🏥 Investir dans le futur de la santé ?

Hey Snowballers,

Ici Yoann. J'espère que vous allez bien et que vous passez une bonne fin de semaine. Comme chaque fin de mois, on ouvre une partie du Snow Report à toute la base Snowball pour vous faire découvrir cette newsletter qui est envoyée tous les dimanches aux membres Snowball Insights et Snowball+. On y partage une analyse d'action qui peut être intéressante, un décryptage économique qui peut avoir un impact sur votre portefeuille et une tendance qu'il faut surveiller de près.

Avant de commencer, petit partage d'une newsletter gratuite que j'aime beaucoup et que je lis depuis maintenant depuis plusieurs années (il ne s'agit pas d'un partenariat commercial).

Tous les dimanches, en plus d’écrire le Snowball Report, j’ai un petit rituel : lire la newsletter de Caroline Lamaud Dupond, la co-fondatrice d’un des pionniers de la fintech en France : Anaxago.

Pourquoi ? Elle nous partage non seulement de très belles actus des marchés avec des news que je retrouve très rarement ailleurs, sa vision sur les perspectives économiques et financières, mais aussi des recommandations culturelles et parfois gourmandes. Oui, je suis déjà allé dans un restau recommandé par Caroline et oui, j’ai déjà offert une idée cadeau mentionnée dans l'une de ses newsletters. #FanBoy.

💌 Testez quelques éditions pour vous faire votre propre opinion. C’est gratuit.

Ceci étant dit, avant de plonger directement dans le vif du sujet :

Je laisse maintenant le micro à Mathieu et tx pour la météo des marchés et je vous retrouve juste après pour l'analyse d'action du jour.

Yoann ❤️

🗺️ La carte des marchés est ici.

Encore une semaine bien chargée en rebondissements, tant géopolitiques qu’économiques. En résumé : une détente sur la géopolitique, les droits de douane et un regain d’espoir sur les baisses de taux, ont globalement soutenu les marchés.

Commençons par l’Iran. Les États-Unis n’ont finalement pas attendu deux semaines : un bon coup de bluff, puis des frappes massives, mais ciblées sur les sites nucléaires iraniens problématiques, qui semblent avoir causé les dégâts nécessaires. L’Iran a répondu par quelques missiles dans le désert, pour la forme. Donald Trump a indiqué que les États-Unis ne comptaient pas aller plus loin et souhaitaient un accord sur la fin du programme militaire iranien. Les Iraniens, incapables de remettre en cause la supériorité israélienne — et encore moins américaine —, se voient contraints de négocier, à moins d’accepter le risque de chute du régime. Dans ce climat, un cessez-le-feu a été annoncé et les discussions ont repris.

Conséquence directe : le pétrole a nettement baissé, alors que les craintes d’un conflit plus large au Moyen-Orient s’estompent.

Aux États-Unis, une avalanche de statistiques économiques a conforté les marchés dans l’idée qu’une baisse des taux en fin d’année devenait plausible.

L’audition du président de la Fed s’est bien passée et a été bien accueillie par les marchés. Bien que la Fed reste ferme sur ses objectifs, on perçoit dans le ton une forme de nuance et d’ouverture à une baisse des taux… Pendant ce temps, Trump continue de cibler Jerome Powell et pousse pour un remplacement anticipé par un successeur plus accommodant… et "Trump-compatible".

Par ailleurs, la Chine et les États-Unis ont trouvé un terrain d’entente, avec une trêve commerciale à la clé. Une dizaine d’autres accords seraient imminents. Les investisseurs espèrent désormais que les entreprises retrouveront de la visibilité et que les effets négatifs resteront limités.

Enfin, les États-Unis envisagent de retirer de leur nouvelle loi fiscale la section 899 qui menaçait les investisseurs étrangers. En échange, les entreprises américaines pourraient être exemptées du taux d’imposition minimum prévu dans l’accord fiscal de l’OCDE. Une avancée qui pourrait favoriser un accord commercial avec l’Europe, notamment après les annonces européennes en matière de défense.

Mathieu

🗺️ La carte des marchés est ici.

Cette semaine, le marché crypto a fini en hausse de 7 %, ce qui a permis de rattraper l’ensemble de la baisse de la semaine précédente. Pour une fois, les altcoins ont fait un peu mieux que BTC avec une hausse moyenne de 7,5 % contre 6,7 % pour la reine des cryptos.

Malgré cela, c’est toujours le bitcoin qui domine le marché avec une dominance à 65,5 %. Après un léger passage en dessous des 100 000 $, qui a bien fait peur au marché, le bitcoin s’établit désormais autour des 108 000 $. Une hausse de seulement 3,5 % le sépare de son sommet du mois de mai.

Le nombre de BTC et d’ETH dans les ETF continue sa lente, mais régulière progression, démontrant une fois de plus l’intérêt des professionnels pour les cryptos. D’autres ETF devraient bientôt voir le jour (SOL, XRP). Il sera important d’observer leur impact sur les altcoins (on vous tiendra au courant). Du côté des investisseurs particuliers, rien de nouveau : l’intérêt du grand public reste faible alors que le prix du BTC n’a jamais été aussi haut.

