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đŸ•”ïžâ€â™€ïž Une alternative pour miser sur les entreprises moyennes US

Et c'est quoi le drawdown ? Un indicateur pour mesurer le risque d'un actif.

Le 16/10/2025, 

par 

 ❀

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Ce que vous allez apprendre dans cet article

Pourquoi chercher une alternative au Russell 2000 ? L’indice des petites capitalisations amĂ©ricaines contient une part importante d’entreprises dĂ©ficitaires. Cela le rend trĂšs dĂ©pendant du crĂ©dit et plus volatil que la moyenne du marchĂ©. Beaucoup d’investisseurs prĂ©fĂšrent donc se tourner vers des indices filtrant la rentabilitĂ©. Quelle est l’approche du S&P SmallCap 600 ? Il ne retient que des sociĂ©tĂ©s rentables, liquides et reprĂ©sentatives du segment small caps. Ce filtre de qualitĂ© exclut les “zombies” et offre une exposition plus saine aux entreprises rĂ©ellement crĂ©atrices de valeur, avec des performances plus rĂ©guliĂšres. Quels ETF permettent d’y accĂ©der ? Le plus connu est le SPDR Portfolio S&P 600 Small Cap ETF (SPSM), trĂšs peu cher avec 0,03 % de frais. On trouve aussi le Vanguard VIOO et l’Invesco S&P SmallCap 600 UCITS ETF, qui rĂ©pliquent le mĂȘme indice avec des frais lĂ©gĂšrement supĂ©rieurs. Qu’appelle-t-on “drawdown” ? C’est la baisse maximale d’un actif ou d’un portefeuille entre un plus haut et un plus bas sur une pĂ©riode donnĂ©e. Il mesure la profondeur des pertes avant un rebond. Plus le drawdown est Ă©levĂ©, plus la stratĂ©gie est jugĂ©e risquĂ©e et volatile.

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[MATHIEU] Bonjour tout le monde. Dans cette 94e édition, je vous parle d'une alternative pour miser sur les petites capitalisations américaines et de "drawdown", un indicateur utile pour mesurer le risque d'un actif.

Bonne lecture, ou Ă©coute :) !

Mathieu

Pour rappel, le Russell 2000 est l’indice de rĂ©fĂ©rence des petites capitalisations amĂ©ricaines. Il regroupe les 2000 plus petites entreprises du Russell 3000, lui-mĂȘme composĂ© des 3000 plus grandes sociĂ©tĂ©s cotĂ©es aux États-Unis. Les 1000 premiĂšres forment le Russell 1000, qui reprĂ©sente les grandes et moyennes capitalisations, et les 2000 suivantes constituent donc le Russell 2000, centrĂ© sur les “small caps”.

Chaque annĂ©e, en mai-juin, l’opĂ©rateur FTSE Russell procĂšde Ă  un vaste reclassement appelĂ© la Russell Reconstitution. Les sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines sont triĂ©es selon leur capitalisation flottante (c’est-Ă -dire la part du capital rĂ©ellement disponible sur le marchĂ©). Les entreprises Ă©trangĂšres, les structures trop petites ou illiquides, et certaines entitĂ©s financiĂšres spĂ©cifiques, comme les SPACs, sont exclues. Les 2000 entreprises Ă©ligibles qui suivent le Russell 1000 intĂšgrent alors l’indice pour une durĂ©e d’un an.

L’indice est pondĂ©rĂ© par la capitalisation flottante, ce qui signifie que les sociĂ©tĂ©s les plus grosses du segment small caps ont plus de poids. En pratique, une minoritĂ© d’entreprises reprĂ©sente une part importante de la performance globale : les 20 % les plus importantes pĂšsent souvent plus de la moitiĂ© de l’indice. FTSE Russell procĂšde ensuite Ă  quelques ajustements trimestriels pour intĂ©grer les fusions, retraits ou introductions en bourse.

