Hey Snowballers !

J’espère que vous allez bien en cette fin de week-end et en cette journée d’élections présidentielles.

Les marchés financiers et de cryptos sont un peu chamboulés par les nouvelles annonces de la banque centrale américaine qui nous dit qu’elle va fermer encore plus les robinets pour assainir ses comptes et contrer l’inflation. On en parle justement dans la partie « économie » de cette édition.

Aujourd’hui, nous verrons aussi comment Starbucks souhaite devenir une fintech cachée derrière des Frappuccino, pourquoi les créateurs de contenu et les artistes doivent se faire du souci et un deep dive dans la volonté du projet Bored Ape Yacht Club de devenir une sorte de Disney décentralisé sous forme de NFTs. Rien que ça.

🚨 Il y a beaucoup d’images dans cette édition, donc je vous conseille de la lire sur l’app Substack (iOS) ou bien directement sur votre navigateur web en cliquant sur le titre de cet e-mail.

P.S. Désolé pour le mail reçu en double vendredi, il s’agissait d’un bug du côté de Substack.

C’est très rouge dans la tech et la finance, mais au top du côté de la santé et de l’énergie :

C’est aussi très rouge du côté des cryptos avec une chute de presque 7 % pour le bitcoin et de près de 6 % pour l’ether.

📰 Pour celles et ceux qui ont raté les Daily Snow sur WhatsApp, voici les 5 grosses news de la semaine :

• 04/04 : 🤬 L’UE a décidé d’être agressive avec l’univers des cryptos en s’attaquant à la confidentialité du système. Ils vont obliger des entreprises comme Coinbase et Binance à collecter et à communiquer des données sur chaque transaction crypto (y compris sur l’identité de la personne qui a reçu les fonds, même si cette personne n’est pas un client). Not cool.

• 05/04 : 🤯 La news qui a bouleversé internet cette semaine, c’est Elon Musk qui annonce qu’il devient le plus gros actionnaire de Twitter en achetant 9,2 % de la boîte pour 2,89 milliards de dollars. Quelques faits intéressants :

  • Pour garder le deal secret, Musk a dû dire à la SEC (AMF US) qu’il sera seulement un investisseur passif. Le lendemain, il annonce son entrée au board de Twitter…

  • Musk possède plus de parts Twitter que Jack Dorsey, un des fondateurs (9,2 % vs 2,25 % pour Jack).

  • Musk a commencé à acheter des actions Twitter mi-mars, quand elles étaient au plus bas. Bien joué Elon.

• 06/04 : 💥 Fast, une startup qui voulait rendre accessible le fast checkout (1-click checkout) aux sites d’e-commerce, ferme après avoir levé 120 millions de dollars avec des géants comme Stripe ou encore Index Ventures. L’entreprise brûlait 10 millions de dollars par mois pour à peine 600 000 dollars de CA…

• 07/04 : 🤔 Meta ❄️ serait en train de réfléchir au fait d’ajouter des fonctionnalités de « social tokens », des services de prêts et une monnaie numérique qui n’est pas sur la blockchain. Elle est surnommée en interne « Zuck bucks ».

• 08/04 : 🧸 Epic et LEGO s’associent pour créer le futur du metaverse et surtout créer un environnement sain et sécurisé pour les enfants. Le projet reste flou.

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🎁 Pour les abonnés gratuits, le Daily Snow Light est par ici.

• Snowpick de la semaine : Starbucks.

• Open Mic : Posez vos questions et j’y réponds en public.

• Cette semaine en finance :

  • [YIOHANE] Starbucks, la fintech qui se cache derrière des cafés.

• Cette semaine en économie :

  • [CHAOS] Est-ce que la banque centrale américaine est en train de créer le chaos sur les marchés ?

• Tendances :

  • [IA] La fin des créateurs et artistes est-elle proche ?

• Cette semaine dans le monde des cryptos :

  • [BORED] Décryptage du futur du Bored Ape Yacht Club, le Disney du Web3.

• Du côté de la communauté.

Allons-y !

Les Snowpicks des semaines passées sont accessibles dans l’app Snowball.

Je réponds en public à vos questions. Je ne pourrai pas répondre à toutes, je fais une sélection, mais dans tous les cas vous recevrez une réponse. Qu’elle soit publique ou non. Comment poser vos questions ? Glad you asked: 👇

Prenez le micro 🎙

Question de Lara

Peux-tu me dire pourquoi on parle autant des hacks en crypto et pas en banque ? Je pensais que les cryptos étaient beaucoup plus fiables.

