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đŸ„ Comment investit l'État français ?

Vous voulez acheter un bien immo de l'État ?

Le 02/09/2025, 

par 

 ❀

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Ce que vous allez apprendre dans cet article

🏱 Comment l'État français investit via l'Agence des participations de l'État (APE) qui gĂšre un portefeuille de 180 milliards d'euros dans des secteurs stratĂ©giques. 📈 Les performances financiĂšres des investissements de l'État et les entreprises qui ont le mieux performĂ© rĂ©cemment. 💰 Pourquoi le gouvernement envisage de cĂ©der certaines participations (comme Engie) pour rééquilibrer son portefeuille en pleine crise budgĂ©taire. đŸ›ïž Les autres investissements de la France : un patrimoine immobilier colossal, des rĂ©serves d'or gigantesques, et une timide ouverture aux cryptomonnaies via Bpifrance. 🎁 Bonus : le site officiel du gouvernement pour acheter ses biens immobiliers en vente.

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⏱ Temps de lecture : 17 minutes

Hey Snowballers,

J'espÚre que votre rentrée s'est bien passée et que vous n'avez pas trop le blues. De notre cÎté, on est à fond et on a plein de choses dans les cartons qu'on va sortir ces prochaines semaines.

D'ailleurs, gardez un Ɠil sur votre boüte mail en fin de semaine, on a des trucs sympas à vous faire gagner.

Bref, cette semaine, un peu comme on l'avait fait pour le Vatican ici, nous allons parler des investissements de l'État français avec un petit bonus Ă  la fin : un site qui vous permet d'accĂ©der aux biens immobiliers vendus par l'État (il y a de sacrĂ©es pĂ©pites).

đŸ™‹â€â™‚ïžđŸ™‹â€â™€ïž Vous aimez bien la newsletter gratuite Snowball ? Vous devriez aimer nos offres premiums pour vous aider Ă  passer Ă  l'action (🎁 bonus : vous accĂ©dez gratuitement Ă  Secret Premium ainsi qu'Ă  tous nos outils pour mieux gĂ©rer vos finances persos).

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Historiquement, l'État français a toujours Ă©tĂ© interventionniste. Il n'est donc pas Ă©tonnant que l'investissement de ce dernier dans le capital d'entreprises occupe une place importante dans notre Ă©conomie (et en politique). Aujourd'hui, nous allons surtout faire un focus sur les investissements dans les entreprises, mais je vous parlerai rapidement de ses autres investissements Ă  la fin de cette Ă©dition.

Le bras armĂ© de l'État actionnaire se nomme l'Agence des participations de l’État (APE) qui gĂšre actuellement un portefeuille d'environ 180 milliards d'euros de participations dans des secteurs variĂ©s, mais tous stratĂ©giques : l’énergie, la dĂ©fense, les transports, l’industrie ou encore le numĂ©rique.

Avant de nous intĂ©resser aux investissements de la France en dĂ©tail (entreprises, immobilier, or, etc.), penchons-nous d'abord sur la genĂšse, le rĂŽle et les missions de l'Agence des participations de l'État (APE), la principale agence qui gĂšre le patrimoine financier de l'État.

MĂȘme si nous n'en parlerons pas aujourd'hui, l'APE agit en synergie avec Bpifrance, la banque publique d’investissement, qui finance le dĂ©veloppement des TPE, PME et ETI. Bpifrance a investi dans des entreprises innovantes, comme STMicroelectronics, Stellantis, Orange, Doctolib, et Opella (Sanofi), et a accompagnĂ© la crĂ©ation de plus de 2000 startups deeptech avec 3,7 milliards d’euros d’aides Ă  l’innovation depuis 2019.

Cette agence a Ă©tĂ© créée en 2004 afin de moderniser la gestion des participations publiques (surtout pour professionnaliser l'État actionnaire). En effet, avant sa crĂ©ation, c'Ă©tait un peu le bordel avec des participations gĂ©rĂ©es par de multiples entitĂ©s, des conflits d'intĂ©rĂȘts et des interfĂ©rences politiques.

La crĂ©ation de l’APE rĂ©pondait donc Ă  la nĂ©cessitĂ© de clarifier ses missions, de renforcer la transparence et de doter l’État d’un outil de gestion patrimoniale et stratĂ©gique comparable Ă  ceux des grands fonds souverains internationaux.

L'APE est rattachĂ©e au ministre chargĂ© de l'Économie et des Finances et sa mission est simple : incarner l’État actionnaire, veiller aux intĂ©rĂȘts patrimoniaux de l’État et gĂ©rer les participations dans les entreprises et organismes contrĂŽlĂ©s ou dĂ©tenus, majoritairement ou non, par l’État.

