❤️

Les marchés, surtout américains, ont fortement rebondi cette semaine à la faveur du retournement de Trump sur les droits de douane et à noter des propos rassurants de Trump sur l’indépendance de la Fed (la banque centrale américaine).

Dans le détail, grâce à des déclarations de Trump, et aussi de Scott Bessent, les marchés se remettent à espérer que des accords vont être rapidement trouvés avec les pays amis, et que les taxes douanières vont baisser envers la Chine, même si ce sera sans doute le pays le plus compliqué avec lequel négocier pour Trump. Sur ce point, les annonces d’avancées dans les négociations ont renforcé les espoirs des investisseurs. Le dialogue aurait même débuté avec la Chine… qui songe à exempter de droits de douane certains produits américains pour éviter un choc inflationniste.

Concernant la Fed, Scott Bessent a dû aussi calmer Trump en lui expliquant que ça n’était pas une bonne idée d’ébranler la confiance envers la Fed, et par extension envers le dollar. En attendant, les marchés se remettent à espérer une baisse des taux sur le prochain trimestre à la faveur d’une économie qui va connaître un sérieux coup de mou sur les prochains mois, c’est en tout cas l’interprétation des marchés suite aux discours de deux banquiers de la Fed cette semaine.

Sur le front du pétrole, je note que les dissensions au sein de l'OPEP+ sur les quotas de production, notamment avec le Kazakhstan, maintiennent les cours du WTI vers les 60 $, ce qui est bon pour la baisse de l’inflation au niveau mondial, et pour notre passage à la pompe.

Sur le front ukrainien, peu d’avancées, même si je note que Trump s’agace alors que Zelensky lui résiste et ne semble pas près de se rendre sans condition, sous-entendu aux conditions des Russes, ce qui se comprend parfaitement. Il n’y a pas d’impact sur le pétrole en ce moment. Hier, Zelensky a d'ailleurs dit sur les réseaux que son meeting avec Trump au Vatican s'était extrêmement bien passé. Cette photo est d'ailleurs assez incroyable :

Mathieu

Le marché crypto reprend lui aussi des couleurs cette semaine avec une hausse globale de 9,3 %. C’est encore une fois les détenteurs de bitcoin qui en bénéficient le plus avec une croissance de 10,1 % sur les sept derniers jours. D’ailleurs, au moment où j'écris ces lignes, Bitcoin en profite pour regagner sa place de 6e actif le plus capitalisé, juste devant l’argent métal (1860 milliards de dollars).

Après plusieurs semaines de consolidation, cette hausse est un signal assez positif en faveur de la poursuite du bull market. Dans le même temps, l’intérêt des institutions pour le BTC reste très fort : le nombre de BTC dans les ETF continue sa croissance. À l’inverse, l’intérêt des investisseurs particuliers est neutre et cette hausse s’est faite dans l’indifférence la plus totale. On se trouve quasiment au même niveau de prix qu’après le pump causé par l’élection de Trump, mais avec un niveau d’excitation du marché proche de zéro.

La dominance du BTC, qui mesure la part de la capitalisation de bitcoin par rapport à la capitalisation totale des cryptos, a réalisé un nouveau sommet à 64,6 %, un niveau atteint pour la dernière fois en février 2021 !

Cela ne veut pas dire que bitcoin ne peut plus croître, mais qu’il lui sera difficile de continuer encore longtemps à prendre une part toujours plus importante du marché crypto. Il semble qu’on aura droit à des baisses de taux par la Fed dans les prochains mois. Cet afflux de liquidités se déversera naturellement vers les actifs à risques, ce qui pourrait inverser cette tendance et causer une alt season, c’est-à-dire une période durant laquelle les altcoins performent mieux que bitcoin.

Justement, du côté des altcoins, leur performance moyenne a été de +8 %, mais avec des divergences :

  • +13,5 % pour ETH qui pour une fois ne reste pas sur le trottoir ;
  • +100 % pour le token PENGU de Pudgy Penguins suite à des annonces de partenariat avec Ledger et un possible ETF dans les mois à venir ;
  • +80 % pour le memecoin TRUMP après que le compte officiel a annoncé que les 220 plus gros détenteurs du token seront invités à un dîner de gala avec le président le 22 mai prochain.

Cette semaine, Zora, Hyperlane et Initia ont chacun lancé leur propre token via un airdrop. La plupart des allocations ont été assez décevantes, mais si vous avez déjà interagi avec ces projets, pensez à vérifier votre éligibilité via les liens officiels ci-dessus.