Réponse

Salut Lara,

Excellente question et tu as raison de la poser ! On parle souvent de la sécurité de la blockchain d’un côté, mais de l’autre on n’arrête pas de parler de hacks.

En fait, il y a plusieurs degrés de lecture.

Oui la blockchain est ultra safe dans le sens où on ne peut pas falsifier, effacer ou rectifier une opération. C’est souvent ce côté-là qui est mis en avant quand on parle de sécurité.

Cependant, ce n’est pas parce que la technologie permet cette sécurité que l’intégralité de l’univers crypto est plus sécurisée qu’une banque. Au contraire.

Si des blockchains comme Ethereum ou Bitcoin sont extrêmement sécurisées, les petits protocoles et autres sidechains, des blockchains indépendantes parallèles au réseau Ethereum, sont souvent beaucoup plus fragiles d’un point de vue sécurité.

L’avantage (et l’inconvénient) d’une banque par rapport à la blockchain, c’est que beaucoup d’opérations sont supervisées par des humains. Du coup, difficile de hacker et d’aller voler des euros sur un compte bancaire. Par contre, en DeFi (finance décentralisée), tout est automatisé et il suffit de trouver une brèche ou alors de tromper quelques personnes pour voler des fonds.

J’ai beaucoup caricaturé volontairement, mais en gros la technologie blockchain elle-même est extrêmement sécurisée, mais les applications qu’on construit en surcouche de ces blockchains le sont souvent beaucoup moins. De plus, beaucoup de hacks dans l’univers des cryptos sont dus à des erreurs humaines et pas forcément à la technologie (phishing, social engineering, etc.).

Question de Guillaume

Bonjour Yoann, j’ai lu attentivement ta newsletter sur « Peut-on sortir du système financier ? ».

Il se trouve que je vais avoir prochainement une rentrée d’argent (environ 100 k€) et je cherche le meilleur véhicule pour faire fructifier cette rentrée (immo locatif, staking stablecoin, SCPI, actions US type Apple ou Amazon).

J’aimerais bien avoir ton avis sur le projet qui en termes de rendement est le mieux-disant et le plus sécuritaire.

En particulier, j’ai l’impression que le staking de stablecoin via Anchor pour obtenir 20 % (cf. ta dernière NL) est vachement intéressant et sûr en plus à 100 %, ce qui me permettrait de gagner 20 k€ dès la 1re année puis de jouer l’effet intérêts composés par la suite (même si le taux d’intérêt devait faiblir un peu).

Pour ton info, j’ai déjà de l’immo locatif (Scellier en l’occurrence).

Merci d’avance pour ton aide. Si tu me recommandes aussi la partie crypto/staking/stable, je n’y connais rien et un tuto pour placer mes 100 k€ avec un taux d’intérêt à 20 % m’aiderait grandement, je fais déjà du staking de cryptos sur Binance, mais pas avec des stables. Merci d’avance pour ton aide.

Guillaume.

Réponse

Salut Guillaume !

Alors, je te déconseille fortement de placer l’intégralité de tes 100 000 euros sur un protocole comme Anchor. Comme évoqué, nous sommes sur des protocoles relativement jeunes avec beaucoup de risques.

Je connais d’ailleurs deux personnes qui ont vu leurs fonds disparaître d’Anchor…

Personnellement (et ce n’est que mon point de vue), pour une telle somme, en plus sachant que tu es débutant dans la DeFi, je partirais plus sur une solution centralisée comme Binance, Nexo, Celsius, Coinhouse ou encore BlockFi. Par exemple, sur Binance tu peux aussi placer des UST (comme sur Anchor) avec un taux de 19,63 %, donc très proche d’Anchor. L’avantage de Binance est qu’ils font énormément d’efforts sur la partie sécurité et que même en cas de hack, ils ont un fonds de protection de plus d’un milliard de dollars. Pareil pour Nexo qui est aussi une très bonne plateforme, mais avec des rendements un peu plus faibles.

Je ne m’aventurerais en DeFi à ta place qu’avec de petites sommes pour m’habituer et apprendre.

De plus, je ne mettrais peut-être pas l’intégralité de ces 100 000 euros sur des cryptos (même s’il ne s’agit que de stablecoins), sauf si tu es prêt à perdre cet argent. Pense peut-être à diversifier (crypto, SCPI, immo avec des solutions comme Bricks, etc.).

Question de Flo

Salut Yoann,

Content d’être un nouvel inscrit de la newsletter !