En 2011, l’APE a Ă©tĂ© dotĂ©e d’une plus grande autonomie, avec la nomination d’un Commissaire aux participations de l’État, placĂ© sous l’autoritĂ© directe du ministre de l’Économie, ce qui lui permet d'avoir une vision d'actionnaire plus long terme tout en conservant sa dimension de politique publique.

Depuis 2017, la doctrine d’intervention de l’APE s’est recentrĂ©e autour de trois axes prioritaires :

  • les entreprises stratĂ©giques contribuant Ă  l’indĂ©pendance de la France (EDF, par exemple) ;
  • les entreprises pour lesquelles la rĂ©gulation est insuffisante pour prĂ©server les intĂ©rĂȘts publics et assurer les missions de service public ;
  • et les entreprises en difficultĂ©, dont la disparition pourrait entraĂźner un risque systĂ©mique ou une perte d’indĂ©pendance (la derniĂšre affaire Atos, par exemple).

En effet, la premiĂšre motivation, historiquement la plus forte, est la prĂ©servation de la souverainetĂ© nationale dans des secteurs jugĂ©s essentiels : Ă©nergie, dĂ©fense, transports, tĂ©lĂ©communications, numĂ©rique. L’État considĂšre qu’il doit conserver un contrĂŽle suffisant sur les entreprises qui assurent des missions rĂ©galiennes ou qui sont vitales pour la sĂ©curitĂ© et l’indĂ©pendance du pays. C’est le cas, par exemple, de la reprise du contrĂŽle intĂ©gral d’EDF en 2022-2023, qui permet Ă  l’État de maĂźtriser la production d’électricitĂ© dĂ©carbonĂ©e et de piloter la politique Ă©nergĂ©tique de long terme.

L’APE investit Ă©galement massivement dans les entreprises et les filiĂšres tech, notamment via le Programme d’investissements d’avenir (PIA), le Plan Deeptech, et le soutien aux startups technologiques et industrielles.

L’investissement public via l'APE vise Ă©galement Ă  prĂ©server l’emploi et la stabilitĂ© sociale, notamment dans les entreprises en difficultĂ© dont la disparition pourrait entraĂźner un risque systĂ©mique ou une perte d’indĂ©pendance. Ce fut le cas par exemple quand l'État a dĂ©cidĂ© d'investir dans PSA, devenu Stellantis, en 2014. GrĂące Ă  cet investissement, PSA a su se relever avec brio, mĂȘme si ce n'est pas la grande forme en ce moment...

Enfin, et on en parlera un peu Ă  la fin, car c'est d'actualitĂ©, l’État recherche un rendement financier sur ses investissements, sous forme de dividendes et de plus-values de cession, afin de contribuer au financement du budget public et au dĂ©sendettement de l’État.

On pourrait croire que l'APE est une grosse agence, mais en 2023, elle ne comptait que 54 agents, dont une majoritĂ© de hauts fonctionnaires issus de la fonction publique et quelques personnes issues du secteur privĂ©. Elle est organisĂ©e en directions sectorielles (Ă©nergie, industrie, transports, services) et dispose d’équipes de support pour la gestion administrative, juridique et financiĂšre.

La personne en charge de l'APE est donc le Commissaire aux participations de l’État, qui anime la politique actionnariale de l’État, assure la direction gĂ©nĂ©rale de l’APE et reprĂ©sente l’État dans les conseils d’administration des entreprises du portefeuille.

☀ Avant de poursuivre et d'aller inspecter les investissements concrets de l'État, si vous souhaitez investir dans des actifs alternatifs Ă  partir de 50 € et avec un cadeau de bienvenue de 60 €, le deuxiĂšme partenaire de la journĂ©e devrait vous plaire.

Depuis sa crĂ©ation, l’APE a gĂ©rĂ© un portefeuille oscillant entre 80 et 100 entreprises, avec une valorisation totale qui a fortement progressĂ©, passant d’environ 90 milliards d’euros en 2016 Ă  prĂšs de 180 milliards d’euros au 30 juin 2024. Actuellement, c'est 85 entitĂ©s qui relĂšvent du pĂ©rimĂštre de l'APE et voici les principales participations :

Source : rapport d'activité 2023 - 2024 APE

Source : rapport d'activité 2023 - 2024 APE

Voici la répartition des entreprises cotées en bourse :

Source : rapport d'activité 2023-2024 APE.