L’entrée en bourse de Circle (l’émetteur de l’USDC) a continué d’attirer les investisseurs, frôlant les 300 $. Sa capitalisation a brièvement dépassé celle de son stablecoin (61,7 milliards de dollars) avant de retomber de plus de 40 % !

Du côté des actus, voici ce qu’il ne fallait pas manquer :

• L’agence fédérale du logement des États-Unis (FHFA) ordonne aux émetteurs de prêts hypothécaires de considérer les avoirs en cryptos dans l’évaluation de la solvabilité des emprunteurs. Cette décision pourrait élargir le nombre d’acheteurs éligibles à des prêts hypothécaires et renforcer l’intérêt des cryptos pour les investisseurs américains ;
• Polymarket a été nommée par le magazine Time dans sa liste des 100 entreprises les plus influentes de l’année 2025. Polymarket est une plateforme permettant de parier en crypto sur l’issue d’événements politiques, sportifs, culturels, naturels, etc. À la différence des bookmakers traditionnels, les cotes sont définies par le marché ;
• Kalshi, un concurrent de Polymarket (et une quasi-copie conforme), vient de lever 185 millions de dollars à une évaluation de 2 milliards de dollars. Cela illustre une fois de plus l’intérêt grandissant pour ce genre de marché ;
• Crossmint, une plateforme spécialisée dans les infrastructures web3, vient de réaliser un partenariat avec Visa pour permettre aux agents IA de réaliser des achats sécurisés à la place des consommateurs ;
• Le Bhoutan possède désormais plus de 1,3 milliard de dollars en BTC, faisant de cette petite nation himalayenne la sixième plus grande réserve nationale, surpassant même le Salvador. Cette impressionnante réserve a été entièrement constituée grâce au minage qui a su valoriser l'abondance de l'énergie hydroélectrique dont le pays dispose.

tx

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⏱ Temps de lecture : 6 minutes.

En France, Alan est une entreprise que j'admire beaucoup pour diverses raisons :

• La volonté de bouleverser le marché de la mutuelle de santé qui n'avait quasiment pas bougé depuis plusieurs décennies. Pour rappel, en 2016, Alan obtenait l’agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) pour exercer comme assureur, une petite révolution, car aucun agrément n’avait été délivré en France à un acteur indépendant depuis 1986 !
• Leur vision d'une santé beaucoup plus préventive ;
• Leur capacité à innover et à créer des produits et fonctionnalités à des années-lumière des autres mutuelles.

Malheureusement, il n'est pas possible d'investir simplement dans Alan étant donné qu'il s'agit d'une société privée non cotée en bourse.

Cependant, de l'autre côté de l'océan Atlantique, on trouve une compagnie comparable qui a également choisi un prénom comme dénomination : Oscar Health. Et cette entreprise est cotée en bourse. Depuis son entrée en bourse, le cours de son action a chuté de plus de 34 % :

Mais il est en hausse de plus de 50 % depuis le début de l'année :

Je voulais donc faire une analyse de cette entreprise aujourd'hui pour voir s'il serait intéressant d'investir dans ses actions.

Oscar Health est fondée en 2012 à New York par Mario Schlosser, Kevin Nazemi et Joshua Kushner, avec pour mission de révolutionner l’assurance santé grâce à la tech, en simplifiant l’expérience utilisateur et en rendant l’accès aux soins plus transparent et accessible.

Oscar lance ses premiers contrats d’assurance santé à New York en 2013-2014, juste après l’entrée en vigueur de l’Affordable Care Act. L’entreprise met l’accent sur la simplicité, la transparence et l’accès à des soins virtuels, proposant dès 2014 un accès 24/7 à des médecins via une plateforme digitale.

Dès 2015-2016, Oscar étend ses services à de nouveaux États (New Jersey, Texas, Californie) et développe ses services de soutien personnalisé. En 2016, chaque membre se voit attribuer une équipe dédiée (Care Team), composée notamment d’infirmières, pour un accompagnement au quotidien. L’entreprise ouvre aussi un centre de santé physique à Brooklyn, le Oscar Center, pour offrir des soins primaires et des ateliers de bien-être réservés à ses assurés.

Entre 2017 et 2020, Oscar lance la Provider Platform pour faciliter la collaboration avec les professionnels de santé, puis élargit ses offres aux petites entreprises (Small Group) et aux seniors (Medicare Advantage à partir de 2020). L’entreprise offre des séances de téléconsultation dans son app, permettant aux membres de gérer leurs maladies chroniques ou leurs visites de routine à distance. L’application mobile devient le hub central, intégrant la prise de rendez-vous, la messagerie avec l’équipe soignante, la gestion des prescriptions et des récompenses quand les membres atteignent des objectifs de santé (via des bracelets connectés). Alan vient d'ailleurs de lancer un programme similaire récemment.

Oscar entre en bourse au New York Stock Exchange en 2021 et lance +Oscar, une offre destinée à d’autres assureurs pour leur permettre d'intégrer sa tech. L’entreprise dépasse le million de membres en 2022 et poursuit son expansion géographique, couvrant plus de 600 comtés dans 22 États. Les services phares incluent l’accès à des consultations numériques gratuites ou à faible coût, des prescriptions à 3 $, et des équipes de soutien dédiées.

Oscar Health sert désormais environ 2 millions de membres aux États-Unis. L’entreprise met l'accent sur la prévention et l’engagement des membres.