Est-ce que tu suis les NFTs ? On évoque souvent le caractère encore plus volatile des NFTs par rapport aux cryptos.
Un top des comptes Twitter à suivre en général pour les NFTs ou pour les cryptos ?

Question très ouverte, désolé.

Merci 🥸

Réponse

Salut Flo et bienvenue !

Alors je suis évidemment cet univers, mais je ne suis pas un investisseur actif par manque de temps.

Je n’ai pas forcément des comptes Twitter en particulier à suivre, mais tu peux suivre ces sites/newsletters :

• Metaversal qui est une newsletter NFTs dans le bundle Bankless.

• Le site et la newsletter de NFT Evening.

• Watchtower pour tracker les nouveaux projets.

• Rarity.tools, similaire à Watchtower.

Avec ça, tu as déjà de quoi faire. :)

• C’est en 1971 à Seattle que Jerry Baldwin, Gordon Bowker, et Zev Siegl ouvrent le premier magasin Starbucks.

• Sous la gouvernance de son CEO visionnaire Howard Schultz, Starbucks est devenu un géant planétaire avec plus de 32 000 magasins à travers le monde et une capitalisation boursière de plus de 93 milliards de dollars ! À titre de simple comparaison, c’est plus que la BNP et la Société Générale combinées !

• En 2017, c’était plus de 1,2 milliard de dollars qui étaient stockés sur les comptes de fidélité de l’entreprise ! Il faut savoir qu’aux US et au Canada, plus de 3900 banques ont moins de 1 milliard de dollars sous gestion.

• Cet argent déposé sur les comptes de Starbucks est une forme de prêt gratuit par ses clients, mais aussi une forme de demande future supérieure.

• Malgré les difficultés de ces deux dernières années (covid, pénuries, inflation…), Starbucks s’en sort incroyablement bien.

• En 2022, Starbucks souhaite ouvrir 70 % de magasins en plus par rapport à 2021 avec 2000 cafés supplémentaires, dont 70 % en dehors des US avec un gros focus sur l’Asie et notamment la Chine.

• Depuis son pic de juillet 2021, le prix de l’action Starbucks a chuté de plus de 34 %, ce qui crée potentiellement un bon point d’entrée.

C’est en 1971 à Seattle que Jerry Baldwin, Gordon Bowker, et Zev Siegl ouvrent le premier magasin Starbucks dont le nom est inspiré du personnage Starbuck dans le roman Moby Dick :

Pendant longtemps, l’entreprise n’est qu’une petite chaîne de magasins qui vend des grains de café et autres cafetières. C’est à partir de 1981 que le Starbucks que l’on connaît aujourd’hui commence à émerger. En effet, Howard Schultz — alors commercial chez Hammarplast, une boîte suédoise fabriquant des équipements de cuisine et des articles ménagers à laquelle Starbucks achetait des cafetières — est impressionné par les ventes de l’entreprise et décide donc d’aller bosser pour eux en tant que directeur marketing (head of marketing pour être exact). En 1983, il décolle pour Milan pour un salon pro. Là-bas, il est fasciné par le nombre de cafés que compte Milan (1500 apparemment à l’époque) et a l’idée de transformer Starbucks en une chaîne nationale de cafés et non plus un simple torréfacteur, vendeur de grains de café et autres équipements qui tournent autour de cet univers. Les autres fondateurs ne sont pas trop chauds.

Schultz décide donc de quitter Starbucks en 1985 et de créer sa propre chaîne de cafés, appelée Il Giornale, qui a connu un succès immédiat, s’étendant rapidement sur plusieurs villes. En mars 1987, les fondateurs de Starbucks décident de vendre l’entreprise et Schultz se jette sur l’occasion. Il rachète Starbucks, combine Il Giornale avec Starbucks sous le nom Starbucks et se lance à la conquête de l’Amérique. En 4 ans, c’est 100 magasins Starbucks qui sont ouverts. Entre 1987 et aujourd’hui, Schultz a quitté plusieurs fois son poste de CEO, mais il est revenu à chaque fois. Il est d’ailleurs redevenu le CEO intérimaire depuis quelques jours.

Sous sa gouvernance, Starbucks est devenu un géant planétaire avec plus de 32 000 magasins à travers le monde et une capitalisation boursière de plus de 93 milliards de dollars ! À titre de simple comparaison, c’est plus que la BNP et la Société Générale combinées !

Voilà pour la petite histoire.

Alors, pourquoi Starbucks dans les Snowpicks ?