Du côté des actus, voici ce qu’il ne fallait pas manquer :

  • SoftBank, Tether et Bitfinex lancent Twenty One Capital, un fonds d’investissement Bitcoin qui répliquera la stratégie de MicroStrategy, c’est-à-dire l’achat de BTC via de la dette convertible en actions. Ils ont prévu d’y investir 3 milliards de dollars pour commencer.
  • Vitalik Buterin propose de remplacer l’EVM (qui exécute les contrats intelligents sur Ethereum), par RISC-V afin d’optimiser les performances. Un changement majeur, mais qui n’est pour l’instant qu’une idée en discussion.

tx

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👩‍🏫 Ce que vous allez apprendre : l'action Amazon a chuté de plus de 20 % depuis son dernier pic et cette baisse pourrait représenter une opportunité d'investissement intéressante. Pourquoi cette chute et faut-il s'inquiéter ? Découvrez comment AWS, avec seulement 15,3 % du chiffre d'affaires, mais 50 % du résultat opérationnel, reste le moteur de rentabilité d'Amazon (ce qui me fait penser que les investisseurs regardent au mauvais endroit).

Après une chute de plus de 20 % depuis son pic du début de l'année, l'action Amazon semble être une affaire en or à ce prix. Son action ne coûte que 199 $ alors qu'elle valait 242 $ quelques mois plus tôt.

Mais vous le savez bien, en bourse, on n'achète pas seulement un prix, on achète une part d'entreprise. De ce fait, analysons un peu l'état actuel de l'entreprise de Bezos et définissons une thèse d'investissement qui tient la route.

Déjà, pourquoi est-ce que l'action a chuté ? Deux raisons principales :

  • La guerre commerciale menée par les États-Unis contre la Chine et le Vietnam ;
  • Les dépenses massives prévues par Amazon en investissements (CapEx), notamment dans les infrastructures d'intelligence artificielle pour un montant colossal de 100 milliards de dollars.

À première vue, ces nouvelles pourraient sembler inquiétantes. Pourtant, si on prend un peu de recul et qu'on réfléchit deux petites minutes, ce n'est pas si grave.

Pourquoi ? Parce qu'Amazon n'est pas uniquement un géant du commerce en ligne exposé aux aléas des tarifs douaniers, mais aussi et surtout un conglomérat tech puissant qui tire désormais une grande partie de ses bénéfices de segments à fortes marges comme AWS (son service cloud), les abonnements et la pub.

Examinons un peu les chiffres :

  • Lors du dernier trimestre de 2024, AWS représentait seulement 15,3 % du chiffre d'affaires total d'Amazon, mais générait à elle seule près de 50 % du résultat opérationnel global. C’est donc clairement AWS, avec sa marge opérationnelle impressionnante d'environ 37 %, qui alimente la rentabilité d’Amazon.

  • Les services d’abonnements (comme Amazon Prime) et les activités publicitaires, en forte croissance, sont également des contributeurs significatifs, bien plus résistants à la pression économique ou aux augmentations tarifaires.

Malgré ça, certains analystes restent prudents. Deutsche Bank, par exemple, a récemment abaissé ses objectifs de prix pour l’action Amazon, évoquant des craintes autour d’une consommation en baisse, de l’impact des droits de douane sur les coûts des marchandises, et de l'augmentation massive du budget d'investissement (les fameux 100 milliards de dollars pour développer des infrastructures IA, mais pas que).

Deutsche Bank estime que les droits de douane imposés sur les marchandises venant de Chine et du Vietnam pourraient réduire jusqu'à 15 % les prévisions de bénéfices par action pour l'année 2025.

Mais, mais, mais, même avec ces révisions pessimistes, l’objectif moyen des analystes demeure aux alentours de 252 $ par action, soit un potentiel de hausse supérieur à 50 % par rapport au niveau actuel.

Alors, faut-il paniquer et tout vendre ou au contraire profiter de cette baisse et la considérer comme une opportunité ?

Bien sûr, l’activité historique d’e-commerce pourrait souffrir à court terme si les droits de douane restent élevés. En effet, selon Wedbush Securities, près de 70 % des marchandises vendues sur Amazon proviennent de Chine. Des tarifs douaniers importants, pouvant atteindre 145 %, obligeraient les vendeurs d’Amazon à augmenter leurs prix, impactant directement le pouvoir d'achat des consommateurs et potentiellement réduisant les volumes de vente. Donc pas bon pour le chiffre d'affaires et les marges d'Amazon. Mais je pense que la Chine et les États-Unis pourraient trouver rapidement un terrain d'entente et que dès que ce sera le cas, le cours pourrait repartir fortement à la hausse.