Le profil Ă©conomique du Russell 2000 reflĂšte la diversitĂ© et la volatilitĂ© du tissu entrepreneurial amĂ©ricain. On y trouve une forte reprĂ©sentation des secteurs de la santĂ©, de l’industrie, de la finance, de la technologie et de la consommation discrĂ©tionnaire. Ces entreprises sont souvent trĂšs tournĂ©es vers le marchĂ© intĂ©rieur et plus sensibles aux conditions de crĂ©dit ou aux variations de taux d’intĂ©rĂȘt. En contrepartie, elles offrent un fort potentiel de croissance, mais aussi une volatilitĂ© marquĂ©e.

L’un des traits caractĂ©ristiques de l’indice est le taux Ă©levĂ© d’entreprises non rentables. Selon les annĂ©es, entre 35 % et 45 % des sociĂ©tĂ©s du Russell 2000 enregistrent des pertes nettes. C’est pourquoi certains investisseurs prĂ©fĂšrent des alternatives comme nous allons le voir par la suite.

Pour finir, le Russell 2000 sert de base à de nombreux produits d’investissement, notamment les ETF iShares Russell 2000 (IWM) ou Vanguard Russell 2000 (VTWO).

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il reste un baromĂštre clĂ© de la santĂ© Ă©conomique amĂ©ricaine : quand il monte, cela traduit souvent une reprise de la demande domestique
 Quand il chute, cela signale un resserrement financier ou un ralentissement du crĂ©dit. À la diffĂ©rence du S&P 500, le Russell 2000 n’est pas portĂ© que par quelques valeurs de la tech.

Il existe plusieurs ETF qui font en quelque sorte un tri sur ces valeurs, souvent sous un angle value, c’est-Ă -dire rentable et pas cher, mais aussi sous un angle “dividendes”. Les entreprises du Russell 2000 Ă©tant davantage des entreprises old school, elles versent plus souvent des dividendes Ă  leurs actionnaires que les entreprises de la tech.

Cependant, l’angle que je trouve le plus intĂ©ressant, c’est celui qui Ă©limine les entreprises qui ne sont pas rentables.

Beaucoup d’investisseurs considĂšrent que le Russell 2000 ne reprĂ©sente plus fidĂšlement la performance Ă©conomique rĂ©elle des petites entreprises amĂ©ricaines. En effet, une grande partie de ses sociĂ©tĂ©s ne gagne pas d’argent. Selon les annĂ©es, entre 35 % et 45 % affichent des pertes nettes. Cette proportion s’est encore accrue depuis la pandĂ©mie, Ă  cause du coĂ»t du financement et de la hausse des taux. Dans ce contexte, possĂ©der l’ensemble de l’indice revient Ă  acheter des sociĂ©tĂ©s fragiles, dĂ©pendantes du crĂ©dit et souvent incapables de gĂ©nĂ©rer de la valeur pour leurs actionnaires.

Chercher des alternatives centrĂ©es sur les small caps rentables permet donc de mieux filtrer la qualitĂ© Ă©conomique. Ces entreprises ont souvent un modĂšle viable, des flux de trĂ©sorerie positifs et une discipline financiĂšre plus solide. Sur le long terme, cela tend Ă  rĂ©duire la volatilitĂ© et Ă  amĂ©liorer le rendement ajustĂ© au risque. Les Ă©tudes montrent d’ailleurs que, sur les vingt derniĂšres annĂ©es, les indices de small caps rentables, comme le S&P SmallCap 600, ont surperformĂ© le Russell 2000 d’environ 1 Ă  2 points par an, avec des drawdowns plus faibles.

Une autre raison tient Ă  la structure de l’indice. Les entreprises non rentables peuvent peser sur la performance globale, surtout lors des pĂ©riodes de stress Ă©conomique. Lorsque les taux montent ou que la liquiditĂ© se rarĂ©fie, ces sociĂ©tĂ©s se retrouvent rapidement exclues du marchĂ©, ce qui pĂ©nalise mĂ©caniquement l’indice. À l’inverse, les entreprises bĂ©nĂ©ficiaires disposent de marges de manƓuvre pour absorber la hausse du coĂ»t du capital et continuer Ă  investir.