Source : rapport d'activité 2023-2024 APE.

Comme je disais, les secteurs privilĂ©giĂ©s par l’APE sont historiquement l’énergie (EDF, Engie, Orano, filiĂšre nuclĂ©aire), la dĂ©fense et l’aĂ©ronautique (Airbus, Safran, Thales), les transports (SNCF, Air France-KLM, Groupe ADP), ainsi que le numĂ©rique, qui occupe une place croissante.

Le portefeuille de l’APE comprend Ă©galement des participations dans des entreprises non cotĂ©es, telles que La Poste, la SNCF, la RATP, France TĂ©lĂ©visions, Naval Group, Chantiers de l’Atlantique, ou le Port Autonome de Paris. De plus, l’État dĂ©tient des participations indirectes via Bpifrance, dont il possĂšde 49,18 % directement (et aussi via la Caisse des DĂ©pĂŽts).

Si on zoome sur la derniÚre décennie, on peut observer plusieurs tendances liées notamment au contexte géopolitique (Covid, guerre en Ukraine, guerre commerciale de Trump) :

  • recentrage sur l’énergie (notamment nuclĂ©aire), la dĂ©fense, l’aĂ©ronautique, le transport et le numĂ©rique, en rĂ©ponse Ă  des enjeux de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ© nationale. La renationalisation d’EDF en 2023, la montĂ©e au capital d’Orano, l’acquisition d’ASN et l’intĂ©rĂȘt pour les activitĂ©s sensibles d’Atos ;
  • aprĂšs une vague de privatisations dans les annĂ©es 2000 et 2010, le rythme des cessions s’est nettement ralenti depuis 2019, sous l’effet des crises et d’une extension de la notion de secteurs stratĂ©giques (mais cela risque de changer comme on va voir plus loin, vu que le budget de la France n'est pas au meilleur de sa forme) ;
  • rĂŽle crucial lors de la crise sanitaire de 2020, en recapitalisant Air France-KLM, Renault, EDF et d’autres entreprises fragilisĂ©es, pour Ă©viter des faillites systĂ©miques et prĂ©server l’emploi ;

Parlons maintenant un peu des performances de ces entreprises dans lesquelles l'APE a investi.

Alors, est-ce que l'APE fait mieux que Warren Buffet ? RĂ©ponse courte : non. Mais soyons honnĂȘtes, on ne peut pas comparer.

DĂ©jĂ , il faut savoir que le portefeuille de l’APE a gĂ©nĂ©rĂ© des dividendes annuels compris entre 2,3 et 4,6 milliards d’euros pour l’État sur la derniĂšre dĂ©cennie, avec un taux de rendement actionnarial moyen annualisĂ© de 7,1 % sur 10 ans, supĂ©rieur Ă  celui du CAC 40 hors valeurs Ă©nergĂ©tiques.

Source : rapport d'activité 2023-2024 APE.

Source : rapport d'activité 2023-2024 APE.

Sur la pĂ©riode 2023-2024, le portefeuille cotĂ© de l'État a connu des rĂ©sultats quasiment identiques Ă  ceux du CAC 40 :

Source : rapport d'activité 2023 - 2024 APE

Source : rapport d'activité 2023 - 2024 APE

On peut voir sur ce graphique que la dissolution de l'Assemblée a fait trÚs mal au portefeuille de l'APE...

Sur cette mĂȘme pĂ©riode, voici les entreprises qui ont le mieux performĂ© :

  • Safran avec une hausse globale de 37,6 % (et en hausse de plus de 30 % depuis le dĂ©but de l'annĂ©e) ;
  • Renault avec une hausse de 24 % (mais avec une chute de prĂšs de 30 % depuis le dĂ©but de l'annĂ©e, ce sera une autre histoire lors du prochain rapport) ;
  • Eramet avec une hausse de 12,6 % sur la pĂ©riode.

Comme nous l'explique le site Fipeco, il n'est pas Ă©vident du tout d'analyser les performances des investissements de l'État, car les mĂ©thodes peuvent Ă©voluer avec le temps. On peut s'appuyer sur un ratio qui donne une idĂ©e de la performance du portefeuille vs le CAC 40 : "la rentabilitĂ© financiĂšre, dĂ©finie comme le rapport du rĂ©sultat net part du « groupe État » au montant des capitaux propres (hors intĂ©rĂȘts minoritaires)".

Toujours selon Fipeco, les rĂ©sultats nets, en pourcentage des capitaux propres, ont Ă©tĂ© plus faibles pour les participations de l’État que pour les sociĂ©tĂ©s du CAC 40 Ă  partir de 2010. Ils ont mĂȘme Ă©tĂ© nĂ©gatifs en 2015, 2020 et 2022.