Mais au-delà de l'e-commerce, il est crucial de comprendre, comme je le disais plus haut, que la majorité des bénéfices d’Amazon provient d’AWS et des segments à fortes marges qui sont très peu exposés à ces conflits commerciaux. AWS, par exemple, bénéficie d’une tendance forte de long terme : l’adoption croissante des solutions de cloud computing par les entreprises du monde entier. Actuellement, seulement 20 % à 25 % des systèmes informatiques mondiaux fonctionnent sur le cloud, ce qui offre un immense potentiel de croissance à AWS, leader incontesté de ce secteur avec une part de marché supérieure à 30 %. Et avec l'adoption des solutions IA, cette demande pourrait encore plus exploser.

D'ailleurs, en parlant d'IA, le pari d’Amazon dans ce secteur est ambitieux. On parle en effet de 100 milliards de dollars d'investissements prévus dans ce domaine pour renforcer encore davantage les infrastructures nécessaires à la gestion des nouvelles applications et fonctionnalités boostées à l’IA. Ce choix stratégique est très coûteux à court terme, mais Amazon a toujours joué le jeu des investissements massifs plutôt que d'accumuler du cash ou de le redistribuer aux actionnaires pour renforcer ses positions, et je salue ce choix.

En termes de valorisation boursière, l'action Amazon n’a quasiment jamais été aussi bon marché. Avec un ratio prix de l'action/bénéfices de seulement 30, et un ratio prix de l'action/cash-flow opérationnel inférieur à 15.

👩‍🏫 Petit rappel sur les ratios : un ratio prix de l'action/bénéfices (ou PER) autour de 30 signifie que les investisseurs payent actuellement environ 30 fois les bénéfices annuels générés par Amazon. Un PER plus faible indique généralement que l'action est moins chère par rapport aux bénéfices réalisés par l'entreprise. Quant au ratio prix de l'action/cash-flow opérationnel inférieur à 15, cela signifie que les investisseurs payent moins de 15 fois les liquidités générées par les opérations courantes d'Amazon, une mesure souvent utilisée pour évaluer la capacité réelle d'une entreprise à générer du cash et c'est particulièrement pertinent pour des boîtes comme Amazon qui investissent massivement dans leur croissance.

Bref, Amazon est valorisée comme si une profonde récession était imminente alors que les prévisions restent robustes, avec une croissance annuelle attendue du cash-flow opérationnel autour de 20 % pour les prochaines années. Même en tenant compte d'un scénario plus pessimiste, où cette croissance se limiterait à 10-15 % en raison des tensions commerciales et économiques, Amazon resterait très bon marché aux niveaux actuels.

🙋‍♂️ Mon point de vue + les risques : si votre stratégie d’investissement est axée sur la création de valeur à long terme (j'espère), le moment est peut-être venu de regarder Amazon d'un œil nouveau. Le marché semble actuellement concentré sur la tempête temporaire qui obscurcit l’horizon, mais les fondamentaux d’Amazon sont ultrasolides. Je pense notamment à son avance dans le cloud et l’intelligence artificielle qui restent indéniablement prometteurs. La Chine reste un gros point d'interrogation du côté de l'e-commerce, mais en vrai, on s'en moque un peu vu que les marges d'Amazon sur ce secteur sont certainement autour de 5 %, ce qui est ridicule par rapport aux marges générées par AWS, la pub ou encore les abonnements Prime. D'ailleurs quand on regarde le graph' que je partageais plus haut, on comprend la puissance d'AWS qui génère toujours la moitié du résultat d'exploitation de l'entreprise. Mais les risques sont évidemment nombreux et notamment la concurrence de Microsoft et Google sur la partie cloud, les risques de récession qui pourrait affecter négativement tous les départements d'Amazon ou encore des investissements ratés et autres mauvaises décisions stratégiques (mais jusqu'à présent, l'exécution d'Amazon et les décisions prises ont été exemplaires, enfin, presque toutes…). Dans tous les cas, je continue d'investir dans cette entreprise.

⏱ Temps de lecture : 5 minutes.

👩‍🏫 Ce que vous allez apprendre : comment la Chine est devenue la première puissance manufacturière mondiale et pourquoi l'Occident peine à rattraper son retard industriel. Quelles sont les véritables forces de la stratégie chinoise au-delà de la simple imitation ? Quels scénarios se profilent pour l'avenir des relations industrielles entre la Chine et l'Occident ? Quel peut être l'impact pour vous ?

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