Pour finir, Ă©liminer les sociĂ©tĂ©s dĂ©ficitaires revient souvent Ă  Ă©viter les biais “zombies”. Dans les small caps, certaines entreprises survivent uniquement grĂące Ă  des levĂ©es de fonds dilutives ou Ă  un accĂšs temporairement facile au crĂ©dit. Ces valeurs peuvent gonfler artificiellement les multiples du marchĂ© sans crĂ©er de richesse rĂ©elle. En se concentrant sur les sociĂ©tĂ©s rentables, on investit dans celles qui ont une vraie capacitĂ© Ă  transformer la croissance du chiffre d’affaires en profit, ce qui est la base de la valorisation Ă  long terme.

Un ETF qui reprend globalement ce qu’on vient d’évoquer, les small caps rentables amĂ©ricaines, c’est l’indice S&P SmallCap 600.

Cet indice sĂ©lectionne des sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines Ă  petite capitalisation en tenant compte d’abord de leur taille : seules les entreprises ayant une capitalisation boursiĂšre comprise dans la fourchette dĂ©finie annuellement par S&P Global sont admissibles. Cette plage est ajustĂ©e rĂ©guliĂšrement pour reflĂ©ter l’évolution du marchĂ© amĂ©ricain et garantir une vĂ©ritable reprĂ©sentativitĂ© du segment small caps.​

Un critĂšre central de l’indice est la rentabilitĂ©. Une sociĂ©tĂ© doit afficher un bĂ©nĂ©fice net positif au cours du dernier trimestre, mais aussi sur la somme des quatre derniers trimestres glissants, pour ĂȘtre Ă©ligible ou rester membre de l’indice. Ce filtre Ă©limine les sociĂ©tĂ©s dĂ©ficitaires qui peuvent ĂȘtre prĂ©sentes dans d’autres indices small caps comme le Russell 2000, et vise Ă  garantir un certain niveau de qualitĂ© financiĂšre.​

La liquiditĂ© fait aussi partie des exigences. S&P vĂ©rifie que le volume d’échanges moyen des actions est suffisant pour assurer la nĂ©gociabilitĂ© des titres. Ces critĂšres de volume, associĂ©s Ă  la capitalisation minimale, permettent d’offrir aux investisseurs un univers composĂ© de titres facilement Ă©changeables sur le marchĂ©.​

Le flottant intervient Ă©galement dans la pondĂ©ration des entreprises retenues. Seules les actions librement nĂ©gociables (hors titres dĂ©tenus par des initiĂ©s, groupes de contrĂŽle ou l’État) sont prises en compte pour calculer la capitalisation utilisĂ©e dans l’indice. Cela Ă©vite que le poids d’une entreprise dans l’indice soit surĂ©valuĂ© si une part significative des actions n’est pas accessible au public investisseur.​

Enfin, les indices S&P veillent Ă  assurer une diversification sectorielle. Lors des ajustements rĂ©guliers, ils analysent l’équilibre des secteurs d’activitĂ© pour Ă©viter la surreprĂ©sentation d’un seul secteur, ce qui pourrait crĂ©er des biais dans la performance ou le risque de l’indice. Les sociĂ©tĂ©s qui ne remplissent plus l’un de ces critĂšres sont remplacĂ©es lors de ces rĂ©visions pĂ©riodiques.​

Ce qu’il faut retenir : l’indice S&P SmallCap 600 se dĂ©marque par une sĂ©lection axĂ©e sur la rentabilitĂ©, la liquiditĂ©, la taille de capitalisation, un flottant significatif et une diversification sectorielle Ă©quilibrĂ©e.

En termes de performance, sur les 10 derniĂšres annĂ©es, l’indice S&P SmallCap 600 affiche une performance annualisĂ©e de +10,03 %, contre +9,77 % pour l’indice Russell 2000. La diffĂ©rence n’est pas Ă©norme.

Sur 10 ans, le S&P 500 surperforme nettement le S&P 600, avec une performance annualisée de +14,59 % (vs +10,03 %).