đŸ§‘â€đŸ« Traduction en français : cela veut dire que, quand l’État est actionnaire d’entreprises (par exemple EDF, La Poste, etc.), les bĂ©nĂ©fices qu’il en tire, rapportĂ©s Ă  l’argent qu’il a investi dedans (les "capitaux propres"), sont souvent plus faibles que ceux que les grandes entreprises privĂ©es du CAC 40 arrivent Ă  gĂ©nĂ©rer pour leurs actionnaires. Et certaines annĂ©es (2015, 2020, 2022), ces entreprises publiques n’ont mĂȘme pas fait de bĂ©nĂ©fices, mais des pertes. Pour faire simple, on peut dire que l’argent investi par l’État a moins bien "travaillĂ©" que celui investi dans les grosses boĂźtes privĂ©es, et parfois il a mĂȘme fondu.

Sources : Rapports annuels relatifs Ă  l’État actionnaire ; « profils financiers du CAC 40 » des cabinets Ricol et Lasteyrie, puis Ernst and Young ; FIPECO.

Sources : Rapports annuels relatifs Ă  l’État actionnaire ; « profils financiers du CAC 40 » des cabinets Ricol et Lasteyrie, puis Ernst and Young ; FIPECO.

En effet, dans cet article des Échos, on apprend que le gouvernement de François Bayrou annonce un changement de cap majeur dans la gestion des participations publiques. AprĂšs une pĂ©riode d'acquisitions intensives depuis la pandĂ©mie (Eutelsat, Atos, Opella), l'État se prĂ©pare dĂ©sormais Ă  cĂ©der certaines de ses participations dans des entreprises pour rééquilibrer son portefeuille, actuellement valorisĂ© Ă  prĂšs de 180 milliards d'euros, comme je disais.

Engie apparaĂźt comme le candidat idĂ©al pour une cession partielle : la participation de l'État (23,6 %) vaut aujourd'hui 10,7 milliards d'euros, portĂ©e par l'excellente performance boursiĂšre (+75 % en 5 ans). L'État pourrait vendre tout en conservant une "golden share" lui garantissant un droit de veto sur les dĂ©cisions stratĂ©giques. En revanche, le secteur automobile souffre avec des valorisations dĂ©prĂ©ciĂ©es (Renault et Stellantis en baisse), tandis qu'EDF reste intouchable aprĂšs sa renationalisation.

Franchement, ça va ĂȘtre trĂšs difficile, surtout quand on sait que les secteurs rĂ©galiens, comme la dĂ©fense (Naval Group, Airbus, Safran, Thales) et les tĂ©lĂ©coms (Orange) resteront probablement intouchables pour des raisons Ă©videntes de souverainetĂ© nationale. L'État va donc devoir naviguer entre la nĂ©cessitĂ© de libĂ©rer des capitaux pour de nouveaux investissements stratĂ©giques (et pour renflouer son budget) et l'impĂ©ratif de maintenir son influence dans les secteurs critiques. Affaire Ă  suivre dans les prochains mois

En plus des investissements dans des entreprises clĂ©s, l'État français constitue l’un des ensembles d’actifs publics les plus vastes et les plus diversifiĂ©s d’Europe. Il englobe un parc immobilier exceptionnel, des rĂ©serves d’or parmi les plus importantes au monde, des rĂ©serves de change, ainsi qu’une attention croissante portĂ©e aux cryptos et Ă  la blockchain.

  • La valorisation du parc immobilier de l’État a connu une progression notable ces derniĂšres annĂ©es, passant de 66 milliards d’euros en 2017 Ă  73,6 milliards d’euros en 2024, soit une hausse de plus de 10 % en six ans, mais la vraie valeur pourrait ĂȘtre entre 100 et 120 milliards d'euros en raison de la sous-Ă©valuation comptable et du potentiel de certains actifs exceptionnels.
  • La gestion du patrimoine immobilier de l’État est assurĂ©e principalement par la Direction de l’immobilier de l’État (DIE), créée en 2016, qui pilote, modernise et valorise le parc en lien avec les ministĂšres occupants et les opĂ©rateurs publics.
  • Les axes stratĂ©giques actuels sont :
    • sobriĂ©tĂ© immobiliĂšre : rĂ©duction des surfaces, transformation des espaces de travail, densification (objectif de rĂ©duction de 25 % des surfaces de bureaux d’ici 2032, soit un passage de 24 Ă  16 mÂČ par agent public) ;
    • transition Ă©cologique : rĂ©novation Ă©nergĂ©tique, adaptation au changement climatique, rĂ©duction de la consommation d’énergie et des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre ;
    • valorisation et cessions : dynamisation des recettes locatives, cessions d’actifs devenus inutiles (645 biens cĂ©dĂ©s en 2023 pour 279 millions d’euros, en hausse de 37 % par rapport Ă  2022).
  • La crĂ©ation d’une sociĂ©tĂ© fonciĂšre publique, annoncĂ©e en 2024, vise Ă  professionnaliser la gestion, Ă  sĂ©parer les rĂŽles d’État-propriĂ©taire et d’État-occupant, et Ă  instaurer un systĂšme de loyers rĂ©els pour les ministĂšres occupants.