Ce qu’il faut comprendre entre les lignes, c’est que l’Indice S&P SmallCap 600 est surtout pertinent en pĂ©riode de crise
 En effet, avec seulement des entreprises rentables, le S&P SmallCap 600 va surtout mieux rĂ©sister en pĂ©riode de crise, en pĂ©riode de doutes en bourse. De ce fait, je dirais que c’est un indice qu’on peut privilĂ©gier sur le temps long, ou si l’on veut diminuer ses risques tout en s’exposant au segment des small caps amĂ©ricaines. Inversement, en cas de crise, pour jouer un rebond, le Russell 2000 fait plus sens Ă  court terme, car il dĂ©tient en moyenne plus d’entreprises volatiles en bourse, avec beaucoup d’entreprises non rentables, etc.

Il y a principalement 3 ETF et je vais vous présenter le plus important.

Nom : SPDRÂź Portfolio S&P 600ℱ Small Cap ETF Encours sous gestion : 12,5 Mrds$ ISIN : US78468R8530 Frais de gestion : 0,03 % Politique de distribution : Distribuant ÉligibilitĂ© PEA : Non

C’est donc le plus gros ETF en termes d’encours sur cet indice. Il est distribuant, et il verse donc un petit dividende chaque trimestre. Le rendement annuel en termes de dividendes sur cet indice est de 1,65 % en ce moment. Ce n’est pas l’AmĂ©rique.

Sur le mĂȘme indice, il existe principalement 2 autres ETF :

Plus qu’un meilleur rendement que le Russell 2000, l’indice S&P SmallCap 600 est avant tout une façon un peu moins risquĂ©e de miser sur les small caps amĂ©ricaines.

Si vous n’aimez pas la volatilitĂ©, que vous avez une stratĂ©gie long terme, et que vous souhaitez simplement rĂ©duire le risque de votre portefeuille tout en gardant une exposition au segment de marchĂ© des small caps, cet ETF peut faire sens.

En revanche, si la volatilitĂ© ne vous gĂȘne pas, que vous souhaitez investir sur du court moyen terme (1 Ă  5 ans), pour jouer par exemple un rebond de l’économie amĂ©ricaine, un ETF sur le Russell 2000 serait Ă  privilĂ©gier. Il faut juste bien garder en tĂȘte que le Russell 2000 chute gĂ©nĂ©ralement plus fortement que le reste du marchĂ©.

Je partage ici les articles ou vidĂ©os que j’ai trouvĂ©s intĂ©ressants cette semaine :

En finance et en trading, un drawdown reprĂ©sente la baisse maximale enregistrĂ©e entre le point le plus haut et le point le plus bas de la valeur d’un compte, d’un portefeuille ou d’un actif sur une pĂ©riode donnĂ©e.​

Le drawdown sert Ă  mesurer le risque ou la volatilitĂ© d’une stratĂ©gie d’investissement. Il permet d’estimer l’ampleur d’une perte potentielle avant qu’un portefeuille ne retrouve son plus haut prĂ©cĂ©dent. Un drawdown faible traduit une gestion prudente et une stratĂ©gie relativement stable, tandis qu’un drawdown important signale une exposition plus Ă©levĂ©e au risque.​

On distingue souvent le drawdown ponctuel (sur une position unique) du maximum drawdown, qui mesure la perte cumulĂ©e la plus importante sur l’ensemble d’une pĂ©riode historique donnĂ©e. Cet indicateur est utilisĂ© par les gĂ©rants de fonds, traders et investisseurs pour Ă©valuer la rĂ©silience d’un portefeuille face aux baisses de marchĂ©.

C’est un indicateur trĂšs important pour les sĂ©lectionneurs de fonds. Parfois, Ă  performances annualisĂ©es Ă©gales, c’est un indicateur qui fait la diffĂ©rence.

Ce qu’il faut retenir : le drawdown est un indicateur clĂ© du risque, mesurant la baisse maximale entre un sommet et un creux d’un actif sur une pĂ©riode donnĂ©e.​ Il reflĂšte la profondeur d’une perte avant un nouveau plus haut, exprimĂ©e en pourcentage. Plus le drawdown est Ă©levĂ©, plus la stratĂ©gie d’investissement ou le portefeuille est jugĂ© risquĂ© et volatil.  À performance Ă©gale, on privilĂ©gie l'actif qui a le drawdown le plus faible.

Bonne semaine et Ă  bientĂŽt !

Mathieu ❀