D'ailleurs, ça vous dit d'acheter un bien immobilier qui appartenait à l'État ? Genre ça :

Ou ça :

  • La France dĂ©tient l’une des plus importantes rĂ©serves d’or au monde, se classant au quatriĂšme rang mondial derriĂšre les États-Unis, l’Allemagne et l’Italie.
  • Au 31 mai 2023, la Banque de France recensait 2436,8 tonnes d’or, soit environ 78,3 millions d’onces. Sachant qu'une once vaut actuellement environ 3500 $, la France dĂ©tient environ 274 milliards de dollars d'or au cours actuel.
  • La quasi-totalitĂ© de l’or français est stockĂ©e dans un coffre-fort ultra-sĂ©curisĂ© appelĂ© "La Souterraine", situĂ© Ă  27 mĂštres sous terre sous le siĂšge de la Banque de France, dans le Ier arrondissement de Paris. Chaque lingot pĂšse 12,5 kg et l'accĂšs Ă  la salle est limitĂ© Ă  moins d'une dizaine de personnes.
  • À quoi servent ces rĂ©serves gĂ©rĂ©es par la Banque de France ? Elles constituent un actif de rĂ©serve stratĂ©gique, jouant un rĂŽle de valeur refuge en pĂ©riode de crise financiĂšre, de tensions gĂ©opolitiques (ce qui est largement le cas en ce moment) ou d’instabilitĂ© monĂ©taire.
  • Depuis 2009, la doctrine française est de ne procĂ©der Ă  aucune vente ni acquisition significative d’or, privilĂ©giant la stabilitĂ© et la soliditĂ© du bilan national.
  • Est-ce qu'on pourrait s'en servir pour combler la dette ou renflouer le budget ? Pas vraiment. La question de l’utilisation de l’or pour rĂ©duire la dette publique ou financer des investissements fait rĂ©guliĂšrement dĂ©bat, mais la doctrine officielle privilĂ©gie la conservation Ă  long terme.

Contrairement au Salvador et Ă  d'autres pays, la France ne dĂ©tient pas directement des cryptomonnaies. La Banque de France s’intĂ©resse Ă  l’innovation blockchain, mais critique les monnaies dĂ©centralisĂ©es, comme le Bitcoin et ne les inclut pas dans ses avoirs officiels.

Cela dit, cette annĂ©e, un tournant majeur a Ă©tĂ© amorcĂ© avec l’annonce par Bpifrance, la banque publique d’investissement, d’un plan d’investissement pouvant atteindre 25 millions d’euros dans des cryptomonnaies et tokens Ă©mis par des entreprises françaises du secteur blockchain.

Depuis 2014, Bpifrance avait dĂ©jĂ  investi plus de 150 millions d’euros dans des projets blockchain et soutenu plus de 200 startups du secteur, mais principalement via des prises de participation classiques ou des fonds partenaires, pas dans des cryptos et autres tokens directement.

J’espĂšre vous avoir appris quelques petits trucs dans cette Ă©dition. Comme vous le voyez, l'État français est trĂšs actif dans l'univers de l'investissement pour diverses raisons, mais les principales sont essentiellement politiques et gĂ©ostratĂ©giques.

Contrairement Ă  des pays comme la NorvĂšge qui s'appuient fortement sur les marchĂ©s financiers pour financer notamment le systĂšme des retraites, la France investit principalement pour des raisons stratĂ©giques non financiĂšres. Mais peut-ĂȘtre que la doctrine Ă©voluera avec le temps...

Si vous souhaitez rĂ©agir, n’hĂ©sitez pas Ă  rĂ©pondre Ă  ce mail.

Excellente soirée à toutes et à tous, et à trÚs vite.

Yoann ❀

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Yoann ❀